Retour au violon après 15 ans...
Publié : ven. 7 déc. 2018 13:36
Bonjour à vous,
Je me nomme Manuëla, ancienne apprentie violoniste, approchant des 34 ans.
J'ai commencé la musique au conservatoire de ma ville d'enfance, à l'âge de 6 ans, et ai commencé les cours de violon à mes 8 ans.
J'ai suivi le cycle "normal" du conservatoire, d'auditions en auditions, d'examens en examens. A l'époque, j'avais intégré un collège avec une option musique - en collaboration avec mon conservatoire - pour bénéficier d'horaires aménagées afin de poursuivre pleinement mes études musicales en même temps que scolaire. Et puis, j'ai intégré le lycée. Aucune option d'aménagement possible, mais ça ne m'a pas découragée. Sauf que, un moment, les études post-bac (et les fameuses années de prépa) m'ont obligées à arrêter mes études de violon juste avant de décrocher le cycle de "perfectionnement". J'ai migré dans une grande ville pour poursuivre mes études et j'ai essayé de rejoindre leur conservatoire mais, avec ces deux années de "perdues", il m'a été refusée l'entrée. J'avais déjà accumulé quelques amertumes avec le milieu du "conservatoire" au cours des années précédentes, ce qui m'a conduite à abandonner tout bonnement.
Je me suis consacrée à mes études, à ma vie professionnelle et familiale, et puis mon fils a commencé l'éveil musical dès ses trois ans dans l'école de musique communale près de notre domicile. Il a 5 ans aujourd'hui, et il rêve de jouer de la contrebasse. Sauf que dans notre coin de campagne, il n'y a pas de cours de contrebasse. Ni une, ni deux, nous poussons jusqu'au conservatoire de la ville la plus proche lors des portes ouvertes. Bon, pas de chance, ce n'est pas une très grande ville. Le conservatoire a investi dans des contrebasses, mais il n'y a pas - encore - de professeurs. Croisons donc les doigts pour que ça se fasse prochainement. Toujours est-il que, de salle de cours en salle de cours, l'envie de rentrer dans celle de la professeure de violon m'a fortement démangée. Et puis, de fil en aiguille, en lui expliquant mon parcours et mes amertumes passées, je me suis inscrite cette année dans un cycle non diplômant pour reprendre contact avec mon instrument et confiance en moi.
Aujourd'hui, cela fait trois mois que j'ai repris.
Mon vieil ami, ce vieux violon d'étude de Mirecourt-Clotelle, retrouvé brisé et retapé par un luthier, s'est donc remis à chanter. Toujours aussi généreux malgré son passé d'écorché. C'est un peu ce genre de violons d'études qui ne payent pas de mine quand on les regarde mais qui en ont à revendre dans l'âme. Seulement je ne suis clairement plus à niveau et j'essaye de ne pas me décourager face au fossé qui me sépare de mes jeunes années. J'essaye de ne pas lui faire trop honte, à ce vieux compagnon.
En ce moment, je planche sur la Fantaisie n°1 de Telemann, et je maudis la raideur de mes mains
Bref, tout ce pavé pour pas grand chose.
Ravie de traîner dans le coin !
Je me nomme Manuëla, ancienne apprentie violoniste, approchant des 34 ans.
J'ai commencé la musique au conservatoire de ma ville d'enfance, à l'âge de 6 ans, et ai commencé les cours de violon à mes 8 ans.
J'ai suivi le cycle "normal" du conservatoire, d'auditions en auditions, d'examens en examens. A l'époque, j'avais intégré un collège avec une option musique - en collaboration avec mon conservatoire - pour bénéficier d'horaires aménagées afin de poursuivre pleinement mes études musicales en même temps que scolaire. Et puis, j'ai intégré le lycée. Aucune option d'aménagement possible, mais ça ne m'a pas découragée. Sauf que, un moment, les études post-bac (et les fameuses années de prépa) m'ont obligées à arrêter mes études de violon juste avant de décrocher le cycle de "perfectionnement". J'ai migré dans une grande ville pour poursuivre mes études et j'ai essayé de rejoindre leur conservatoire mais, avec ces deux années de "perdues", il m'a été refusée l'entrée. J'avais déjà accumulé quelques amertumes avec le milieu du "conservatoire" au cours des années précédentes, ce qui m'a conduite à abandonner tout bonnement.
Je me suis consacrée à mes études, à ma vie professionnelle et familiale, et puis mon fils a commencé l'éveil musical dès ses trois ans dans l'école de musique communale près de notre domicile. Il a 5 ans aujourd'hui, et il rêve de jouer de la contrebasse. Sauf que dans notre coin de campagne, il n'y a pas de cours de contrebasse. Ni une, ni deux, nous poussons jusqu'au conservatoire de la ville la plus proche lors des portes ouvertes. Bon, pas de chance, ce n'est pas une très grande ville. Le conservatoire a investi dans des contrebasses, mais il n'y a pas - encore - de professeurs. Croisons donc les doigts pour que ça se fasse prochainement. Toujours est-il que, de salle de cours en salle de cours, l'envie de rentrer dans celle de la professeure de violon m'a fortement démangée. Et puis, de fil en aiguille, en lui expliquant mon parcours et mes amertumes passées, je me suis inscrite cette année dans un cycle non diplômant pour reprendre contact avec mon instrument et confiance en moi.
Aujourd'hui, cela fait trois mois que j'ai repris.
Mon vieil ami, ce vieux violon d'étude de Mirecourt-Clotelle, retrouvé brisé et retapé par un luthier, s'est donc remis à chanter. Toujours aussi généreux malgré son passé d'écorché. C'est un peu ce genre de violons d'études qui ne payent pas de mine quand on les regarde mais qui en ont à revendre dans l'âme. Seulement je ne suis clairement plus à niveau et j'essaye de ne pas me décourager face au fossé qui me sépare de mes jeunes années. J'essaye de ne pas lui faire trop honte, à ce vieux compagnon.
En ce moment, je planche sur la Fantaisie n°1 de Telemann, et je maudis la raideur de mes mains
Bref, tout ce pavé pour pas grand chose.
Ravie de traîner dans le coin !