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Battre les temps dans sa tête

Publié : dim. 4 déc. 2011 11:29
par Veidhlín
Salut,

Ça fais 4 ans que je fais du violon et je ne compte pas les temps dans ma tête. Je ne compte pas le temps des rondes, blanches, noirs, croches... Je joue les notes justes avec le bon temps mais je ne compte pas. Je fais ça approximativement. Devrais-je commençais à essayer de compter dans ma tête pour les année qui suivent ou continuer de jouer approximativement ? Pour l'instant, je n'ai aucune difficulté. Je joue les notes pile le bon temps sans compter mais je commence à faire des doubles-croches, faut-il que je commence à m'habituer ou je peux continuer comme ça ?

Re: Battre les temps dans sa tête

Publié : dim. 4 déc. 2011 11:50
par cécilius
J'avoue que j'ai du mal à comprendre, non le fait que tu ne comptes pas, mais que tu joue avec le bon temps et approximativement. Deux mots qui sont contradictoires. Attendons de voir ce qu'en pensent les professeurs.
Pour moi, je ferais le test suivant : je m'enregistre jouant le morceau à un tempo que j'ai retenu, puis j'écoute l'enregistrement en déclenchant le métronome. Si le morceau suit le métronome, pas de problème, sinon il y a à corriger. Il faut se méfier de ses impressions qui peuvent être déformées par toutes les autres choses à contrôler.

Re: Battre les temps dans sa tête

Publié : dim. 4 déc. 2011 12:20
par Briel
Si tu as l’intention de jouer, un jour, en orchestre, en formation, ou simplement avec un accompagnement, il est indispensable d’apprendre à compter mentalement, surtout les valeurs qui donnent lieu à des groupes complexes. Dès maintenant c’est mieux, tu auras le temps d’intégrer des automatismes

Re: Battre les temps dans sa tête

Publié : mer. 14 déc. 2011 23:12
par renaud
Attention, le fait de "compter" n'est pas un but en soi. C'est une sorte de "béquille" pour contrôler le rythme, dans la phase où on le met en place. Dans l'idéal, il s'agit plutôt de "sentir" la pulsation, les subdivision, car le lien est plus direct avec la musique ("compter" est extérieur à la musique, c'est juste un moyen de contrôle).

Re: Battre les temps dans sa tête

Publié : jeu. 15 déc. 2011 07:19
par Briel
Bien sûr...
Mais je reste convaincu (et mon conseil est dans ce sens) que même le meilleur feeling pour la pulsation et le rythme ne suffira pas pour suivre et rentrer au(x) bon(s) moment(s) si le pupitre contient plusieurs mesures d'affilé de notes longues liées, une douzaine de mesures vides, quelques blanches par ci par là, une ou deux volées de quadruples en contretemps...
Dans ces cas (loin d'être rares), si on ne peut pas "compter" sur un voisin fiable ou sur un chef compatissant et si on n'a pas l'habitude de compter 'en tâche de fond' on sera vite largué

Re: Battre les temps dans sa tête

Publié : jeu. 15 déc. 2011 08:17
par Stéphalti
À mon sens, il faut savoir entrer dans la pulsation (compter) et être capable aussi bien de globaliser que de subdiviser ces pulsations, mais il faut aussi très vite être capable d'en sortir pour réagir aux répliques musicales des autres instrumentistes avec lesquels on joue.
Dans tous les cas, il faut fonctionner à plusieurs niveaux, quelque chose doit décompter mentalement, mais le corps doit s'être approprié le parcours rythmique... (difficile à expliquer en deux phrases, mais tellement évident quand on le pratique!)

Re: Battre les temps dans sa tête

Publié : mar. 20 déc. 2011 15:36
par lenou063
Je te conseillerai de rentrer dans un orchestre pour te rendre compte de l'importance du tempo.
Je ne pense pas que ça soit quelque chose à prendre à la légère car si tu as un enseignement de solfège qui est aussi âgé de 4 ans, il faut penser au futur: pour le moment tu est peut être dans une période où tu assimiles bien les choses et où elles ressortent bien quand tu joues du coup. Mais il arrivera toujours un moment où tu va bloquer et c'est là que la maîtrise de la technique d'une manière non approximative pourra se révéler utile. :fouet:. Je suis d'accord avec stéphalti, il faut savoir se détacher mais cela viendra avec le temps(la semaine dernière j'ai ressentie pour la première fois je crois ce que voulait dire le mot harmonie en jouant le morceau "facade" de philip glass avec des vents aprés deux ans de violon seule).Dans un premier temps, forces toi à battre le temps avec ton pied (ce qui suppose que tu joues à une vitesse peut être moins rapide au début ) sur les morceaux où pour toi il y a des ambiguïtés rythmiques.
Sinon, une autre idée d'exercice(un peu moderne) ou tu penses la mélodie dans ta tête et ou tes pas rythmes celle-ci(ça peut donner l'ai con si tu commences à devoir faire des contretemps :rolleyes: )
Après, si ton but n'est que le divertissement solitaire, tu peut fonctionner avec tes propres règles bien entendu, mais encore une fois dans un groupe, le tempo et la justesse sont garants de l'harmonie.

Re: Battre les temps dans sa tête

Publié : jeu. 22 déc. 2011 00:42
par Claire91
Ces histoires de pulsation sont mon grand combat du moment.
Passer de valeurs longues à des doubles croches (dont la première est liée à la valeur longue qui précède - sinon, c'est pas drôle)...
Jouer des mélodies brésiliennes où rien ne tombe sur les temps...
C'est rageant de se sentir impuissant comme ça.

Ma méthode : jouer au métronome, en me forçant à taper du pied sur les temps. C'est pas beau, c'est même souvent déconseillé, mais ça m'est indispensable pour comprendre la pulsation en parallèle de la mélodie. Mais je sais que j'ai énormément de boulot dans ce domaine... :fouet:

Re: Battre les temps dans sa tête

Publié : jeu. 22 déc. 2011 11:58
par Alexandria
Sinon, il y a la méthode basique et mathématique : sur le métronome, une blanche à 40 donnera une noire à 80 et une croche à 160.
Laisse aussi marcher le métronome dans le vide pour t'imprégner d'un tempo.

Claire91, c'est vraiment déséquilibrant à la longue de taper du pied. Pour éviter cela : fais ressort(ir) le tempo avec les genoux, c'est également dynamisant. Cela fait prendre conscience des temps forts. Tu as cependant bien raison : on ne peut humainement compter jusqu'à 4 sans y donner du sens.

Dans les moments de silence, ce serait bien de savoir qui est en train de jouer et quoi. Ca, je ne l'avais pas appris quand j'étais en orchestre plus jeune, mais cela reste à savoir ; on a tellement le nez dans le guidon à déchiffrer sa propre partition qu'on oublie parfois qu'elle répond à un ensemble.