L'art du luthier
August Tolbecque
Edition originale : chez l'auteur au Fort-Foucault 1903
Edition testée : (Jeanne) Laffitte Reprints Marseille 1984
(Cette réédition possède un Errata corrigeant une dizaine de fautes de frappes sans importances)
Apprentissage de la lutherie
315p
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Je tiens d'abords à préciser qu'il existe un grand nombre de rééditions mais que certaines transforment les illustrations en tâches illisibles. Dans le pdf libre de droit, c'est par exemple le cas des pages 20 ou 21 du pdf etc... Mais ce n'est pas le cas de cette réédition de 1984.
Tolbecque avant d'être luthier (qu'il aime appeler "violonier") à d'abords été, pendant 40 ans, violoncelliste et compositeur. Il commença la lutherie pour se fabriquer ses propres instruments puis s'illustra dans la restauration d'instruments anciens pour le musée de Bruxelles (lyres, cithares, crouth trithant, rebec, violes... ).
Il explique en partie son succès par cette double connaissance, instrumentiste et luthier, lui apportant un point de vu différent de nombre de ses collègues.
Ce traité de lutherie fut d'abords précédé d'un petit opus quasi confidentiel "Quelques considérations sur la lutherie" qui, de part son succès, poussa l'auteur à écrire un traité complet.
Dans ses deux introductions, Tolbecque fait une synthèse éloquente de l'état de son art à Mircourt comme à Paris, et mets en évidence les raisons du déclin français. Puis il explique, selon lui, l'origine des instruments à corde et leur évolution jusqu'au quatuor.
Ensuite commence à proprement parlé le manuel de cours à l'usage des apprentis luthier. Il se découpe, selon moi, en 5 parties :
I La préparation : les outils, fournitures (bois) et la cole.
II La fabrication : les modèles, les moules, la construction, le montage, le vernis, la mentonnière, le piquet, la spécificité des voutes et les mesures générales.
III La réparation
IV L'archet et la colophane
V Réflexions personnelles et anecdotes : quelques considérations sur la lutherie
Cette dernière partie est la plus croustillante... L'auteur n'a pas sa langue dans sa poche et ne manque pas d'humour. À lire en priorité.
L'ouvrage fini par une galerie de portraits des luthiers les plus estimés par l'auteur.
Pour conclure, si le corps du document est bien à destination des apprentis luthiers, alors les premiers et derniers chapitres pourront intéresser n'importe quel amateur et méritent d'être découvert.