le-violon.org

Merci pour ton rapport, je suis toujours contente de lire des études dans le style ^^ Mais c'est là que je vois que j'ai vraiment pas eu de matos pour mon stage... Enfin c'est pas grave, un stage ou je fais plus de violon de maths ca se vaut!

D'ailleurs m'en vais jouer du Barber à l'université

Le bouquin de Galammian est complet sur ce sujet.
Il ne faut pas oublier cependant que le vibrato ne doit pas s'appliquer en permanence.Un vibrato intense d'un bout à l'autre devient vite très ennuyeux pour l'auditeur.Dans Mozart et Bach,par exemple,le vibrato doit s'employer avec parcimonie.Certains passages du mouvement central concerto en MI majeur de Bach deviennent très émouvants même avec des notes "blanches". Le concerto de Beethoven aussi supporte très bien des notes non vibrées.

Bon je ne saurai pas comment vous bossez votre vibrato ^^

Chanterelle a écrit : Il ne faut pas oublier cependant que le vibrato ne doit pas s'appliquer en permanence.

Oui, venons en au quand? (et qui?)

Apparemment avant 1800, le vibrato était utilisé comme un ornement sur quelques notes. Entre 1800 et 1920 le vibrato est utilisé comme effet dramatique. Après 1920 il est utilisé continuellement et c'est l'absence de vibrato qui devient un effet.

Il y a aussi les écoles :

L'école du violon franco-belge (menée par Ysaye) a un vibrato délicat et varié, l'école Allemande (Joachim) utilise moins le vibrato, celui-ci est plus un effet, et enfin l'école russe (Leopold Auer) utilise un vibrato continu.

Mais dans l'ensemble, on assiste plutot à une globalisation de la manière de jouer.

Qu'en pensez vous?

Et ce que vous pensez à cela en commençant une pièce?

Ou les "règles" viennent inconsciement par question d'habitude?

Si tu commences à parler de "règles" pour l'utilisation du vibrato, tu vas te retrouver très vite dans une impasse. Tout simplement parce que c'est, jusqu'à un certain point, personnel.

Le vibrato (les vibrato) sont un moyen d'intensifier l'expression, de différentes façons. C'est ton oreille qui est le seul juge. Mais il n'est pas exclu que tu trouve un jour que ton vibrato n'était pas approprié à tel ou tel passage, alors que tu le faisais volontiers avant. C'est en entrant peu à peu dans une oeuvre, dans un style que tu vas trouver la manière de répartir le(s) vibrato(s).

L'essentiel, dans la musique consistant dans les relations des sons entre eux, je te recommande plutôt de chercher comment tu vas répartir le vibrato (plus là, moins là), plutôt que de te demander "quel vibrato pour ce passage?", ça dépend de comment tu as joué le passage avant, et comment tu joueras celui d'après. Chaque passage est à considérer dans le contexte de la pièce toute entière. Et le vibrato est lui-même à considérer fonction des autres moyens d'expression de l'archet. Si ton archet est passif, un vibrato ne mettra pas de l'expression à lui tout seul!

Imagine la pièce que tu vas jouer, le son que tu imagines, plus ton idée est précise, plus ce sera clair, à quel moment tu vibres et comment (petit, large, rapide, lent). Ce n'est pas abstrait, ni le résultat de "règles". C'est pour obtenir la sonorité que tu imagines.

Avec l'expérience, en écoutant d'autres violonistes, ton idée musicale évoluera, et la manière dont tu utiliseras ton archet et le vibrato aussi. Mais c'est à vivre, et non pas à expliquer par des règles.

oui biensur, par règles j'entendais le fait que l'on prend des habitudes et que nos interprétations sont inspirées, sans forcement s'en rendre compte, de la musique que l'on écoute, de notre culture. Et donc il doit apparaitre certains schémas dans nos manières de jouer.

renaud a écrit :C'est pour obtenir la sonorité que tu imagines.

C'est très inintéressant --> faute de frappe : INTERESSANT ce que tu dis là, le vibrato sert à moduler la sonorité. Il ne permet pas seulement de donner de la vie à une note en changeant sa hauteur. C'est l'aspect du son qui change aussi..

(Je vous donne bientôt mes résultats d'analyses ^^)

C'est vrai que l'on me dis toujours d'imaginer le son que je veux avant de jouer, et cela viens plus facilement après. Mais c'est pas évident. Je devrais prendre plus de temps sans jouer, plutôt que de me précipiter sur mon violon peut être.

heaven_06 a écrit : C'est très inintéressant ce que tu dis là, le vibrato sert à moduler la sonorité. Il ne permet pas seulement de donner de la vie à une note en changeant sa hauteur. C'est l'aspect du son qui change aussi..

Tu peux développer? Car, à part le fait que tu manques singulièrement de diplomatie , et que tu me cites comme si la citation venait de toi, j'ai du mal à te suivre.

L'aspect du son change (ce qu'on appelle en général la "couleur"), bien sur, et je ne dis pas le contraire. Mais dans ces différentes sonorités, il y a une relation (plus ou moins tendu, plus ou moins intense) qui est à mettre au service de l'évolution musicale qui, elle-même, va vers plus ou moins de tension. La recherche du type de sonorité qui convient pour telle ou telle pièce (quelle conduite d'archet, quel vibrato), va dans le même sens car le caractère général d'une pièce, lui-même, est plus ou moins tendu et c'est pour pour ça qu'une sonorité bien adapté à Tchaikowski l'est moins pour Bach, par exemple, pour schématiser. Mais il faut d'abord imaginer cette sonorité (et ses modulations, à chaque instant) pour trouver comment la réaliser.

Effectivement, te jeter sur un violon, sans imaginer ce que tu veux faire ne t'aide pas.

L’ambiguïté vient peut-être de là :

C'est très inintéressant ce que tu dis là…

Est-ce une faute de frappe ?

Oui, je pense aussi qu'il y a un "in" de trop

oups, toutes mes excuses

Alors, si c'est juste une faute de frappe, ça va.