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Tu peux essayer en mettant la tête du violon contre un mur, de préférence face à un miroir. Ca permettra de voir ce que tu fais dans un premier temps, essayer de le ressentir puis de le reproduire le mouvement et le son que tu souhaite obtenir.
Mais je pense que c'est un travail de longue haleine, comme la plupart des choses au violon

Alors les démanchés, ça va à peu près je dirais dans le sens montée, un peu moins précis dans le sens descente, mais ma prof m'a effectivement souvent reproché "d’agripper" un peu trop le manche d'une manière générale (hors démanchés), donc il y doit y avoir une part de crispation dans l'affaire.
C'est vrai qu'avoir un appui mural permet de diminuer un peu la crispation, je devrais effectivement le systématiser un peu plus.
En réfléchissant, je pense que je dois avoir un problème plutôt d'ordre exécutif (j'ai beau voir plus ou moins le mouvement, mon cerveau n'arrive pas à comprendre comment planifier la tâche pour y parvenir). Si quelqu'un me déplaçait le doigt et l'avant bras, je l’intégrerais peut-être mieux

doumne a écrit : ↑jeu. 10 janv. 2019 16:17 @ sandramb
"Ma prof m'a cependant proposé de commencer à travailler le vibrato 'du bras' l'an dernier exactement, en faisant des mini glissandos puis en resserrant et enfin en fixant autour d'une position "
oui c'est comme ça qu'on apprend généralement: glissades d'1 demi ton avec au moins les 3 premiers doigts, on raccourcit le déplacement et en final on garde le mouvement du bras avec le doigt fixe; il faut rester souple au niveau de l'épaule gauche, les profs préconisent souvent d'appuyer la tète du violon sur un mur ou un meuble pour ne pas avoir à s’occuper de la tenue du violon et de rester souple au maximum.
le vibrato est un mélange des 2 bras & poignet.
Ceci dit, ce n'est pas une obligation: autrefois les grands violonistes jusqu'au début du 20ème siècle ne vibraient pas ou peu; ils privilégiaient la qualité du son; le goût général a changé (peut-être à cause de la musique de brasserie ou hollywoodienne,je ne sais pas) mais depuis quelques décennies ça tend à diminuer et c'est plus sobre.
En définitive, ça reste très personnel et je préfère un beau son sans vibrato plutôt qu'1 infâme "degoulinando"

je me range a ton avis , de mon temps nous ne vibrions pas, pas tant que le bras l'épaule le poignet n'avaient une certaine souplesse .... cela demandait quelques années .... quand il a été demandé de travailler le vibrato ... j'ai compris pourquoi .
1 - Nous avions un bon niveau de justesse
2- Nous avions déjà un son , une belle sonorité
3- La souplesse était la pour acquérir rapidement un beau vibrato .. et seulement quand cela etait nécessaire.

Le violon c'est le son ,que nous soyons dans le baroque ou dans le moderne et le son est dans la main droite .

sandramb a écrit : ↑mar. 15 janv. 2019 00:05 Alors les démanchés, ça va à peu près je dirais dans le sens montée, un peu moins précis dans le sens descente, mais ma prof m'a effectivement souvent reproché "d’agripper" un peu trop le manche d'une manière générale

Si tu serres un peu trop:
- pour le démanché en montant ça gêne pas énormément (le violon est appuyé plus sur le cou)
- par contre pour le démanché en descendant soit tu es obligée de serrer fort avec le menton, soit le violon quitte le cou…
- ton prof te le disais ( ne pas "agripper »)

Tout pendant que la main n’est pas libre sur le manche (pas serrée), on ne peut pas vibrer.

D'ailleurs pour vibrer il faut bien décoller la partie de la main à droite du manche = seul le pouce est en contact avec le manche. Si ce n'est pas le cas, il est difficile d'apprendre le vibrato.

Ah toujours ce pouce …
Très discret au début (on ‘a l’impression que c’est un doigt qui sert à tenir !), mais qui prend toute son importance ensuite.
Pivot, translation…: le pouce est un guide au violon. Un repère pour la main, le bras…

Pauv’ pouce: c’est le plus gros, le moins délié et pas le plus beau des doigts…mais c’est lui qui guide les autres (il me semble)
Au piano, il y a des points communs …

le vibrato est (presque) une conséquence de la souplesse et d'une absence de crispations.

je trouve illogique d'apprendre a vibrer en forçant sur sa main en appui sur un mur comme je l'ai vu dans des vidéos: c'est créer des sources de crispations supplémentaires sur un jeu qui en a déjà tellement???!!

le vibrato le meilleur est celui qui vient à l'occasion d'une note longue dans un contexte ou l'instrumentiste n'a aucune raideur dans la tenue ni le jeu de son instrument.

il est par contre possible de s'entrainer à "vibrer" sans l'instrument, juste pour connaitre la sensation, avec sa main droite sur sa ain gauche, et noter que le vibrato peut venir soit de l'avant bras soit du poignet (éventuellement d'un mélange).

bref je suis "à l'ancienne" mais je trouve qu'il y a beaucoup plus important à apprendre que le vibrato qui doit venir naturellement quand la tenue et la souplesse du jeu sont là! car oui, cela vient tout seul!

sandramb a écrit : ↑mar. 15 janv. 2019 00:05 Alors les démanchés, ça va à peu près je dirais dans le sens montée, un peu moins précis dans le sens descente, mais ma prof m'a effectivement souvent reproché "d’agripper" un peu trop le manche d'une manière générale (hors démanchés), donc il y doit y avoir une part de crispation dans l'affaire.
C'est vrai qu'avoir un appui mural permet de diminuer un peu la crispation, je devrais effectivement le systématiser un peu plus.
En réfléchissant, je pense que je dois avoir un problème plutôt d'ordre exécutif (j'ai beau voir plus ou moins le mouvement, mon cerveau n'arrive pas à comprendre comment planifier la tâche pour y parvenir). Si quelqu'un me déplaçait le doigt et l'avant bras, je l’intégrerais peut-être mieux

Je remonte ce sujet, avec le temps j'ai des choses nouvelles à dire sur le sujet.
Et toi où en es-tu ? Ça m'intéresserait de savoir comment les choses ont évolué.

En ce qui me concerne : j'ai finalement eu une séance avec ma prof où elle m'a donné un exercice à faire (celui dont vous parlez tous, donc c'est classique comme exercice) et elle était pas du tout inquiète avec ça, je veux dire qu'il n'y avait aucune pression. J'ai donc suivi ses indications, à savoir ne pas m'en préoccuper plus que ça, faire l'exercice recommandé quelques minutes par jour.
Et puis c'est venu, finalement très vite à ma grande surprise.
Je l'utilise assez peu à l'heure actuelle, mais je suis contente de l'avoir "à disposition".
Je pense que je faisais un blocage dessus parce que ça ne me faisait pas rêver autant que d'autres acquis techniques sur lesquels je me focalisais (je ne m'explique pas bien pourquoi, je suppose que ça tient aux exemples que j'avais sous les yeux).

A présent, vu la rapidité avec laquelle ça s'est débloqué, je pourrais me dire "tout ça pour ça" sauf qu'en fait :
- c'était super de ne pas l'acquérir trop vite pour masquer des problèmes de justesse (car c'est bon maintenant j'ai compris le truc du vibrato qui te donne le temps d'ajuster !)
- c'était super aussi d'avoir eu le temps de chercher du côté de l'archet avant d'avoir le vibrato à dispo

J'ai encore des progrès à faire, en particulier vibrer les notes rapides n'est pas encore acquis ; je n'y pense que rarement, ma prof ne me le demande pas non plus (c'est pas la priorité tout simplement).

loicviolon a écrit : ↑mar. 28 mai 2019 07:16

bref je suis "à l'ancienne" mais je trouve qu'il y a beaucoup plus important à apprendre que le vibrato qui doit venir naturellement quand la tenue et la souplesse du jeu sont là! car oui, cela vient tout seul!

Ce qui m'a surprise aussi quand finalement j'ai abordé le sujet avec ma prof, c'est la simplicité avec laquelle ça c'est passé. Je craignais d'acquérir le mauvais geste, de corriger beaucoup. En fin de compte pas du tout, elle m'a guidée une fois, donné un exercice, et le geste qui est venu elle n'a pas cherché à le corriger, elle l'a encouragé.