astropascal a écrit :Dans tous les cas, je commencerai par courir les luthiers pour essayer autant d'instruments que possible, neufs ou anciens, .
Ça c´est la bonne démarche.
Je vais essayer de développer un peu plus mon point de vue au sujet des luthiers réputés (ce qui était plus ou moins mon cas quand j´étais réparateur)( oui je sais, pas très modeste le gars!
)
Quand tu fais des beaux montages sur les petits 1/2 et 1/4 des élèves, tu as une chance de voir le prof venir à ton atelier (ou pas) qui peut ensuite t´amener son collègue de l´orchestre(ou pas) qui peut t´amener son chef de pupitre(ou pas), qui peut t´amener le violon solo(ou pas), qui peut t´amener le soliste de passage(ou pas). Les "grosses pointures" ne débarquent pas chez un luthier pour ses beaux yeux, ou ses belles paroles, les musiciens sont souvent des gens pragmatiques, ils vont où "ça marche"
Tout cela pour dire que les gens connus ne le sont pas par hasard, et négligent rarement le "petits clients", sinon, ils ne seraient pas à ce niveau, comme un musicien qui bâclerait un concert parce qu´il joue dans une petite ville, cela lui nuirait sans aucun doute, on ne sait jamais qui est dans la salle.
Pour terminer, deux anecdotes: j´ai construit il y a quelques années un violon pour un médecin, violoniste amateur assez modeste, ce violon a été depuis revendu à quelqu´un qui joue très bien, heureusement qu´il n´était pas "baclé"
Récemment un jeune violoncelliste qui joue un de mes violoncelles depuis ses années d´études a fait une master-classe avec Franz Helmerson qui lui a demander d´essayer son instrument et qui depuis me fait une pub d´enfer
On ne sait jamais qui va essayer un instrument que vous avez construit! Moi de toute manière, je suis toujours "à fond"
J'ai aussi un archet acheté neuf il y a une quinzaine d'années (Thomachot) dont je suis complètement dingue.
Tu n´as pas hésité là, pourtant il y a 15 ans Stéphane Thomachot était déjà une "star"
mais un mirecourt...?
), même si Stéphane Thomachot est quelqu'un de tout-à-fait abordable ! Rétrospectivement, je suis ravi de cette acquisition (que ma prof s'était d'ailleurs empressée d'emprunter pour un concert), mais le souvenir du malaise (complètement irrationnel) persiste et explique peut-être mes réticences actuelles...