Comment je vois les positions
- gmbarete
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Comment je vois les positions
Voilà comment je vois les positions sur le violon, ça m'aide beaucoup:
Et je me suis posé la question pour les autres tonalités, alors je l'ai fait aussi pour Si et Réb
On voit pourquoi les postions bougent en fonction des tonalités.
On voit aussi mille choses intéressantes, genre à quel endroit se trouve le triton en fonction des positions, et pourquoi c'est naturel de ne pas s'éterniser dans certaines positions et certaines tonalités, mais plutôt de tirer vers la position confortable juste à côté.
Voilà, c'est cool non ? Désolé pour les yeux, la deuxième image
Et je me suis posé la question pour les autres tonalités, alors je l'ai fait aussi pour Si et Réb
On voit pourquoi les postions bougent en fonction des tonalités.
On voit aussi mille choses intéressantes, genre à quel endroit se trouve le triton en fonction des positions, et pourquoi c'est naturel de ne pas s'éterniser dans certaines positions et certaines tonalités, mais plutôt de tirer vers la position confortable juste à côté.
Voilà, c'est cool non ? Désolé pour les yeux, la deuxième image
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Re: Comment je vois les positions
Sympa les tableaux mais un peu compliqué à appliquer, non? Comment FA en tonalité de DO peut-être en 1- et FA# en tonalité de SI en 1- également?
Le violon c'est compliqué pour moi alors si je dois également modifier mon schéma intérieur quand je change de tonalité, je vais
Dans la tonalité de SOL# majeur, le FA## serait placé où sur le tableau?
En tout cas, je vais me servir de tes tableaux pour tenter d'improviser, merci.
Le violon c'est compliqué pour moi alors si je dois également modifier mon schéma intérieur quand je change de tonalité, je vais
Dans la tonalité de SOL# majeur, le FA## serait placé où sur le tableau?
En tout cas, je vais me servir de tes tableaux pour tenter d'improviser, merci.
- Alain44
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Re: Comment je vois les positions
D’après ce que j’ai compris:
- c’est un peu comme quand un classique solfie une mélodie: il lit le nom des notes sans les altérations. Ex s’il lit sol ou sol# ou solb , il dit « sol » !!
- si on ne parle par ex que le la 1e corde au violon pour l'index:
les fa sont en 1e pos
les sol en 2e pos
les la en 3e pos etc …
C’est assez simple pour les gammes simples.
mais ce n’est pas parfait (il n’y a pas de « système parfait » en musique …)
Si on joue en Do# ou en Réb, bien qu’on joue les mêmes notes (à un tout petit poil près en fait, car l’intonation diffère très légèrement…), on ne jouerait pas dans les mêmes positions.
Comme le souligne Angelo en Sol#, le Fa## est placé comme le Fa …ce qui est bizarre,
mais c’est heureusement très rare, car on utilise la tonalité de La b !!! (à la place de Sol#)
A ce propos, ce qui est rarement dit clairement, (mais quand même dit dans Fischer)
Les tonalités courantes (en solfège) sont:
- évidement les tonalités au nom non altéré: F C G D A E B (majeures et mineures)
- les tonalités majeures avec nom bémol: Bb Eb Ab Db Gb (cependant F# est rencontré aussi)
- les tonalités mineures relatives des majeures qu’on vient de citer (une tierce mineure en dessous)
F#m (de A), G#m (de B), Bbm (de Db), C#m (de E), Ebm (de Gb) (et parfois D#m (de F#)
Cela évite au max les doubles # et doubles b, et on a juste de temps en temps mi#, fab, si#, dob
Bien sûr un compositeur pourra tours utiliser une autre gamme (par ex G# ou Dbm), soit sera par maniérisme, soit il peut avoir une bonne raison harmonique…. mais c’est quand même très rare.
Pour moi, vouloir qu’un schéma de position représente la gamme de Sol# maj, ne sert à rien dans la pratique.
Parc contre, comme l’a fait Gmbarrette, représenter les 12 tonalités courantes est intéressant. Et identifier le triton encore plus (et donc la sensible, et aussi le tierce).
J’ai fait ce tableau il y a pas mal de temps, dans toutes les gammes courantes (Maj et min), ça aide bien au début.
Pour ceux qui font du clavier, le fait d’avoir pratiqué ces gammes dans touts les tons aide beaucoup à les retrouver sur le manche du violon.
Le « système des positions » bien qu’imparfait est quand même adopté par tous les classiques, mais aussi les trad, rockeurs etc …
En Jazz un peu moins (cf bouquin de Didier Lockwood) où certains utilisent des blocs (schémas) à transposer tous les demi-tons … (ce qui donne 12 « positions » au lieu de 7).
Remarque à ne pas oublier:
En fait la position n’est pas donnée par les doigts sur le manche, mais par le pouce sous le manche !
C’est une position de la main, pas la position des doigts.
- c’est un peu comme quand un classique solfie une mélodie: il lit le nom des notes sans les altérations. Ex s’il lit sol ou sol# ou solb , il dit « sol » !!
- si on ne parle par ex que le la 1e corde au violon pour l'index:
les fa sont en 1e pos
les sol en 2e pos
les la en 3e pos etc …
C’est assez simple pour les gammes simples.
mais ce n’est pas parfait (il n’y a pas de « système parfait » en musique …)
Si on joue en Do# ou en Réb, bien qu’on joue les mêmes notes (à un tout petit poil près en fait, car l’intonation diffère très légèrement…), on ne jouerait pas dans les mêmes positions.
Comme le souligne Angelo en Sol#, le Fa## est placé comme le Fa …ce qui est bizarre,
mais c’est heureusement très rare, car on utilise la tonalité de La b !!! (à la place de Sol#)
A ce propos, ce qui est rarement dit clairement, (mais quand même dit dans Fischer)
Les tonalités courantes (en solfège) sont:
- évidement les tonalités au nom non altéré: F C G D A E B (majeures et mineures)
- les tonalités majeures avec nom bémol: Bb Eb Ab Db Gb (cependant F# est rencontré aussi)
- les tonalités mineures relatives des majeures qu’on vient de citer (une tierce mineure en dessous)
F#m (de A), G#m (de B), Bbm (de Db), C#m (de E), Ebm (de Gb) (et parfois D#m (de F#)
Cela évite au max les doubles # et doubles b, et on a juste de temps en temps mi#, fab, si#, dob
Bien sûr un compositeur pourra tours utiliser une autre gamme (par ex G# ou Dbm), soit sera par maniérisme, soit il peut avoir une bonne raison harmonique…. mais c’est quand même très rare.
Pour moi, vouloir qu’un schéma de position représente la gamme de Sol# maj, ne sert à rien dans la pratique.
Parc contre, comme l’a fait Gmbarrette, représenter les 12 tonalités courantes est intéressant. Et identifier le triton encore plus (et donc la sensible, et aussi le tierce).
J’ai fait ce tableau il y a pas mal de temps, dans toutes les gammes courantes (Maj et min), ça aide bien au début.
Pour ceux qui font du clavier, le fait d’avoir pratiqué ces gammes dans touts les tons aide beaucoup à les retrouver sur le manche du violon.
Le « système des positions » bien qu’imparfait est quand même adopté par tous les classiques, mais aussi les trad, rockeurs etc …
En Jazz un peu moins (cf bouquin de Didier Lockwood) où certains utilisent des blocs (schémas) à transposer tous les demi-tons … (ce qui donne 12 « positions » au lieu de 7).
Remarque à ne pas oublier:
En fait la position n’est pas donnée par les doigts sur le manche, mais par le pouce sous le manche !
C’est une position de la main, pas la position des doigts.
Cheminer ou arriver: quel est mon but ? La musique est un chemin infini...
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Re: Comment je vois les positions
Bin je sais pas, il faut faire les tableaux et observer. Bon, moi je ferais pas sol#, je ferais lab, mais chacun a ses raisons...
Après, je vois des principes généraux, genre:
un doigt = une note, qu'elle soit altérée ou pas
une position = une note, qu'elle soit altérée ou pas
une position = un doigt
Et c'est juste que dans certaines tonalités, la même note, pythagoriciennement parlant peut être un sol ou un fa par exemple, du coup la façon de voir la position change.
Moi ça me sert surtout à voir dans quelles positions et sur quelles cordes j'ai des écarts de doigts pas orthodoxes (le triton), et aussi à voir quelles positions sont absolument fixes quelle que soit la corde, et lesquelles sont par exemple moitié 2- moitié 2+, puisque ça change avec les tonalités.
Ohlala, je pourrais continuer et dire que pour les gammes majeure où sur la corde de sol l'index joue la tonique, la seconde ou la quinte, les positions sont fixes et régulières, ce qui correspond aux positions 7, 1 et 4 en gamme de sol ou 3,4 et 7 pour do, et continuer encore et encore...
Mais comme je le fais déjà pour moi dans mes petits dossiers perso, je vais compiler tout ça un jour et faire un intéressant bouquin de théorie
Et rien ne sert de théoriser si on ne comprend pas ce qu'on fait
En fait je comprends surtout la nécessité et la normalité d'avoir ces positions. C'est un langage simple et évident pour se comprendre. C'est simplement fait par rapport à nos doigts, chaque doigt une position, c'est tout bête et tellement intelligent. Si j'étais à l'époque où ils ont inventé ça je le ferais sans doute pareil (dans mes rêves) parce que c'est vraiment super pratique.
Mais pour comprendre à quel point c'est simple, il faut aussi d'abord comprendre à quel point les noms des notes dans la musique sont simples... et intelligents. Ces dièses, ces bémols, ces altérations... ça a l'air compliqué, mais c'est tout bidon, dans le fond, et super bien fait.
Même si dans l'histoire ça ne s'est pas fait comme ça, on peut le voir comme ça, ça aide: D'abord, on divise l'octave en douze, naturellement par succession de quintes. Ça donne une suite régulière de notes, douze notes, qui devraient s'appeler par douze noms différents qui se répètent d'octave en octave, mais les gars étaient plus intelligents que ça. Avant de faire de l'harmonie simple, ils ont compris qu'il fallait prendre sept de ces douze notes, et pas n'importe lesquelles. Il faut en prendre sept (je dis toujours 7 ou 12, mais je pense toujours à toutes les octaves supérieures et inférieures que j'inclus dans les 7 et 12), donc sept notes qui se succèdent dans l'ordre suivant à partir de la première qu'on appelle tonique: T+2+2+1+2+2+2+1, le dernier +1 ramenant à la tonique supérieure. Dans notre musique occidentale, c'est cette subdivision heptatonique de l'octave-divisée-en-douze qu'on utilise, sauf quand on fait un petit mineur harmonique ou mélodique vite fait. On peut l'appeler mode majeur, mode ionien, mode je sais même pas quoi, mais dans la musique qu'on entend c'est ce mode qui domine. Bref.
Dans cette subdivision, il y'a sept notes, et on a vu qu'on pouvait la commencer par une note, bon, super. Maintenant, si je commence par la note d'à côté, et que j'ai douze noms de notes différents, ça devient compliqué à comprendre ce que je fais. C'est là qu'intervient le génie des anciens, parce qu'ils ont décidé, comme on utilisait sept notes de n'avoir que sept noms, et de se servir des altérations. Que se passe-t-il si je prends ma subdivision, et que je l'applique à la quinte de la première note ? J'ai une nouvelle gamme, et cette gamme a une note différente d'avec la précédente. Une note seulement, qu'il faut monter d'un demi-ton. Eh bin cette note au lieu de l'appeler fi, mour, ou tu, ils ont décidé de garder dorémifasollasi et de l'altérer. Et c'est une idée absolument géniale qui simplifie tout en musique. Il faut l'utiliser à fond, et donc prononcer le nom des altérations uniquement si elles sont accidentelles. Et il faut s'en servir au violon pour comprendre la simplicité des positions.
Une petite chose: comme il y'a douze notes dans l'octave, on peut en altérer cinq maximum, après on tourne en rond. Et les dièses sont en nombre inverse des bémols, comme ça:
0 dièses = 12 bémols : tonalité de do ou de ré bémol bémol
1# = 11b; sol = labb
2# = 10b; ré = mibb
3# = 9b; la = sibb
4# = 8b; mi = fab
5# = 7b; si = dob
6# = 6b; fa# = solb
7# = 5b; do# = réb
8# = 4b; sol# = lab
9# = 3b; ré# = mib
10# = 2b; la# = sib
11# = 1b; mi# = fa
12# = 0b; si# = do
Donc à part la tonalité de fa#/solb où l'appellation est douteuse (perso je préfère solb), pour le reste, il faudrait éviter les clowneries.
Mr. 44 ce site devrait te plaire, mais le dis à personne, je suis pas là pour faire de la pub www.lamanchine.ch
Après, je vois des principes généraux, genre:
un doigt = une note, qu'elle soit altérée ou pas
une position = une note, qu'elle soit altérée ou pas
une position = un doigt
Et c'est juste que dans certaines tonalités, la même note, pythagoriciennement parlant peut être un sol ou un fa par exemple, du coup la façon de voir la position change.
Moi ça me sert surtout à voir dans quelles positions et sur quelles cordes j'ai des écarts de doigts pas orthodoxes (le triton), et aussi à voir quelles positions sont absolument fixes quelle que soit la corde, et lesquelles sont par exemple moitié 2- moitié 2+, puisque ça change avec les tonalités.
Ohlala, je pourrais continuer et dire que pour les gammes majeure où sur la corde de sol l'index joue la tonique, la seconde ou la quinte, les positions sont fixes et régulières, ce qui correspond aux positions 7, 1 et 4 en gamme de sol ou 3,4 et 7 pour do, et continuer encore et encore...
Mais comme je le fais déjà pour moi dans mes petits dossiers perso, je vais compiler tout ça un jour et faire un intéressant bouquin de théorie
Et rien ne sert de théoriser si on ne comprend pas ce qu'on fait
En fait je comprends surtout la nécessité et la normalité d'avoir ces positions. C'est un langage simple et évident pour se comprendre. C'est simplement fait par rapport à nos doigts, chaque doigt une position, c'est tout bête et tellement intelligent. Si j'étais à l'époque où ils ont inventé ça je le ferais sans doute pareil (dans mes rêves) parce que c'est vraiment super pratique.
Mais pour comprendre à quel point c'est simple, il faut aussi d'abord comprendre à quel point les noms des notes dans la musique sont simples... et intelligents. Ces dièses, ces bémols, ces altérations... ça a l'air compliqué, mais c'est tout bidon, dans le fond, et super bien fait.
Même si dans l'histoire ça ne s'est pas fait comme ça, on peut le voir comme ça, ça aide: D'abord, on divise l'octave en douze, naturellement par succession de quintes. Ça donne une suite régulière de notes, douze notes, qui devraient s'appeler par douze noms différents qui se répètent d'octave en octave, mais les gars étaient plus intelligents que ça. Avant de faire de l'harmonie simple, ils ont compris qu'il fallait prendre sept de ces douze notes, et pas n'importe lesquelles. Il faut en prendre sept (je dis toujours 7 ou 12, mais je pense toujours à toutes les octaves supérieures et inférieures que j'inclus dans les 7 et 12), donc sept notes qui se succèdent dans l'ordre suivant à partir de la première qu'on appelle tonique: T+2+2+1+2+2+2+1, le dernier +1 ramenant à la tonique supérieure. Dans notre musique occidentale, c'est cette subdivision heptatonique de l'octave-divisée-en-douze qu'on utilise, sauf quand on fait un petit mineur harmonique ou mélodique vite fait. On peut l'appeler mode majeur, mode ionien, mode je sais même pas quoi, mais dans la musique qu'on entend c'est ce mode qui domine. Bref.
Dans cette subdivision, il y'a sept notes, et on a vu qu'on pouvait la commencer par une note, bon, super. Maintenant, si je commence par la note d'à côté, et que j'ai douze noms de notes différents, ça devient compliqué à comprendre ce que je fais. C'est là qu'intervient le génie des anciens, parce qu'ils ont décidé, comme on utilisait sept notes de n'avoir que sept noms, et de se servir des altérations. Que se passe-t-il si je prends ma subdivision, et que je l'applique à la quinte de la première note ? J'ai une nouvelle gamme, et cette gamme a une note différente d'avec la précédente. Une note seulement, qu'il faut monter d'un demi-ton. Eh bin cette note au lieu de l'appeler fi, mour, ou tu, ils ont décidé de garder dorémifasollasi et de l'altérer. Et c'est une idée absolument géniale qui simplifie tout en musique. Il faut l'utiliser à fond, et donc prononcer le nom des altérations uniquement si elles sont accidentelles. Et il faut s'en servir au violon pour comprendre la simplicité des positions.
Une petite chose: comme il y'a douze notes dans l'octave, on peut en altérer cinq maximum, après on tourne en rond. Et les dièses sont en nombre inverse des bémols, comme ça:
0 dièses = 12 bémols : tonalité de do ou de ré bémol bémol
1# = 11b; sol = labb
2# = 10b; ré = mibb
3# = 9b; la = sibb
4# = 8b; mi = fab
5# = 7b; si = dob
6# = 6b; fa# = solb
7# = 5b; do# = réb
8# = 4b; sol# = lab
9# = 3b; ré# = mib
10# = 2b; la# = sib
11# = 1b; mi# = fa
12# = 0b; si# = do
Donc à part la tonalité de fa#/solb où l'appellation est douteuse (perso je préfère solb), pour le reste, il faudrait éviter les clowneries.
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Re: Comment je vois les positions
Alain44 a écrit : ↑ven. 28 déc. 2018 13:48
En Jazz un peu moins (cf bouquin de Didier Lockwood) où certains utilisent des blocs (schémas) à transposer tous les demi-tons … (ce qui donne 12 « positions » au lieu de 7).
Tu peux en dire un peu plus sur ces schémas, j'en avait entendu parlé brièvement dans une interview de Didier Lockwood, mais je n'avais rien trouvé sur le sujet sur internet et comme son livre était assez cher, j'avais laissé tombé.
Même question, tu peux développer stp?
-
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Re: Comment je vois les positions
Tu peux en dire un peu plus sur ces schémas, j'en avait entendu parlé brièvement dans une interview de Didier Lockwood, mais je n'avais rien trouvé sur le sujet sur internet et comme son livre était assez cher, j'avais laissé tombé.
Même question, tu peux développer stp?
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Re: Comment je vois les positions
Angelo,
Je vais essayer de développer, mais je ne suis pas sûr d’être hyper-clair.
- Position par le pouce.
Si tu joues une gamme de LA à partir de la 4e corde de SOL, index sur LA, tu es en 1e position
Si tu joues une gamme de SI à partir de la 4e corde de SOL, index sur SI, tu es en 2e position
Ton pouce s’est adapté à chaque position (1e, 2e)
Maintenant si tu joues une gamme de SIb à partir de la 4e corde de SOL, index sur SIb, tu es en 2e position encore, ton pouce est resté en 2e position (comme pour la gamme de SI.
SI tu jouait une gamme de LA# (ce qui est are et peu utile) à partir de la 4e corde de SOL, index sur LA#, tu serait en 1e position encore, ton pouce serait resté en 1e position (comme pour la gamme de LA).
En fait dans une position, les gammes voisines sont des altérations de la gamme de départ.
SI et SIb sont des extrêmes un peu bizarres (qui montre aussi la limite du système des postions).
A partir du LA (corde de SOL) tu peux monter différentes gammes, toutes celles qui contiennent la note LA (ex Do, FA, SOL … etc, on dit les « modes » dans ce cas). Donc on altère différemment à chaque fois dans la même position, qui est donné par le pouce.
Dans une position l’alignement du pouce avec la position de la main ets personnel, certains aiment bien avoir l’index en face du pouce, mais ça ses limites aussi… (je ne pense pas qu’il y ait de règle).
par contre dans le jeu en position « classiques » je crois que c’est bien la main et donc le pouce qui donne la position.
Si on était rigoureux on devrait plutôt dire la main je crois (mais quelle partie de la main ?). Car dans les très hautes positions ce n’est plus le pouce….
mais je n’en suis pas là !!!
- schémas transposés ou plutôt "déplacements":
le principe cité par Lockwood est assez simple, il est très proche du jeu de guitare moderne par ex.
Par ex tu joues en 1e position la gamme de LA (corde de SOL index sur LA comme avant).
Mais si tu a besoin de jouer en SIb, tu joues la même chose (en adaptant les écarts) en glissant ta main d’un demi-ton (donc le pouce aussi).
Donc la position a changé. Tu a une position par demi-ton.
C’est plus long à apprendre (12 déplacements au lieu de 7 positions)
J’ai vérifié, il utilise plutôt déplacement, et il réserve schéma pour les tétracordes. Donc je n’aurais pas dû utiliser « schéma » dans mon message précédent. Désolé.
Les 7 positions viennent historiquement de l’époque où on modulait assez peu au violon (vers Vivaldi).
Les 12 déplacements sont récents et sont adaptés aux musiques qui modulent beaucoup, notamment le Jazz. (où on peut moduler toutes les 2 mesures; voire toutes les mesures !)
Puisque j’y suis, pour les schémas de Lockwood, c’est la répartition en intervalles des 4 doigts sur une corde, qui donnent 4 notes d’un tétracodre, il en a 10:
Si je les résume en notant « dt » pour le demi-ton, et « T « pour le ton entier, « T+ » pour 1,5 ton, ça donne (avec noms approximatifs):
1) T dt T (mineur ou dorien)
2) T T dt (Majeur)
3) dt T dt (diminué)
4) T T T (par tons, unitonique, triton)
5) dt dt dt (chromatique)
6) dt T T (mineur ou phrygien)
7) T dt dt (mineur spécial)
8) dt dt T (mineur spécial)
9) dt T+ dt (difficle)
10) dt dt T+(difficle)
Avec ces 10 schémas il peut construire beaucoup de gammes, et aussi des phrases.
On voit qu’un bonne partie de ces doigtés font appel à des doigtés très rares en classique.
Bien sûr on voit de choses simples:
la gamme de LA en 1e position(citée au début) correspond sur les cordes de SOL et Ré à 2 schémas majeurs. Et se prolonge sur les cordes de LA et MI avec 2 schémas doriens.
Cependant passé le basique, son sytème permet de « sortir des clous » assez facilement … ce qui est très intéressant en Jazz… !
Ce type de système semble adapté à l'improvisation...
Je ne sais pas si j’ai été clair … ?
Je vais essayer de développer, mais je ne suis pas sûr d’être hyper-clair.
- Position par le pouce.
Si tu joues une gamme de LA à partir de la 4e corde de SOL, index sur LA, tu es en 1e position
Si tu joues une gamme de SI à partir de la 4e corde de SOL, index sur SI, tu es en 2e position
Ton pouce s’est adapté à chaque position (1e, 2e)
Maintenant si tu joues une gamme de SIb à partir de la 4e corde de SOL, index sur SIb, tu es en 2e position encore, ton pouce est resté en 2e position (comme pour la gamme de SI.
SI tu jouait une gamme de LA# (ce qui est are et peu utile) à partir de la 4e corde de SOL, index sur LA#, tu serait en 1e position encore, ton pouce serait resté en 1e position (comme pour la gamme de LA).
En fait dans une position, les gammes voisines sont des altérations de la gamme de départ.
SI et SIb sont des extrêmes un peu bizarres (qui montre aussi la limite du système des postions).
A partir du LA (corde de SOL) tu peux monter différentes gammes, toutes celles qui contiennent la note LA (ex Do, FA, SOL … etc, on dit les « modes » dans ce cas). Donc on altère différemment à chaque fois dans la même position, qui est donné par le pouce.
Dans une position l’alignement du pouce avec la position de la main ets personnel, certains aiment bien avoir l’index en face du pouce, mais ça ses limites aussi… (je ne pense pas qu’il y ait de règle).
par contre dans le jeu en position « classiques » je crois que c’est bien la main et donc le pouce qui donne la position.
Si on était rigoureux on devrait plutôt dire la main je crois (mais quelle partie de la main ?). Car dans les très hautes positions ce n’est plus le pouce….
mais je n’en suis pas là !!!
- schémas transposés ou plutôt "déplacements":
le principe cité par Lockwood est assez simple, il est très proche du jeu de guitare moderne par ex.
Par ex tu joues en 1e position la gamme de LA (corde de SOL index sur LA comme avant).
Mais si tu a besoin de jouer en SIb, tu joues la même chose (en adaptant les écarts) en glissant ta main d’un demi-ton (donc le pouce aussi).
Donc la position a changé. Tu a une position par demi-ton.
C’est plus long à apprendre (12 déplacements au lieu de 7 positions)
J’ai vérifié, il utilise plutôt déplacement, et il réserve schéma pour les tétracordes. Donc je n’aurais pas dû utiliser « schéma » dans mon message précédent. Désolé.
Les 7 positions viennent historiquement de l’époque où on modulait assez peu au violon (vers Vivaldi).
Les 12 déplacements sont récents et sont adaptés aux musiques qui modulent beaucoup, notamment le Jazz. (où on peut moduler toutes les 2 mesures; voire toutes les mesures !)
Puisque j’y suis, pour les schémas de Lockwood, c’est la répartition en intervalles des 4 doigts sur une corde, qui donnent 4 notes d’un tétracodre, il en a 10:
Si je les résume en notant « dt » pour le demi-ton, et « T « pour le ton entier, « T+ » pour 1,5 ton, ça donne (avec noms approximatifs):
1) T dt T (mineur ou dorien)
2) T T dt (Majeur)
3) dt T dt (diminué)
4) T T T (par tons, unitonique, triton)
5) dt dt dt (chromatique)
6) dt T T (mineur ou phrygien)
7) T dt dt (mineur spécial)
8) dt dt T (mineur spécial)
9) dt T+ dt (difficle)
10) dt dt T+(difficle)
Avec ces 10 schémas il peut construire beaucoup de gammes, et aussi des phrases.
On voit qu’un bonne partie de ces doigtés font appel à des doigtés très rares en classique.
Bien sûr on voit de choses simples:
la gamme de LA en 1e position(citée au début) correspond sur les cordes de SOL et Ré à 2 schémas majeurs. Et se prolonge sur les cordes de LA et MI avec 2 schémas doriens.
Cependant passé le basique, son sytème permet de « sortir des clous » assez facilement … ce qui est très intéressant en Jazz… !
Ce type de système semble adapté à l'improvisation...
Je ne sais pas si j’ai été clair … ?
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Re: Comment je vois les positions
Merci pour les schémas de Lockwood, je crois avoir compris.
Donc pour la gamme de "LA mineur mélodique ascendant" cela donne dorien sur la corde de SOL, majeur sur la corde de RÉ, phrygien sur la corde de LA, Dorien sur la corde de MI, c'est bien cela?
Si c'est bon, je regarderais pour la gamme de DO phrygien, DO mineur Descendant, etc.... Cela me sera utile pour les impros sur des grilles pas trop dur comme "All of me" par exemple. Il me reste encore à jouer correctement du violon et ça c'est le plus dur pour l'instant.
Donc pour la gamme de "LA mineur mélodique ascendant" cela donne dorien sur la corde de SOL, majeur sur la corde de RÉ, phrygien sur la corde de LA, Dorien sur la corde de MI, c'est bien cela?
Si c'est bon, je regarderais pour la gamme de DO phrygien, DO mineur Descendant, etc.... Cela me sera utile pour les impros sur des grilles pas trop dur comme "All of me" par exemple. Il me reste encore à jouer correctement du violon et ça c'est le plus dur pour l'instant.
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Re: Comment je vois les positions
Notes que les noms approximatifs (dorien, phrygien ne sont pas de Lockwood mais de moi)… c’est juste pour pouvoir en parler plus facilement…. Lui il donne principalement le numéro.
Dorien est un mode complet, là je n’ai pris que le 1er tétracorde pour donner un nom …
Sinon, oui, tu as tout compris !!! Bravo à toi ! et un peu à moi car j’ai été suffisamment clair !!
C’est ça pour Am mélo. (pour moi le Am descendant c’est Am éolien.. Un « classique » monte en mélo et descend en éol…)
Lockwood donne des « schémas » utiles pour faire des variantes de phrases (il parle très peu de noms de ses schémas).
Je pense qu’il les conçoit (concevait, en fait) auditivement, presque par réflexe …
Ne pas « apprendre « les 10 schémas d’un seul coup, certains sont bien plus fréquents que d’autres, étendre progressivement ….
Si tu es intéressé par l’impro Jazz, et si tu as un peu de sous un jour, n’hésites pas, il y a des exemples, des morceaux, pas mal de choses dans le bouquin que je ne peux résumer ….
Cette approche de Lockwood (je ne sais pas si il a prise ailleurs…) me semble intéressante.
Elle constitue un autre « point de vue » des gammes….
Je pense que c’est complémentaire.
Certains « classiques » pourraient se dire: ces schémas ne servent à rien, on fait la même chose quand on lit….etc…
Mais la grosse différence en impro (Jazz) c’est que l’idée musicale doit passer le plus directement possible au son (par les doigts), sans passer par la lecture. C’est de la composition instantanée, donc il faut au max raccourcir le chemin.
Ces schémas sont (peut être) une sorte de « lecture auditive »: phrase->doigts->son
Je pense (mais là je ne suis pas assez avancé) que ces schémas sont utiles au début, et qu’après on s’en passe… avec l’expérience la fluidité des phrases devient le seul guide …
(un jour peut être ….j’entrerai dans cette région au violon … que j’ai un poil connue en guitare-Jazz…)
Tiens, ça me fait penser à quelque chose (à cause de la guitare-Jazz):
- les positions (ou déplacements) c’est bien: c’est le mode tranversal au manche
- mais il ne faut surtout pas oublier le mode longitudinal du manche (démanchés, changements de positions, translations)
On devrait travailler les deux autant.
Au violon le longitudinal est un peu plus délicat (pas de frettes) mais ça vaut le coup, je suis dessus
(gammes ou arpèges avec un seul doigt !: avec seulement l’index (ou autre) sur 2 octaves par ex…)
C'est pas facile du tout ... ...mais je trouve ça très libérateur (même si ce n'est pas toujrs très juste...) ...
A+
Dorien est un mode complet, là je n’ai pris que le 1er tétracorde pour donner un nom …
Sinon, oui, tu as tout compris !!! Bravo à toi ! et un peu à moi car j’ai été suffisamment clair !!
C’est ça pour Am mélo. (pour moi le Am descendant c’est Am éolien.. Un « classique » monte en mélo et descend en éol…)
Lockwood donne des « schémas » utiles pour faire des variantes de phrases (il parle très peu de noms de ses schémas).
Je pense qu’il les conçoit (concevait, en fait) auditivement, presque par réflexe …
Ne pas « apprendre « les 10 schémas d’un seul coup, certains sont bien plus fréquents que d’autres, étendre progressivement ….
Si tu es intéressé par l’impro Jazz, et si tu as un peu de sous un jour, n’hésites pas, il y a des exemples, des morceaux, pas mal de choses dans le bouquin que je ne peux résumer ….
Cette approche de Lockwood (je ne sais pas si il a prise ailleurs…) me semble intéressante.
Elle constitue un autre « point de vue » des gammes….
Je pense que c’est complémentaire.
Certains « classiques » pourraient se dire: ces schémas ne servent à rien, on fait la même chose quand on lit….etc…
Mais la grosse différence en impro (Jazz) c’est que l’idée musicale doit passer le plus directement possible au son (par les doigts), sans passer par la lecture. C’est de la composition instantanée, donc il faut au max raccourcir le chemin.
Ces schémas sont (peut être) une sorte de « lecture auditive »: phrase->doigts->son
Je pense (mais là je ne suis pas assez avancé) que ces schémas sont utiles au début, et qu’après on s’en passe… avec l’expérience la fluidité des phrases devient le seul guide …
(un jour peut être ….j’entrerai dans cette région au violon … que j’ai un poil connue en guitare-Jazz…)
Tiens, ça me fait penser à quelque chose (à cause de la guitare-Jazz):
- les positions (ou déplacements) c’est bien: c’est le mode tranversal au manche
- mais il ne faut surtout pas oublier le mode longitudinal du manche (démanchés, changements de positions, translations)
On devrait travailler les deux autant.
Au violon le longitudinal est un peu plus délicat (pas de frettes) mais ça vaut le coup, je suis dessus
(gammes ou arpèges avec un seul doigt !: avec seulement l’index (ou autre) sur 2 octaves par ex…)
C'est pas facile du tout ... ...mais je trouve ça très libérateur (même si ce n'est pas toujrs très juste...) ...
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Cheminer ou arriver: quel est mon but ? La musique est un chemin infini...
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Re: Comment je vois les positions
C'est top toutes ces infos Alain.
Au fait, tu as dit dans un message un peu plus haut...
Au fait, tu as dit dans un message un peu plus haut...
Pourquoi identifier le triton? Parce que tu joues Blues, c'est ça? Pour l'impro?Et identifier le triton encore plus (et donc la sensible, et aussi le tierce).
- Alain44
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Re: Comment je vois les positions
Dis donc, tu me demandes tous mes secrets, acquis par l’expérience … petit canaillou !! :
Je rigole.
Je balance au fur et à mesure des remarques, alors il est clair que quelqu’un d’intéressé va les attraper au vol et c’est très bien, et j’en suis content !
Ça m’oblige à m’expliquer, et donc à approfondir ma compréhension, et en plus ça semble aider d’autres …
Dans une penta, ou une hexa, il n’y a pas de triton (voir mes autres messages en ce moment pour le vocabulaire).
C’est réputé être « l’intervalle du diable » (« diabolus in musica »), mais ce terme n’exitait pas au moyen âge !, ce nom a été donné seulement au … XIXe siècle !!!!! (cf Chailley)
Le triton est réputé (au Moyen Age comme ailleurs) comme difficile à "entonner », à chanter.
En effet celui qui s’y essaie a bien du mal…
Il est clair que c’est un intervalle délicat, tendu.
L’harmonie va l’utiliser beaucoup dans les résolutions, les cadences…. au point qu’il y aura des » mouvements obligés » …(c’est la terminologie classique, avec des règles) …
En dehors du style (blues ou autres) le triton est « l’angle » d’une tonalité (je n’ai pas d’autre mot, désolé). Un truc pointu, un peu acide, tendu…
Cet angle charpente la tonalité (en jeu tonal, pas en jeu modal… le blues étant entre les deux …)
En classique et en Jazz-tonal, le triton est la base des cadences tonales, donc des gammes tonales aussi.
De plus ce triton tonal est commun au Maj et au min (Fa-Si pour C Maj et C min tonal)
Cmin tonal est Cm mélodique ou harmonique. Cm éolien est modal, sans sensible, mais très intéressant/utilisé quand même …
Cm est le mineur parallèle (ou homonyme) de C,
Am est le relatif mineur de C, C est le relatif Majeur de Am)
... Dm est le relatif dorien de C ....etc...
Pris autrement:
La tonalité est charpentée sur la tonique et sa quinte (I V)
Le « mode » (mot que je n’aime pas dans ce sens là), Maj ou min, est charpenté par la tierce.
Mais l’essence de la tonalité, son dynamisme, est contenu dans le triton.
En mineur on a en fait 2 tritons:
- le « triton modal » (ça c’est un nom perso !) , Si-Fa en Am, hérité du relatif C, qui résoud sur Do-Mi en Am. Ce n’est pas la même résolution qu’en Majeur…
- le « triton tonal » , Ré-Sol# en Am. Sol# sensible résoud souvent sur la tonique La. Mais Ré résoud sur Do par descente d’un ton…. Hé hé ….
Le « mode » mineur est souvent peu traité dans les études classiques, alors que c’est celui que je préfère ….
Pris autrement encore:
En prenant un peu de recul, pour moi, C et Am c’est la même chose.
Même triton (Si-Fa), mais vu différemment.
C’est le même « angle » mais vu sous un angle différent (!!!!!!!)… c’est une phrase à s’arracher les cheveux… mais il m’en reste encore pas mal !
(le 1er « angle » c’est le triton comme « pointe »…)
En Jazz souvent un accord de C6 est équivalent à Am7 (seule la basse change). Cette simplification est en fait très riche, on arrive à l’essentiel d’un accord…. Le grand guitariste de Jazz Pat Martino l’a beaucoup utilisée, et il a même écrit des choses pour systématiser un peu cette vision.
Par les tritons et les relatifs: (« o » pour 7e diminuée, notation Jazz)
Co, Ebo, Gbo, Ao sont équivalents (on le retrouve en classique)
donc A7, C7, Eb7, F#7 sont équivalents…. (toujours les tritons, surtout si on met des A7b9…)
Ces « équivalents » sont appelés très souvent en Jazz « substitutions », terme que je n’aime pas trop, car il est souvent repris (un peu bêtement) sans préciser ce qui est fait harmoniquement ….
Les 3 accords primaires d’une tonalité (I IV V) constituent aussi une charpente, qui est en relation avec la charpente du triton.
(les charpentes modales sont très différentes, plutôt I et bVII, ou I et II…)
Pour pas mal d’éléments cités, se référer à la « Bible »: Jacques Siron, « La partition intérieure ».
Mais j’ai digéré ces éléments à ma façon…..
Le bouquin est « énorme » par son nombre de pages et son contenu …. (mais forcément assez cher …)
Ça fait 20 ans en gros que je l’ai, je le connais très bien (mais pas encore par coeur … !)
Je rigole.
Je balance au fur et à mesure des remarques, alors il est clair que quelqu’un d’intéressé va les attraper au vol et c’est très bien, et j’en suis content !
Ça m’oblige à m’expliquer, et donc à approfondir ma compréhension, et en plus ça semble aider d’autres …
Dans une penta, ou une hexa, il n’y a pas de triton (voir mes autres messages en ce moment pour le vocabulaire).
C’est réputé être « l’intervalle du diable » (« diabolus in musica »), mais ce terme n’exitait pas au moyen âge !, ce nom a été donné seulement au … XIXe siècle !!!!! (cf Chailley)
Le triton est réputé (au Moyen Age comme ailleurs) comme difficile à "entonner », à chanter.
En effet celui qui s’y essaie a bien du mal…
Il est clair que c’est un intervalle délicat, tendu.
L’harmonie va l’utiliser beaucoup dans les résolutions, les cadences…. au point qu’il y aura des » mouvements obligés » …(c’est la terminologie classique, avec des règles) …
En dehors du style (blues ou autres) le triton est « l’angle » d’une tonalité (je n’ai pas d’autre mot, désolé). Un truc pointu, un peu acide, tendu…
Cet angle charpente la tonalité (en jeu tonal, pas en jeu modal… le blues étant entre les deux …)
En classique et en Jazz-tonal, le triton est la base des cadences tonales, donc des gammes tonales aussi.
De plus ce triton tonal est commun au Maj et au min (Fa-Si pour C Maj et C min tonal)
Cmin tonal est Cm mélodique ou harmonique. Cm éolien est modal, sans sensible, mais très intéressant/utilisé quand même …
Cm est le mineur parallèle (ou homonyme) de C,
Am est le relatif mineur de C, C est le relatif Majeur de Am)
... Dm est le relatif dorien de C ....etc...
Pris autrement:
La tonalité est charpentée sur la tonique et sa quinte (I V)
Le « mode » (mot que je n’aime pas dans ce sens là), Maj ou min, est charpenté par la tierce.
Mais l’essence de la tonalité, son dynamisme, est contenu dans le triton.
En mineur on a en fait 2 tritons:
- le « triton modal » (ça c’est un nom perso !) , Si-Fa en Am, hérité du relatif C, qui résoud sur Do-Mi en Am. Ce n’est pas la même résolution qu’en Majeur…
- le « triton tonal » , Ré-Sol# en Am. Sol# sensible résoud souvent sur la tonique La. Mais Ré résoud sur Do par descente d’un ton…. Hé hé ….
Le « mode » mineur est souvent peu traité dans les études classiques, alors que c’est celui que je préfère ….
Pris autrement encore:
En prenant un peu de recul, pour moi, C et Am c’est la même chose.
Même triton (Si-Fa), mais vu différemment.
C’est le même « angle » mais vu sous un angle différent (!!!!!!!)… c’est une phrase à s’arracher les cheveux… mais il m’en reste encore pas mal !
(le 1er « angle » c’est le triton comme « pointe »…)
En Jazz souvent un accord de C6 est équivalent à Am7 (seule la basse change). Cette simplification est en fait très riche, on arrive à l’essentiel d’un accord…. Le grand guitariste de Jazz Pat Martino l’a beaucoup utilisée, et il a même écrit des choses pour systématiser un peu cette vision.
Par les tritons et les relatifs: (« o » pour 7e diminuée, notation Jazz)
Co, Ebo, Gbo, Ao sont équivalents (on le retrouve en classique)
donc A7, C7, Eb7, F#7 sont équivalents…. (toujours les tritons, surtout si on met des A7b9…)
Ces « équivalents » sont appelés très souvent en Jazz « substitutions », terme que je n’aime pas trop, car il est souvent repris (un peu bêtement) sans préciser ce qui est fait harmoniquement ….
Les 3 accords primaires d’une tonalité (I IV V) constituent aussi une charpente, qui est en relation avec la charpente du triton.
(les charpentes modales sont très différentes, plutôt I et bVII, ou I et II…)
Pour pas mal d’éléments cités, se référer à la « Bible »: Jacques Siron, « La partition intérieure ».
Mais j’ai digéré ces éléments à ma façon…..
Le bouquin est « énorme » par son nombre de pages et son contenu …. (mais forcément assez cher …)
Ça fait 20 ans en gros que je l’ai, je le connais très bien (mais pas encore par coeur … !)
Dernière modification par Alain44 le ven. 28 déc. 2018 22:50, modifié 1 fois.
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Re: Comment je vois les positions
Merci pour ces nouveaux éléments, je regarderais cela à tête reposée dimanche parce que là j'ai buggé.
A+
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Re: Comment je vois les positions
Le reset de la nuit peut être bénéfique !
Si tu as des questions... j'essaierai d'y répondre, j'ai résumé, peut être un peu trop ...
Disons que le sujet est vaste, et chacun en a sa propre compréhension....
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Re: Comment je vois les positions
Je pense que je commence à comprendre à quoi peut servir le triton pour enrichir ou remplacer des accords. Bon je dois y réfléchir encore tranquillement avec une feuille de papier et en tâtonnant Hahahaha
Par contre en pratique sur le violon, à quoi pourrait me servir le triton? Peux tu donner un exemple? Une mélodie stp qui se joue sur le violon par exemple? Je pense que cela m'aiderait à mieux comprendre comment employer cela.
Si tu dois te coucher, laisse cela à demain, rien ne presse.
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Re: Comment je vois les positions
Ça y est tu as fait ton reset ???
En Jazz on utilise énormément la cadence ii V I (Dm7 G7 CM7 en C).
C’est une « brique » de base qui revient tout le temps.
Elle permet d’affirmer chaque petite modulation passagère.
Un principe d’impro très utilisé est de suivre « l’axe 3-7 » de ces accords :
3 c’est la tierce, 7 benh la 7e !
Si je pars de la tierce ça fait: fa, fa, mi (fa est la 7 de G7)
Si je pars de la 7e ça fait: do, si, si (si est la 3 de G7
Tu remarques ces 2 petites lignes très simples, mais avec des descentes en demiton .. c’est basique en fait, mais hyper efficace pour faire sentir le mouvement harmonique dans l’impro.(bon il n’y a pas que ça quand même !!!! )
On peut suivre les deux en même temps (intervalles ascendants): fa-do puis fa-si puis mi-si (on appelle ça souvent « la position A »)
ou bien do-fa puis si-fa puis si-mi (« position B »)
Les deux intervalles des bouts sont des quintes ou quartes, et l’intervalle du milieu est le fameux TRITON !!!
Donc en simple corde ou double cordes, on va « tourner autour » du Triton pendant la cadence ii V I,
c’est lui qui donne le mouvement.
Au début fais les position A et B, mélodiquement, en faisant n’importe quel rythme en alternant les notes comme tu veux, mais au changement d’accord tu t’imposes de suivre une des deux petites lignes citées, surtout au passage G7 CM7 (résolution du triton)
En fait en Jazz le Triton ne rse ésoud pas complètement, on aime bien en garder une partie (le Si qui passe de G7 à CM7 !!, écoute comme elle est chouette cette 7e Majeur du CM7… elle fait Jazzy non ??? L'accord est stable, mais la mélodie reste un peu en suspend !
DONC le triton est capital, essaies, si possible avec des accords d’accompagnement.
Il faut donc avoir le triton dans l’oreille te dans les doigts, pour pouvoir s’amuser avec …
De plus (bon je vais te faire bugger encore !! )
- on peut suivre l’axe 3-7 sur d’autres cadences:
par ex: iii vi ii V I (Em7 Am7 Dm7 G7 CM7), ou "l'Anatole" I vi ii V (CM7 Am7 Dm7 G7)
ou I IV vii iii vi ii V I (c’est chouette, ça fait le tour … on suit la moitié du cycle des quintes)
En mineur, mais un peu plus délicat au début. Je passe. De plus les Jazzmen jouent bien plus en Maj qu’en min. Il a fallu attendre Autumn Leaves (qui est français, Les feuilles Mortes) pour qu’ils apprécient le mineur !!!
Il y a plein de petits enchainements à pratiquer, mais ceux là sont les principaux ...
- la « subsitution tritonique » est aussi très utilisée en Jazz, et elle repose sur le Triton !
au lieu de jouer ii V I (Dm7 G7 CM7) on joue ii bII I (Dm7 Db7 CM7) !!!
Tu vois, si tu as suivi !!!! , que le Triton est le même: si-fa !!! (en fait dob-fa, mais le Jazz est très pratique, il ne s’embête pas avec ça !)….
Dans Youtube, mets « triton musique » tu as plein de choses …
NB: J'ai fait un peu de Jazz à la Guitare (accompagnement+solo) et un peu au piano (accompagnement+chant),
mais pas encore suffisamment au violon (mais ça vient doucement...)
En Jazz on utilise énormément la cadence ii V I (Dm7 G7 CM7 en C).
C’est une « brique » de base qui revient tout le temps.
Elle permet d’affirmer chaque petite modulation passagère.
Un principe d’impro très utilisé est de suivre « l’axe 3-7 » de ces accords :
3 c’est la tierce, 7 benh la 7e !
Si je pars de la tierce ça fait: fa, fa, mi (fa est la 7 de G7)
Si je pars de la 7e ça fait: do, si, si (si est la 3 de G7
Tu remarques ces 2 petites lignes très simples, mais avec des descentes en demiton .. c’est basique en fait, mais hyper efficace pour faire sentir le mouvement harmonique dans l’impro.(bon il n’y a pas que ça quand même !!!! )
On peut suivre les deux en même temps (intervalles ascendants): fa-do puis fa-si puis mi-si (on appelle ça souvent « la position A »)
ou bien do-fa puis si-fa puis si-mi (« position B »)
Les deux intervalles des bouts sont des quintes ou quartes, et l’intervalle du milieu est le fameux TRITON !!!
Donc en simple corde ou double cordes, on va « tourner autour » du Triton pendant la cadence ii V I,
c’est lui qui donne le mouvement.
Au début fais les position A et B, mélodiquement, en faisant n’importe quel rythme en alternant les notes comme tu veux, mais au changement d’accord tu t’imposes de suivre une des deux petites lignes citées, surtout au passage G7 CM7 (résolution du triton)
En fait en Jazz le Triton ne rse ésoud pas complètement, on aime bien en garder une partie (le Si qui passe de G7 à CM7 !!, écoute comme elle est chouette cette 7e Majeur du CM7… elle fait Jazzy non ??? L'accord est stable, mais la mélodie reste un peu en suspend !
DONC le triton est capital, essaies, si possible avec des accords d’accompagnement.
Il faut donc avoir le triton dans l’oreille te dans les doigts, pour pouvoir s’amuser avec …
De plus (bon je vais te faire bugger encore !! )
- on peut suivre l’axe 3-7 sur d’autres cadences:
par ex: iii vi ii V I (Em7 Am7 Dm7 G7 CM7), ou "l'Anatole" I vi ii V (CM7 Am7 Dm7 G7)
ou I IV vii iii vi ii V I (c’est chouette, ça fait le tour … on suit la moitié du cycle des quintes)
En mineur, mais un peu plus délicat au début. Je passe. De plus les Jazzmen jouent bien plus en Maj qu’en min. Il a fallu attendre Autumn Leaves (qui est français, Les feuilles Mortes) pour qu’ils apprécient le mineur !!!
Il y a plein de petits enchainements à pratiquer, mais ceux là sont les principaux ...
- la « subsitution tritonique » est aussi très utilisée en Jazz, et elle repose sur le Triton !
au lieu de jouer ii V I (Dm7 G7 CM7) on joue ii bII I (Dm7 Db7 CM7) !!!
Tu vois, si tu as suivi !!!! , que le Triton est le même: si-fa !!! (en fait dob-fa, mais le Jazz est très pratique, il ne s’embête pas avec ça !)….
Dans Youtube, mets « triton musique » tu as plein de choses …
NB: J'ai fait un peu de Jazz à la Guitare (accompagnement+solo) et un peu au piano (accompagnement+chant),
mais pas encore suffisamment au violon (mais ça vient doucement...)
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