le bois pour la lutherie
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Re: le bois pour la lutherie
Parfaitement d'accord avec vous, Ifred. C'est vrai qu'on accorde beaucoup d'importance à la beauté du bois, et ce n'est pas forcément ce qui fait sa qualité sonore. Des bois d'apparence "merdique" peuvent avoir des qualités sonores exceptionnelles, c'est bien ce que j'avais l'intention de dire dans la suite de ma présentation des bois de lutherie. Ainsi, un érable parfaitement ondé va faire un dos et des éclisses magnifiques, mais ce n'est pas ce qui fera un son exceptionnel. Il y a abord le travail du luthier, essentiel pour mettre en valeur les qualités du bois, mais il y a aussi les dispositions à vibrer de ce même bois et son timbre, sa voix naturelle. J'ai vu des tables en épicéa aux fibres éloignées de deux à trois millimètres qui donnaient très bien alors que je n'aurai jamais pensé les utiliser.
Les bois, érable et épicéa ont une voix propre, un timbre que l'on entend pendant qu'ils sont en bûches et ce son n'a pas de rapport avec la masse de la bûche. En frappant avec un petit coin métallique la tranche des bois, on s'aperçoit qu'il existe plusieurs timbres et que certains s'accordent, qu'ils sont de même nature, même si la voix de l'érable est souvent un peu plus basse que celle de l'épicéa. Je marie tables et fonds qui s'accordent, qui parlent d'une même voix.
Reconnaissez avec moi que la vie en couple quand on ne s'entend pas est un bagne!
Les bois, érable et épicéa ont une voix propre, un timbre que l'on entend pendant qu'ils sont en bûches et ce son n'a pas de rapport avec la masse de la bûche. En frappant avec un petit coin métallique la tranche des bois, on s'aperçoit qu'il existe plusieurs timbres et que certains s'accordent, qu'ils sont de même nature, même si la voix de l'érable est souvent un peu plus basse que celle de l'épicéa. Je marie tables et fonds qui s'accordent, qui parlent d'une même voix.
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Re: le bois pour la lutherie
Je veux dire une une pièce d'érable super ondé bellissime mais coupé il y a peu et une pièce de bois moyenne qui a 40 ans d'ages ils prendont la jeune et belle pour une utilisation immédiate.
je parle de la façon de penser et travailler les voûtes les formesTu parles du savoir faire du luthier pour préparer cette table? Ou de réussir aussi le reste du violon sur lequel on pose la table du violon?
Dans les deux cas, c'est plus du savoir faire du luthier et non des bois que tu parles là, c'est bien cela?
Si un luthier n'est pas satisfait de son travail, rien ne l'empêche de recommencer afin d'être satisfait de ses violons et ne donner à jouer que ses "joyaux".
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Re: le bois pour la lutherie
Revenons à l'épicéa qui sèche dans un local aéré.La longue patience commence. Dans le précédent post, j'ai oublié de parler du "dégrumage". Une fois l'arbre coupé, il faut le laisser se reposer pendant quelques temps avant de le fendre et de le mettre à l'abri. C'est encore un conseil des anciens bûcherons que je respecte toujours.
Il existe plusieurs sortes d'épicéa. Déjà dans la forêt: on trouve des arbres à l'écorce plutôt grise, d'autres à l'écorce brune. Lesquels choisir? J'ai tendance à préférer les bruns, mais ce n'est pas essentiel.
On peut au bout d'un an ou deux de séchage fendre les bûches pour faire des demi-tables. C'est là que les déconvenues commencent.
On pourrait penser qu'un tronc entier va permettre de fabriquer des centaines de tables. Mais non, il y a les branches incarnées, minuscules, il y a aussi et parfois en assez grande quantité, des poches de résine. Bref, dans du bois acheté cher, une bonne proportion partira à la cheminée pour allumer le feu...
Et ce n'est pas fini, dans le même arbre, de belle résonance, le bon, le moins bon et le mauvais se côtoient souvent. Selon l'exposition dans la fôret, l'équilibre qui fait que la pression est irrégulière d'un endroit à l'autre du tronc, le vent, l'orientation, on trouve des qualités très différentes d'une bûche à l'autre.
C'est dire que le premier travail avant de commencer la construction d'un violon, c'est le choix des bois. Cela prend beaucoup de temps, parfois plus d'une journée et il m'arrive, après avoir dépassé des mètres cubes de bois, de changer d'avis tant je ne suis jamais sûr de moi à cent pour cent.
Pour beaucoup de luthiers, ce travail de choix est fait par le marchand comme Bernard Michaud qui est un maître incontesté et ils ont raison, car cela leur évite beaucoup de temps perdu. Mais moi, modeste "violonier", je fonctionne autrement. Tant pis et peut-être tant mieux!
Il existe plusieurs sortes d'épicéa. Déjà dans la forêt: on trouve des arbres à l'écorce plutôt grise, d'autres à l'écorce brune. Lesquels choisir? J'ai tendance à préférer les bruns, mais ce n'est pas essentiel.
On peut au bout d'un an ou deux de séchage fendre les bûches pour faire des demi-tables. C'est là que les déconvenues commencent.
On pourrait penser qu'un tronc entier va permettre de fabriquer des centaines de tables. Mais non, il y a les branches incarnées, minuscules, il y a aussi et parfois en assez grande quantité, des poches de résine. Bref, dans du bois acheté cher, une bonne proportion partira à la cheminée pour allumer le feu...
Et ce n'est pas fini, dans le même arbre, de belle résonance, le bon, le moins bon et le mauvais se côtoient souvent. Selon l'exposition dans la fôret, l'équilibre qui fait que la pression est irrégulière d'un endroit à l'autre du tronc, le vent, l'orientation, on trouve des qualités très différentes d'une bûche à l'autre.
C'est dire que le premier travail avant de commencer la construction d'un violon, c'est le choix des bois. Cela prend beaucoup de temps, parfois plus d'une journée et il m'arrive, après avoir dépassé des mètres cubes de bois, de changer d'avis tant je ne suis jamais sûr de moi à cent pour cent.
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Re: le bois pour la lutherie
Grand Merci Gilbert !
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Re: le bois pour la lutherie
Pour la petite Histoire , Bernard Michaud est venu a ce job en rencontrant deux" hurluberlus" le nez en l'air dans la foret cherchant du bois pour faire des instruments , il mit sa connaissance de la foret et des arbres aux services de luthiers qui savaient ce qu'ils cherchaient comme bois mais ne connaissaient rien a la foret., Ils ont ainsi fondé "Le bois de lutherie"orliac a écrit : ↑dim. 26 avr. 2020 08:26 Revenons à l'épicéa qui sèche dans un local aéré.La longue patience commence. Dans le précédent post, j'ai oublié de parler du "dégrumage". Une fois l'arbre coupé, il faut le laisser se reposer pendant quelques temps avant de le fendre et de le mettre à l'abri. C'est encore un conseil des anciens bûcherons que je respecte toujours.
Il existe plusieurs sortes d'épicéa. Déjà dans la forêt: on trouve des arbres à l'écorce plutôt grise, d'autres à l'écorce brune. Lesquels choisir? J'ai tendance à préférer les bruns, mais ce n'est pas essentiel.
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On pourrait penser qu'un tronc entier va permettre de fabriquer des centaines de tables. Mais non, il y a les branches incarnées, minuscules, il y a aussi et parfois en assez grande quantité, des poches de résine. Bref, dans du bois acheté cher, une bonne proportion partira à la cheminée pour allumer le feu...
Et ce n'est pas fini, dans le même arbre, de belle résonance, le bon, le moins bon et le mauvais se côtoient souvent. Selon l'exposition dans la fôret, l'équilibre qui fait que la pression est irrégulière d'un endroit à l'autre du tronc, le vent, l'orientation, on trouve des qualités très différentes d'une bûche à l'autre.
C'est dire que le premier travail avant de commencer la construction d'un violon, c'est le choix des bois. Cela prend beaucoup de temps, parfois plus d'une journée et il m'arrive, après avoir dépassé des mètres cubes de bois, de changer d'avis tant je ne suis jamais sûr de moi à cent pour cent.
Pour beaucoup de luthiers, ce travail de choix est fait par le marchand comme Bernard Michaud qui est un maître incontesté et ils ont raison, car cela leur évite beaucoup de temps perdu. Mais moi, modeste "violonier", je fonctionne autrement. Tant pis et peut-être tant mieux!
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Re: le bois pour la lutherie
On pourrait parler encore longuement de l'épicéa et de ses nombreuses variantes. Il existe aussi d'autres résineux de résonance, mais je ne les connais pas, donc je n'en parlerai pas.
Ifred dit :"Avec une table idéale, on peut faire une table qui n'aura rien d'exceptionnel au final." Je me dois d'insister sur ce point. Avec un bois idéal, on peut faire une très mauvaise table, c'est certain.
Le beau bois ne remplacera jamais le savoir faire du luthier. J'irai même plus loin : un bois de grande qualité sonore est plus exigeant envers celui qui le travaille qu'un bois quelconque. Il y a la forme de la voute, certes, sur laquelle on pourrait parler pendant des heures, mais aussi l'épaisseur de la table qui doit être adaptée à la texture du bois, à son élasticité, les bords, la ragreyure, l'écartement des ouïes, et puis la barre, le bois utilisé pour la fabriquer, sa tension, sa masse, bref, des tas d'incertitudes qui font qu'après des années de pratique, les plus grands se posent toujours autant de questions.
Ifred dit :"Avec une table idéale, on peut faire une table qui n'aura rien d'exceptionnel au final." Je me dois d'insister sur ce point. Avec un bois idéal, on peut faire une très mauvaise table, c'est certain.
Le beau bois ne remplacera jamais le savoir faire du luthier. J'irai même plus loin : un bois de grande qualité sonore est plus exigeant envers celui qui le travaille qu'un bois quelconque. Il y a la forme de la voute, certes, sur laquelle on pourrait parler pendant des heures, mais aussi l'épaisseur de la table qui doit être adaptée à la texture du bois, à son élasticité, les bords, la ragreyure, l'écartement des ouïes, et puis la barre, le bois utilisé pour la fabriquer, sa tension, sa masse, bref, des tas d'incertitudes qui font qu'après des années de pratique, les plus grands se posent toujours autant de questions.
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Re: le bois pour la lutherie
tu as déjà eu des échecs un arbre superbe avec un bois pourri ?
ou ravager par les vers?ou ..... ?
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- winxart
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Re: le bois pour la lutherie
le pire ,je pense pour toute scierie ou débiteur de troncs d'arbre ,ce sont les séquelles héritées des 2 dernieres guerres
éclats d'obus ou autre shrapnel ...mais bon dans ces contrées sauvages ,ces épicéas ont peut-ëtre échappés à la barbarie de ces époques .
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Re: le bois pour la lutherie
je n'avais pas pensé a cela …. mais oui effectivement !winxart a écrit : ↑jeu. 30 avr. 2020 18:27le pire ,je pense pour toute scierie ou débiteur de troncs d'arbre ,ce sont les séquelles héritées des 2 dernieres guerres
éclats d'obus ou autre shrapnel ...mais bon dans ces contrées sauvages ,ces épicéas ont peut-ëtre échappés à la barbarie de ces époques .
Orliac ?
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Re: le bois pour la lutherie
Oui, c'est vrai, les éclats d'obus, les petits morceaux métalliques peuvent se trouver dans un épicéa qui apparemment semblent parfaits. Certains troncs en sont truffés. Les spécialistes du Jura connaissent les endroits où les arbres sont presque tous atteints. Ils s'en méfient beaucoup, parce qu'il n'y a rien de tel pour bousiller une lame de scie.
J'ai toujours suivi leurs conseils, et les endroits où je vais chercher mes arbres ont été relativement épargnés. Cela m'est cependant arrivée une fois. J'ai trouvé une minuscule plaque de fer pas plus grosse qu'une pièce de monnaie, rouillées, mais encore solide.
Ces mauvaises surprises ,ne gâtent pas l'arbre en entier. Mais ajouté aux branches incarnées, aux éventuelles poches de résine, aux défauts naturels ou pas, cela fait beaucoup de morceaux à éliminer et on comprend le prix du bois de qualité chez les revendeurs!
J'ai toujours suivi leurs conseils, et les endroits où je vais chercher mes arbres ont été relativement épargnés. Cela m'est cependant arrivée une fois. J'ai trouvé une minuscule plaque de fer pas plus grosse qu'une pièce de monnaie, rouillées, mais encore solide.
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Re: le bois pour la lutherie
Je peux te dire qu'un ensemble complet de bois blanc de bonne qualité pour moi, amateur , c'est de l'ordre de 150 a 250€ . si tu veux du top c'est de l'ordre du double .orliac a écrit : ↑ven. 1 mai 2020 07:56 Oui, c'est vrai, les éclats d'obus, les petits morceaux métalliques peuvent se trouver dans un épicéa qui apparemment semblent parfaits. Certains troncs en sont truffés. Les spécialistes du Jura connaissent les endroits où les arbres sont presque tous atteints. Ils s'en méfient beaucoup, parce qu'il n'y a rien de tel pour bousiller une lame de scie.
J'ai toujours suivi leurs conseils, et les endroits où je vais chercher mes arbres ont été relativement épargnés. Cela m'est cependant arrivée une fois. J'ai trouvé une minuscule plaque de fer pas plus grosse qu'une pièce de monnaie, rouillées, mais encore solide.
Ces mauvaises surprises ,ne gâtent pas l'arbre en entier. Mais ajouté aux branches incarnées, aux éventuelles poches de résine, aux défauts naturels ou pas, cela fait beaucoup de morceaux à éliminer et on comprend le prix du bois de qualité chez les revendeurs!
J'avais essayer d'estimer le ratio entre bois sur pied et bois dans l'instrument c'est de l'ordre de 2 à 3% … as tu fait l'estimation ?
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Re: le bois pour la lutherie
Cedin16 a écrit : ↑ven. 1 mai 2020 12:50Cedin16 ,par ensemble complet ,tu parles du nécessaire complet pour monter un instrument tout compris (touche incluse)orliac a écrit : ↑ven. 1 mai 2020 07:56
Je peux te dire qu'un ensemble complet de bois blanc de bonne qualité pour moi, amateur , c'est de l'ordre de 150 a 250€ . si tu veux du top c'est de l'ordre du double .
J'avais essayer d'estimer le ratio entre bois sur pied et bois dans l'instrument c'est de l'ordre de 2 à 3% … as tu fait l'estimation ?
maintenant une fois le rondin coupé à section ,si il a des défauts apres splittage ,on peut toujours récuperer du materiel pour
faire des tasseaux et des contre éclisses ....(si tu ne travailles pas dans la tradition Cremonèse )
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Re: le bois pour la lutherie
winxart a écrit : ↑ven. 1 mai 2020 18:46J'ai bien précisé bois blanc = table ,fond , eclisses, contre eclisses ,manche et barreCedin16 a écrit : ↑ven. 1 mai 2020 12:50Cedin16 ,par ensemble complet ,tu parles du nécessaire complet pour monter un instrument tout compris (touche incluse)orliac a écrit : ↑ven. 1 mai 2020 07:56
Je peux te dire qu'un ensemble complet de bois blanc de bonne qualité pour moi, amateur , c'est de l'ordre de 150 a 250€ . si tu veux du top c'est de l'ordre du double .
J'avais essayer d'estimer le ratio entre bois sur pied et bois dans l'instrument c'est de l'ordre de 2 à 3% … as tu fait l'estimation ?
maintenant une fois le rondin coupé à section ,si il a des défauts apres splittage ,on peut toujours récuperer du materiel pour
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Re: le bois pour la lutherie
Merci pour l'info, Cedin 16. A ce prix, en effet, ce n'est pas la peine de se priver. Cependant quels sont les prix pour un violoncelle? Si on trouve facilement de quoi faire un violon dans une pièce de bois, c'est autre chose pour une table de cello.
Mais quel que soit le prix, l'achat de bois prêts à l'emploi ne me convient pas. En allant chercher mes arbres dans la forêt, cela me coûte peut-être aussi cher, mais je me priverais de ce lien essentiel entre la nature sauvage et mon établi, entre la matière que je travaille et l'histoire d'une région pendant plus de deux siècles. Je m'inscris dans une continuité et cela me motive.
Et puis, il me faut de la diversité. Je passe beaucoup de temps à remuer des bûches, à entendre leur sonorité, à réfléchir, à douter avant de choisir. Sans cette liberté, j'aurais l'impression de devoir une partie de l'instrument à quelqu'un d'autre, ne pas être totalement l'auteur du violon, qui avec ses défauts, ses imperfections, mais aussi ses qualités sonores, doit me ressembler.
Mais quel que soit le prix, l'achat de bois prêts à l'emploi ne me convient pas. En allant chercher mes arbres dans la forêt, cela me coûte peut-être aussi cher, mais je me priverais de ce lien essentiel entre la nature sauvage et mon établi, entre la matière que je travaille et l'histoire d'une région pendant plus de deux siècles. Je m'inscris dans une continuité et cela me motive.
Et puis, il me faut de la diversité. Je passe beaucoup de temps à remuer des bûches, à entendre leur sonorité, à réfléchir, à douter avant de choisir. Sans cette liberté, j'aurais l'impression de devoir une partie de l'instrument à quelqu'un d'autre, ne pas être totalement l'auteur du violon, qui avec ses défauts, ses imperfections, mais aussi ses qualités sonores, doit me ressembler.
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Re: le bois pour la lutherie
Tu es riche ! tu as cette richesse inestimable d'avoir la possibilité d'aller communiqué avec la nature choisir le bois ….mon activité et mes charges familiales ne me le permettent pas… aujourd'hui …. demain….. ?orliac a écrit : ↑sam. 2 mai 2020 09:25 …….. mais je me priverais de ce lien essentiel entre la nature sauvage et mon établi, entre la matière que je travaille et l'histoire d'une région pendant plus de deux siècles. Je m'inscris dans une continuité et cela me motive.
Et puis, il me faut de la diversité. Je passe beaucoup de temps à remuer des bûches, à entendre leur sonorité, à réfléchir, à douter avant de choisir. Sans cette liberté, j'aurais l'impression de devoir une partie de l'instrument à quelqu'un d'autre, ne pas être totalement l'auteur du violon, qui avec ses défauts, ses imperfections, mais aussi ses qualités sonores, doit me ressembler.
Dernière modification par Cedin16 le sam. 2 mai 2020 12:21, modifié 3 fois.