Au-delà de l’esthétique
Johann Sebastian BACH (1685-1750)
La troisième Suite en ré majeur BWV 1068 [1731]
Aria
Par Jeno Hubay [1929] :
https://www.youtube.com/watch?v=UJrwFmEn6do
Par le Philhar de Berlin / Herbert von Karajan [ca 1954] :
https://www.youtube.com/watch?v=Pu0edvjY8pg
Par la Netherlands Bach Society, l’Aria est à 6’18 [2019] :
https://www.youtube.com/watch?v=oqU4rF_ysQo
Ainsi donc, de l’étude de la musique ancienne (les traités anciens, les partitions d’origine, les instruments et les archets d’époque, etc.) pourrait naître une interprétation que l’on dit historiquement informée aujourd’hui ?
La musique en partage
Jean-François Maillet
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La nouvelle querelle des Anciens et des Modernes
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La nouvelle querelle des Anciens et des Modernes
Si la musique est un langage précieux, alors les musiciens qui prennent part à la conversation doivent faire montre d’une éloquence rare.
- Nossibo
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Re: La nouvelle querelle des Anciens et des Modernes
C'est rigolo les "dégeulandos" dans la version Hubay.
Au-delà n'oublions pas que quelques musiciens ont permis, dans un style certes discutable, mais ils ne savaient pas faire autrement, de redécouvrir toute une musique peu jouée. Dans ma jeunesse, les années 60/70, les disques de I Musici, Karl Richter et d'autres tournaient sur toutes les platines et on redécouvrait Bach, Vivaldi, Haendel, Pergolèse, etc.
La "révolution" baroque est ensuite passée par là et je me souviens aussi des querelles byzantines sur ces "mauvais musiciens" (dixit mes profs de violon de l'époque), qui jouaient sur de drôles d'instruments, sans vibrato, avec des enflures sonores un peu partout et des boyaux qui se désaccordaient sans arrêt. Ils ont pourtant fait un boulot fantastique eux aussi. Même si la justesse très relative des cors naturels d'un des mes enregistrements des Brandebourgeois par l'orchestre de Brüggen me fait frémir presque autant que ta version de l'Aria par Hubay ou Karajan.
Il me semble qu'on est maintenait dans une période apaisée. Les jeunes musiciens que je côtoie ou écoute ont tous dans l'oreille des versions informées et même s'ils ne jouent pas strictement "comme il faut", ils ne jouent plus comme Karajan, limitent les vibratos intempestifs, les glissandos improbables et les doigtés exubérants (ce passage de la partita tu dois le jouer en 5ème position sur la corde de sol, sinon c'est affreux, me disait-on). Même quand l'archet n'est pas d'époque et les cordes pas en boyaux, on peut entendre de bien belles choses.
Par ailleurs la plupart de nos jeunes musiciens professionnels ont maintenant suivi un minimum de cursus musicologique, certains passent brillamment de l'instrument d'époque au violon moderne, de Vivaldi à Tchaïkovski, en sachant ne pas tout jouer de la même façon.
Pour ma part j'aime cette période apaisée, loin de querelles qui me semblent d'un autre âge.

Au-delà n'oublions pas que quelques musiciens ont permis, dans un style certes discutable, mais ils ne savaient pas faire autrement, de redécouvrir toute une musique peu jouée. Dans ma jeunesse, les années 60/70, les disques de I Musici, Karl Richter et d'autres tournaient sur toutes les platines et on redécouvrait Bach, Vivaldi, Haendel, Pergolèse, etc.
La "révolution" baroque est ensuite passée par là et je me souviens aussi des querelles byzantines sur ces "mauvais musiciens" (dixit mes profs de violon de l'époque), qui jouaient sur de drôles d'instruments, sans vibrato, avec des enflures sonores un peu partout et des boyaux qui se désaccordaient sans arrêt. Ils ont pourtant fait un boulot fantastique eux aussi. Même si la justesse très relative des cors naturels d'un des mes enregistrements des Brandebourgeois par l'orchestre de Brüggen me fait frémir presque autant que ta version de l'Aria par Hubay ou Karajan.
Il me semble qu'on est maintenait dans une période apaisée. Les jeunes musiciens que je côtoie ou écoute ont tous dans l'oreille des versions informées et même s'ils ne jouent pas strictement "comme il faut", ils ne jouent plus comme Karajan, limitent les vibratos intempestifs, les glissandos improbables et les doigtés exubérants (ce passage de la partita tu dois le jouer en 5ème position sur la corde de sol, sinon c'est affreux, me disait-on). Même quand l'archet n'est pas d'époque et les cordes pas en boyaux, on peut entendre de bien belles choses.
Par ailleurs la plupart de nos jeunes musiciens professionnels ont maintenant suivi un minimum de cursus musicologique, certains passent brillamment de l'instrument d'époque au violon moderne, de Vivaldi à Tchaïkovski, en sachant ne pas tout jouer de la même façon.
Pour ma part j'aime cette période apaisée, loin de querelles qui me semblent d'un autre âge.

- peji
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Re: La nouvelle querelle des Anciens et des Modernes
Rien à ajouter faute de connaissances en la matière, mais merci Nossibo pour ces précisions intéressantes !
Hors contexte j’aime bien les « degueulandos » dont tu parles, ça m’évoque le klezmer ou les violons tziganes
Mais encore une fois je n’y connais pas grand chose et je suppose que cela n’était pas approprié !
Après je pense que quand on n’y connait rien on peut apprécier des choses que les connaisseurs abhorrent, c’est toute la magie de l’art finalement.
Hors contexte j’aime bien les « degueulandos » dont tu parles, ça m’évoque le klezmer ou les violons tziganes
Mais encore une fois je n’y connais pas grand chose et je suppose que cela n’était pas approprié !
Après je pense que quand on n’y connait rien on peut apprécier des choses que les connaisseurs abhorrent, c’est toute la magie de l’art finalement.