Juste quelques remarques sur les enfants prodiges.
D'abord, comme l'on remarqué d'autres, on voit comment ils commencent, on ne voit pas toujours comment ils finissent.
Maintenant, comment réagit-on en les voyant? C'est là que ça m'intéresse.
1) Soit on se compare à eux, en se mettant sur le même plan. Il y a de quoi être dégouté? Ce qui revient à dire que "si je ne suis pas un enfant prodige, alors à quoi bon continuer?". Ça limite un peu les perspectives...
Au fait? Pourquoi fait-on du violon? Pour être leur égal? Pour faire de la musique à un bon niveau professionnel (entrer dans un orchestre, enseigner)? Pour jouer en amateur des morceaux que j'aime et passer de bons moments musicaux avec mes amis, etc.
Les performances de ces enfants-prodiges n'empêcheront jamais personne de faire son bout de chemin dans la musique. Il ne faut pas être frustré de ne pas arriver au même résultat.
Je ne suis pas frustré de ne pas pouvoir courir le 100 mètres en moins de 10 secondes, ou le marathon en 2h15, de ne pas parler 60 langues, ou de faire le Rubik's cube à l'aveugle en 1 minute 24 (
http://nextbuzz.net/2008/04/13/le-rubik ... -laveugle/)
Il me revient cette citation de Celibidache: "Celui qui n'a pas de jambes et qui veut sauter, il n'est pas libre, celui qui n'a pas de jambes et qui ne veut pas sauter, il est libre".
2) On se réjouit que quelqu'un soit capable de faire ça, et j'en profite comme spectateur. Et si le prodige ne devient pas un Oistrakh ou un Perlman, il faut se réjouir et être rassuré? Evidemment non!