Bonjour à tous
Néophyte (ô combien) en lutherie, je suis émerveillé quand je lis les réponses des pros qui d'un seul coup d'oeil sur une photo sont capables de distinguer un instrument fait à Mirecourt, d'un autre provenant de Mittenwald ou un troisième ayant une origine moins recommandable (chinois ?).
Accepteriez vous d'éclairer ma lanterne et de partager un peu de votre savoir pour que le pôvre béotien que je suis ait quelques repères visuels pour faire de telles distinctions.
Merci par avance du temps que vous consacrerez à me répondre.
JF.
Question d'un bleu
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Re: Question d'un bleu
Bonjour Wakarimasu,
je crains que c'est mission impossible. On peut difficilement rendre en quelques mots ce qu l'on apprend en 3 à 4 ans de formation + x années d'expérience du métier. Il faut déjà qu'un bon prof explique les bases de l'expertise, exemples en main, ou sinon au moins des bouquins avec beaucoup de bonnes photos. Après l'apprentissage, il faut travailler sur ces bêtes, pour voir comment s'est fait, si possible avec le plus d'explications de son employer ou des collègues ainés.
Après, il faut beaucoup de pratique. Moi, qui ne baigne plus vraiment là-dedans depuis trois ans maintenant, j'ai déjà beaucoup perdu. La mémoire visuelle n'est pas celle qu'on a le plus longue, donc il faut s'exercer régulièrement. (Il faut avoir une sacré mémoire des noms aussi, il y a une telle multitude d'auteurs, d'écoles - rien que de ses souvenir de tout ça n'est pas facile !)
Pour te dire: je connais un tas de musiciens collectionneurs de violons qui se plantent régulièrement, car ils n'ont pas des bases solides. Ou encore les gitans marchands de violons: Eux, c'est leur métier, mais il leurs arrive souvent de mal évaluer des instruments.
Même avec des bouquins seuls (qui coutent d'ailleurs affreusement chers), tu ne vas pas aller loin, il te faudra des explications avec, voir les instruments et travailler dessus. Ce qui permet souvent d'identifier un instrument sont des détails en relief,le travail intérieur, la texture du vernis,... et ça, aucun livre ne les rend.
Donc, si maintenant je te disais en trois lignes: Un Mirecourt ressemble à ça, un Mittenwald à ça, etc., tu es à peu près sur de te croire plus malin qu'avant, et de te planter tout autant :-)
Mais rien ne t'empêche de t'empiffrer déjà quelques livres avant d'attaquer ton apprentissage. Ou sinon cherche toi un luthier gentil et patient qui accepte de te prendre en stage, en précisant que tu voudras plutôt apprendre quelques bases de l'expertise plutôt que de mettre la main à la pâte.
je crains que c'est mission impossible. On peut difficilement rendre en quelques mots ce qu l'on apprend en 3 à 4 ans de formation + x années d'expérience du métier. Il faut déjà qu'un bon prof explique les bases de l'expertise, exemples en main, ou sinon au moins des bouquins avec beaucoup de bonnes photos. Après l'apprentissage, il faut travailler sur ces bêtes, pour voir comment s'est fait, si possible avec le plus d'explications de son employer ou des collègues ainés.
Après, il faut beaucoup de pratique. Moi, qui ne baigne plus vraiment là-dedans depuis trois ans maintenant, j'ai déjà beaucoup perdu. La mémoire visuelle n'est pas celle qu'on a le plus longue, donc il faut s'exercer régulièrement. (Il faut avoir une sacré mémoire des noms aussi, il y a une telle multitude d'auteurs, d'écoles - rien que de ses souvenir de tout ça n'est pas facile !)
Pour te dire: je connais un tas de musiciens collectionneurs de violons qui se plantent régulièrement, car ils n'ont pas des bases solides. Ou encore les gitans marchands de violons: Eux, c'est leur métier, mais il leurs arrive souvent de mal évaluer des instruments.
Même avec des bouquins seuls (qui coutent d'ailleurs affreusement chers), tu ne vas pas aller loin, il te faudra des explications avec, voir les instruments et travailler dessus. Ce qui permet souvent d'identifier un instrument sont des détails en relief,le travail intérieur, la texture du vernis,... et ça, aucun livre ne les rend.
Donc, si maintenant je te disais en trois lignes: Un Mirecourt ressemble à ça, un Mittenwald à ça, etc., tu es à peu près sur de te croire plus malin qu'avant, et de te planter tout autant :-)
Mais rien ne t'empêche de t'empiffrer déjà quelques livres avant d'attaquer ton apprentissage. Ou sinon cherche toi un luthier gentil et patient qui accepte de te prendre en stage, en précisant que tu voudras plutôt apprendre quelques bases de l'expertise plutôt que de mettre la main à la pâte.
L'évolution du violon ne s'est pas arrêtée - elle fait juste une pause pendant quelques siècles...
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- Inscription : jeu. 14 févr. 2008 18:08
Re: Question d'un bleu
Loin de moi l'idée de faire de l'expertise !! Ce serait totalement inconscient de ma part et vu mon âge je n'aurai surement pas le temps.
Mais curieux de nature, cette question m'est venu à l'esprit à la lecture d'un échange entre Daviolon et Violonier le 16/02/2008 sur ce même forum en réponse à un topic de Ratsalk "Violon de Grenier".
Daviolon pense que c'est un "Mirecourt"; sans doute des éléments objectifs l'ont guidé..... mais lesquels ?
Violonier, lui fait remarquer des points de détails ..... qui semblent-ils sont discriminants. Mais en quoi le sont-ils ?
En tout état de cause, Daviolon se rend à ses arguments.
Cet échange d'expérience m'a fasciné au point que je me suis lancé à poser la question.
Ouala, Ouala,
Merci de néanmoins de ta réponse.
Mais curieux de nature, cette question m'est venu à l'esprit à la lecture d'un échange entre Daviolon et Violonier le 16/02/2008 sur ce même forum en réponse à un topic de Ratsalk "Violon de Grenier".
Daviolon pense que c'est un "Mirecourt"; sans doute des éléments objectifs l'ont guidé..... mais lesquels ?
Violonier, lui fait remarquer des points de détails ..... qui semblent-ils sont discriminants. Mais en quoi le sont-ils ?
En tout état de cause, Daviolon se rend à ses arguments.
Cet échange d'expérience m'a fasciné au point que je me suis lancé à poser la question.
Ouala, Ouala,
Merci de néanmoins de ta réponse.
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- Inscription : jeu. 14 févr. 2008 18:08
Re: Question d'un bleu
J'ai le sentiment que ma question ne soulève pas l'enthousiasme.
Tant pis pour moi !
JF
Tant pis pour moi !
JF