Correction de date d'abord pour le Jean-Marc à la mode un peu neigeuse et verglacée
- conférence de Jean-Marc Delaunay "Répertoires du Massif Central et musique modale" suivie d'une veillée à danser - scène ouverte aux musiciens le samedi 6 février à 21h (2 € / ouvert à tous),
le tout à la Salle des Fêtes de Meuzac (87).
Ensuite, pour les amoureux du violon populaire Limousin/Auvergne, il faut lire absolument :
"Violon populaire
Le caméléon merveilleux"
Editions Modal 2003
En ce qui concerne notre musique, lire l'article très intéressant de Françoise Etay :
« Au-delà du répertoire, le style »
Violon traditionnel en Auvergne et Limousin
Elle analyse deux éléments importants de cette musique :
- La cadence avec variation rythmique et ornementations et le « boiradit » mélange binaire/ternaire.
(J’ajouterai par exemple ce que disait un folkloriste début XX ° « La bourrée se danse à deux temps, mais se joue comme la valse à trois temps »)
Venant du classique, elle met en avant sa propre difficulté pour intégrer ce petit moteur indispensable.
-Les modes avec les degrés mobiles du 2ème doigt.
J’ai relevé aussi quelques phrases générales de réflexion, qui concernent particulièrement notre jeu de violonaires de bal.
- John Wright, pour marquer l’importance de la paume de la main dans le jeu du violoneux :
«La main gauche, c’est le chanteur, les doigts, la bouche ; la main droite, c’est le danseur et les doigts, les pieds »
- De Roger Manceau, violoneux poitevin, qui explique la différence entre violoneux et violoniste :
« Un violoniste, on dit qu’il joue dans la longueur du manche, alors qu’un violoneux joue dans la largeur (et J F Vrod rajoute – et aussi dans l’épaisseur) »
- Jean Patrick Hélard, au sujet du « Gros son » des violonistes populaires roumains :
« Les lautaris paraissent être dans un état mental qui ne leur fait douter à aucun moment de détenir une vérité absolue »
- Maxou Heintzen, à propos du violon populaire, le mal-aimé des érudits folkloristes « bourgeois » (et des groupes folkloriques

) :`
« Car une cornemuse champêtre joue comme elle doit jouer ; idem pour la vielle, ni juste ni faux. On reste confiné dans un genre, une culture musicale. Pour le violon, gare au passage des frontières. »
Et pour terminer, un article "Revenir à Lacombe" en demi-teinte d’olivier Durif sur le collectage, ici François Malthieu, et sur le devenir de cette musique.
« …je préfère…mettre ma musique de violon au service des mélanges artistiques plus risqués, plus éphémères mais aussi plus directement en phase avec les nécessités vitales et acides qui nous assaillent »
Je remercie Olivier Durif et ses collègues collecteurs d’avoir « rattrapé par les cheveux » cette musique de violonaires, mais personnellement, moi qui viens du mélange, je préfère en approfondir « la substantifique moelle »
Ivon