Je vais reprendre mon intervention initiale que je n'ai pas eut le temps de terminer aujourd'hui (sisi .. parfois je travaille), mais avant une petite parenthèse hors sujet: il as des personnes comme crystal, jean noel, etc qui bosse en directement , d'autres qui investissent directement (ifshin) , d'autres qui passent par des grossistes. j'aurais du mal à évaluer les volumes et les marges des uns et des autres.
Reprise de mon intervention précédente.
Est-ce qu'une production industrielle peut rivaliser avec une production artisanale ? C'est en fait la question posée. La réponse n'est pas évidente compte tenu de plusieurs facteurs: La lutherie artisanales est foisonnante, appréciation statistique dans l'instant est délicat. Néanmoins la compression de ce qu'est la lutherie et de ses spécificités, couplé à une observation des cotes des instruments permet de se faire une idée.
Qui dit industrie dit volume, standardisation.
Lorsque Max Millant, ou Marcel Vatelot travaillent chez
Mougenot, ils faisaient du Mougenot, ce sont de bon ouvriers avec une habilité manuelle et ils sont formé par un bon maître, mais leur travail est borné par la contrainte industrielle faire du Mougenot de telle ou telle qualité. Il auraient travaillé pour Laberte, trois patté de maison plus loin : d'autres contraintes et les instruments auraient été différent. Ce qui fait la qualité d'un violon industrielle est déterminé par des facteurs comme l'implication et la qualité le savoir faire du chef de projet, puis; dans une certaine mesure, la qualité d'exécution réalisée par les ouvriers.
Si j'ai prix l'exemple de Mougenot ce n'est pas innocemment, c'est une lutherie que j'aime bien, c'est une lutherie qui plaie en général et est appréciée assez mondialement. Par ailleurs c'est plutôt un bon exemple car les Luthiers qui sont passés dans son atelier ont fait une fois à leur compte des instruments très variés, tant de façon artisanale que de façon industrielle avec une appréciation qui aujourd'hui varie grandement. (Un bon ouvrier n'est pas nécessairement taillé pour diriger un atelier, Un ouvrier faisant du mougenot peut faire bien mieux tout seul .. etc). Enfin C'est un exemple dont la production a été suffisamment "bonne" pour qu'elle concurrence aujourd'hui des productions artisanales de luthier de la même époque.
Plusieurs points à retenir:
- La qualité d'une production industrielle ne repose pas sur les mêmes base qu'une production artisanale
- Le nombre de personne lié à une production industrielle est un facteur qui reste tributaire des autres: quartes paysans ou quartes chaumistes avec une formation accélérée à la lutherie ca ne veux pas dire gage de qualité, pas plus que vingt ouvriers de talents auquel on impose un modèle moyen et un vernis médiocre.
- En lutherie artisanale l'instrument est entièrement le résultat de la personne qui l'exécute.
- La lutherie industrielle ne date pas d'hier et a par le passé utilisé tant d'excellent maitres que d'excellent ouvrier pourtant elle n'a pas supplanté la lutherie artisanale.
- Le mode de fonctionnement industriel et soumis à des contraintes incompatibles avec l'investissement personnel requis pour réaliser une œuvre unique et a des limites.
- A son meilleurs la lutherie Industrielle (passé et probablement présente) peut concurrencer
une Lutherie Artisanale. Mais attention, d'une part il n'est vraiment possible de juger qu' à postériori, d'autre part (compte tenu de ce que j'expliquais précédemment) la segmentation choisit par l'industriel (le prix, les gammes) n'est pas un critère.
La conclusion: Je crois que c'est celle que je donne souvent sur le forum.. Essayer de comprendre et de rationaliser c'est intéressant , mais avant tout entrainez vos oreilles et utilisez les.