"Le compositeur, il cherche à intéresser son auditeur. Il lui raconte une histoire passionnante qui, si interrompue, fait bondir celui qui écoute, écrasé par le suspens provoqué inopinément.
"Intéresser son auditeur","suspens"
Oui! Bravo! C'est fondamental!
C'est l'exemple de la note répétée: A un moment l'intérêt se perd, même si la note n'est pas forcément "moche". Elle ne suffit plus à un moment.
L'un des objectifs du compositeur est d'abord de susciter l'intérêt. Or, la tendance naturelle d'une note qui se répète est la baisse d'intérêt... (Tout comme dans des situations non-musicales, d'ailleurs. Imaginez quelqu'un qui vous expliquerait dix fois quelque chose que vous savez déjà)
D'une manière générale, c'est la tendance naturelle du son lui-même! S'il n'est pas entretenu, il ne continue pas de lui-même et meurt...
Principe de Max Plancq: "Toute masse élastique mise en mouvement tend à revenir au repos en se subdivisant (en harmoniques)".
De même tout phénomène vivant. La "tendance naturelle" est de mourir, si nous ne faisons rien. Alors nous respirons, nous buvons, nous mangeons, et nous cherchons de l'intérêt à cette vie qui s'offre à nous.
La première chose pour un compositeur est de contredire cette tendance naturelle. Comment? Il y a des tas de façons de le faire, et la façon de le faire est ce qu'on nomme "le style".
Je dirais que le "Brahms interrompu" est désagréable parce que tout morceau comporte un début et une fin. Et comme l'homme est très curieux de nature, il aimerait bien savoir la fin.
Il faut qu'il y ait un début, une suite logique et une fin.
"Un début et une fin"

Oui! bravo! Crucial aussi!
Une fois que cette tendance naturelle est contredite. Exemple:

Nous nous trouvons dans quele situation?
Une perspective est ouverte, la tendance est contredite.
Peut-on en rester là? Musicalement?
Cela touche, parallèlement, une question très profonde:
Qunad peut-on dire que c'est fini?
PS: Une remarque en passant: L'homme "curieux de nature" aime aussi connaitre des début! Ce n'est pas que la curiosité qui le pousse à vouloir continuer la symphonie de Brahms.