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précision importante si nécessaire : ne pas démonter toutes les cordes en même temps !

Très bon topic !

Pour ma part j'utilise sur mon alto des cordes en boyau filé :

LA Passione (la version Solo n'existe pas (encore ?) pour alto) - Aluminium
RE Oliv (en version "rigide", pour garder un peu de pêche) - Argent
SOL Oliv (idem) - Or
DO Eudoxa-Oliv (une corde un peu particulière, existe seulement pour alto, mais qui sonne bien mieux que le DO Passione ou Oliv !) - Tungsten

Très content de ce montage que j'ai mis quelque temps à trouver. Je suis parti d'un jeu Obligato, qui donne un son un peu semblable au boyau filé, et après 2 ans de baroque sur boyau nu, j'ai franchi le pas et suis passé sur boyau filé sur mon alto classique. Depuis je n'en ai plus bougé.

Cependant j'avais les RE et SOL Passione que j'ai remplacé au bout de quelque temps par les Oliv qui sonnent beaucoup mieux sur mon instrument : bien plus chaleureuses et tout aussi réactives grâce à la version "rigide" - seul petit hic : faut s'accorder plus souvent ^^

Ça me donne un jeu bien équilibré : des aigus brillants mais pas trop durs d'attaque, des mediums chaleureux et ronds à souhait, et des graves profonds et résonnants. Bref, tout ce que je recherche en tant qu'altiste !
J'ai bien conscience que les boyaux filés ne sont pas fait pour tout le monde car le prix peut en effrayer plus d'un, et la technique de jeu (archet et main gauche) doit vraiment s'adapter - ça n'a rien avoir avec le jeu sur sur cordes synthétiques ou normales. Mais une fois que l'on a franchi le pas, pour ma part aidé par mon passage sur le boyau nu baroque, cela en vaut vraiment le coup !

Merci pour les réponses. Je vais regarder pour en changer du coup, elles arrivent doucement sur leurs 9 mois et à raison d'une petite heure par jour, je pense qu'elle vont pas tarder à grogner.

J'en discuterai avec mon luthier, je dois passer le voir t'façon.

Merci.

Merci beaucoup pour ce comparatif très intéressant. Je serais tenté d'essayer les Cantiga (pour remplacer passionne solo dont le la et le ré se sont effilochés coup sur coup).

Zaphod, quelle tension utilises tu pour ces cordes? avec quelle corde de mi? (Cantiga ou une autre marque?)

tension medium, avec un mi Warchall Amber boucle (le mi à ressort ), voir un Thomastik "Special Program" quand je ne joue rien qui risque de siffler méchamment (genre chaconne de Bach ou concerto de Brahms).
les cantiga tirent moins que les passione dans tous les cas

Zaphod a écrit :tension medium, avec un mi Warchall Amber boucle (le mi à ressort ), voir un Thomastik "Special Program" quand je ne joue rien qui risque de siffler méchamment (genre chaconne de Bach ou concerto de Brahms).
les cantiga tirent moins que les passione dans tous les cas

Merci pour la réponse . Je ne connais pas ce mi à ressort, le principe a l'air pas mal mais du coup en positions hautes ça ne s'étouffe pas trop?
Il existe un tableau récapitulatif des cordes commercialisées avec un classement en fonction de leur tension? je m'y perd un peu dans tout çà...
Peut-on panacher cordes à tirant fort et médium sans trop de risque pour le violon à la longue?

pour le mi il ne siffle quasiment pas (faut vraiment le faire exprès quoi), et contrairement aux autres mi "anti-sifflement" qui sont fades et s'étouffent vite, celui-ci garde de la clarté même en dehors de la touche (sur mon biniou en tout cas), pour ça que je j'utilise comme un bon compromis.

les fabriquants ne communiquent que très rarement les tableaux de tension. ça se faisait avant, mais c'est de moins en moins répandu.
aucun soucis pour mélanger deux tirants (sous réserve de pas mettre trop de tension sur un instrument fragile ou sensible ça va de soit).
l'idéale reste de savoir ce que ton violon préfère, s'il lui faut de la tension, ou au contraire de la souplesse pour libérer la table.
Perso j'ai arrêté de batailler avec les tirants, je monte du medium, un mi selon le répertoire et basta et si je veux équilibrer le son je fais un petit réglage d'âme.

Zaphod a écrit : aucun soucis pour mélanger deux tirants (sous réserve de pas mettre trop de tension sur un instrument fragile ou sensible ça va de soit).
l'idéale reste de savoir ce que ton violon préfère, s'il lui faut de la tension, ou au contraire de la souplesse pour libérer la table.
Perso j'ai arrêté de batailler avec les tirants, je monte du medium, un mi selon le répertoire et basta et si je veux équilibrer le son je fais un petit réglage d'âme.

J'ai fait un réglage d'âme pour améliorer les cordes sol et ré. ça a super bien fonctionné pour ces cordes mais du coup le la (que j'adorais avant) est un peu moins beau avec le jeu que je jouais avant à savoir Peter Infeld PI. Sol, ré, mi pt super mais le la est un chouilla nasillard je trouve et pas homogène avec les autres cordes (moins de rondeur mais plus sonore). J'ai gardé les PI pour les trois cordes et placé un la obligato,cette association convenait beaucoup mieux, plus homogène. J'ai eu l'occasion d'avoir en essai les passionne solo : beaucoup moins de déséquilibre mais je n'ai pas trop eu le temps de les apprécier pleinement... J'avais essayé un jour une evah pour le la que je n'ai vraiment pas gardé longtemps pour mon violon et mes oreilles ont eu du mal à supporter... bref si j'ai bien compris du plus fort tirant au plus faible on a Evah, PI, Passione solo, cantiga (obligato avant ou après cantiga?) pour les cordes qui m’intéressent donc je me dis que ma corde de la "s'exprimera mieux avec une tension moins forte..

de façon générale moins ça tire, plus la table est libre, mieux c'est. mais il arrive que ce soit l'inverse, en particulier avec les violons neufs qui sont encore raides et ont besoin d'un peu de tension pour aider à s'ouvrir.
obligato pour moi ça tire beaucoup plus que cantiga, même que passione, mais c'est mon ressenti personnel, je ne peux rien certifier.

le fait d'avoir un la un peu criard n'est en rien un soucis. on a l'habitude d'avoir un sol ré la chaud et un mi criard, avec un fossé entre le la et le mi, alors que dans l'école russe ils font le fossé entre le ré et le la, en montant souvent sol et ré boyau, et la et mi métal. j'ai joué pendant quelques années avec un la métal, je trouvais ça plutôt sympa, ça donne plus de progression dans la palette sonore, plus de liberté dans le timbre, et ça réduit l'effet jus de citron quand on arrive sur le mi.

Intéressant Je vais tester les Cantiga. Merci Zaphod de partager ton expérience

Merci pour ce post intéressant. Demain je récupère mon violon révisé: sillet retravaillé, archet reméché, avec nouvelles cordes Corelli (que je ne connais pas...) C'est comme si j'allais avoir un nouveau violon

ah ben ça va faire du bien sous les doigts c'est quel modèle de Corelli ?

Zaphod a écrit :ah ben ça va faire du bien sous les doigts c'est quel modèle de Corelli ?

A vrai dire je n'en sais rien; je n'ai même pas pensé à demander au luthier ne m"étant pas imaginé un instant qu'il puisse y avoir différents modèles ... J'ai récupéré mon violon aujourd'hui et c'est impressionnant le changement de son et de sensations. J'étais déjà depuis quelques temps dans une phase de grand changement au niveau de la qualité du son, mais là je suis vraiment surpris. Je négligeais les entretiens chez le luthier (3 ans sans visites et mèche d'origine de même durée...), je réalise que je sous estimais à tord ces aspects...
Je vais me renseigner sur ces cordes..

Corelli c'est associé à la marque Savarez (la marque française de cordes de guitare) pour les instruments du quatuor, mais ils existe plusieurs modèles, principalement les crystal et les cantiga. Si tu veux savoir lesquelles tu as décrits-nous le bas de tes cordes et on te dira

Historique :
Famille Babola : importateur de boyau de mouton du Maghreb dans les années 50, fabrication de cordage de raquettes de tennis et de cordes en boyau pour tous les instruments (violon, harpe, guitare, luth...)
Association avec la famille Maillot : création de la marque Savarez, cordes en boyau pour tous les instruments dans les années 60
Années 70, Babola disparaît, reste Savarez dirigé par Bernard Maillot
Année 80, les gammes de cordes s'étoffent notamment avec l'apparition des matières synthétiques et il faut trouver des noms, d'où l'apparition de l'appellation Corelli avec les variantes, Crystal, Alliance, Cantiga, tout ça toujours chez Savarez dirigé par Bernard Maillot, sa fille Emmanuelle et son fils Cyril.
Aujourd'hui, l'entreprise s'appelle toujours Savarez et a repris en plus une activité de fabrication d'instruments de qualité à Mirecourt, "Aubert Lutherie", de même que la fabrication de chevalets , l'ancienne entreprise "Aubert".