Ça sort un poil du sujet principal de la numérotation des positions, mais c’est très connexe: pour voir que certains (et pas des moindres !) faisaient autrement.
J’ai regardé un peu « l’Applicatur » de Leopold Mozart (voir plus haut pour la réf).
8e partie: p133 à 169
C’est intéressant.
Il ne parle jamais de 1e ou 3e position etc …
Pour lui il y a la position naturelle (1e position) et l’Applicatur (jeu en quittant la position naturelle)
L’Applicatur a 3 formes:
- entière (en fait basée sur la 3e position + celles au dessus ou seulement les position impaires au dessus, je n’ai pas encore bien saisi)
- demi (en fait basée sur la 2e position + peut être au dessus)
- composée/mélangée: c’est un mélange des 2 précédentes, pour les cas difficles.
Dit comme ça n’a pas trop d’intérêt. Mais le système (car s’en est un) de L. Mozart ne se recoupe pas réellement avec les postions habituelles.
Son sytème est plutôt un « système de doigté pour la lecture à vue au violon » (c’est comme que je l’interprète actuellement)
Au début il est basé sur le fait qu’en position naturelle les notes sur les lignes de la portée (en clé de Sol) sont jouées avec le 1er ou le 3e doigt (ça devait être courant à l’époque de raisonner comme ça, mais je ne l’avais pas remarqué !).
Donc il étend ce principe à l’Appllicatur entier, et il l’inverse pour le demi-Applicatur
Jusqu’ici ce n’est que du vocabulaire en fait.
Mais il s’en sert pour donner des conseils de doigté (à vue), par des repères fondés sur la lecture en avance (note haute et note basse d’un passage, sur les lignes ...).
Le doigté « par nécessité, par confort ou par élégance »…
Il parle aussi de comment il passe du naturel à l’Applicatur et inversement, très pratiquement (donc des conseils pour quand démancher).
Il indique (pas très clairement, et surtout pour le demi, le composé étant très souple) les tonalités bien adaptées à l’entier ou au demi.
A mon humble avis, les 2 premiers (entier et demi) sont destinés aux niveaux intermédiaires.
Et le 3e (composé/mélangé) est pour les niveaux avancés (en fait beaucoup de cas moins simples).
Il parle aussi des arpèges à la fin de manière intéressante.
C’est donc une amorce pratique du choix du doigté (sans parler de positions) à l’époque de Léopold Mozart.
Je vais essayer de le pratiquer un peu son système dans sa logique, pour voir…
