Re: Selon vous, un excellent violiniste peut-il
Publié : sam. 3 août 2019 17:54
Pour que tout le monde, et surtout les débutants, comprennent bien la différence. Voici un exemple :
Mme M veut se mettre au violon. Elle regarde sur internet et s’affole sur les prix. Sont budget ne doit pas dépasser 800€. Elle voit que Dans la ville d’à cote il y a un vendeur d’instrument de musique. Elle pense donc faire une bonne affaire en allant comparer les prix, muni de ses précieuses recherches internets.
(Nota : un vendeur se trouve dans un magasin de musique, celui qui achète que des Violons low cost et les préparent pour les revendre, c’est déjà un luthier
)
Elle est très bien reçu. Le vendeur la rassure en lui racontant qu’il a appris le piano enfant, qu’il joue de la guitare depuis son adolescence et que depuis 3 ans il s’est mis au violon. Madame M est folle de joie, voila quelqu’un Qui va la comprendre.
Le vendeur prends note du budget et lui sort 3 modèles (industriel, chinois et roumain). Il lui montre comment tenir le violon industriel, en joue un peu et lui positionne sur l’épaule. A se stade, avoir un violon sur l’epaule, un vrai ... depuis le temps qu’elle en rêve ! Le bonheur. Bon tenir l’archet lui paraît Barbare mais elle sait qu’elle apprendra vite.
Le vendeur recommence le même jeu avec le chinois. Madame M est surprise de la différence de son, c’est beaucoup plus beau. Elle le pose sur l’ épaule mais la sensation n’est pas la même. La mentonnière lui fait plus mal. Cela semble moins facile à tenir.
Qu’à cela ne tienne, il sort le roumain. Elle trouve son son encore plus beau mais elle est toujours un peu gênée par la mentonnière. Celui ci a sa préférence quand même et comble du bonheur il est vendu avec archet en bois, boite et même colophane ! Certes un peu au dessus de son budget, mais avec sa peinture style 18ème siècle, qu’est ce qu’il est beau !
Il faut que madame M réfléchisse car c’est quand même autour des 1000 €. Par contre le vendeur lui assure que si elle veut elle peut le prendre tout de suite car il est dispo ou qu’elle peut passer quand elle veut.
En sortant, elle se promène et passe par hasard devant un luthier. Elle s’arrête, hésite, puis se dit que maintenant qu’elle connaît les prix elle pourrait rentrer juste pour voir.
Le luthier l’écoute, la regarde, lui fait tendre Le Bras gauche puis lui demande de retirer sa veste d’été qui a un joli colle en dentelle. La, elle trouve cela vraiment bizarre, limite louche.
Dans sa petite boutique, vraiment petite par rapport à celle dont elle sort, il y a des Violons et des archets pendu partout. Pire, des morceaux de Violons aussi : des tables, des manches, un chevillier de contrebasse antédiluvien qui sert de pot à crayon. Une viele a roue par ci, un luth par la... Et puis des boites de toutes tailles, même des aussi grandes qu’elle ! Mais surtout il y a cette odeur de cire et de térébenthine qui caresse l’odorat. (Je n’invente rien, c’est l’exacte description de mon luthier).
Le luthier écoute madame M et la prévient que son budget est serré mais que pour commencer pendant un an ou deux, certains Violons chinois pourraient très bien faire l’affaire. Il lui en sort plusieurs qu’il pose lui même sur son épaule. Lui bouge Le Bras, la positionne et repositionne.
Il lui joue quelques notes de chacun mais elle ne se rappelle déjà plus très bien ce qu’elle a entendu et finalement choisi celui qui lui plaît le plus pour le moment. Le luthier la regarde et lui dit : maintenant que vous avez choisi le type de violon qui vous attire, il va falloir corriger votre problème de cou ! Comment ? Madame M a un problème de cou ? Mais quel problème ?
Hé oui, madame M n’a pas un cou de taille standard (je vous laisse choisir si c’est plus grand ou plus petit que la moyenne
) du coup voila le luthier qui se met à farfouiller partout dans son bazar. Mais il ne trouve pas son bonheur. Ce n’est pas grave il décroche un, puis un autre violon et démonte une mentonnière qu’il place sur le violon chinois.
Un nouvel essayage s’impose et la c’est la révélation ! Le violon se positionne comme s’il était fait spécialement pour madame M. elle demande le prix... et comble du bonheur il est à 800€. Mais il y a un hic car il faut aussi un archet, la boîte et la fameuse colophane que proposait l’autre vendeur ! Mis bout à bout elle se retrouve au même prix que l’autre.
C’est décidé, elle le prends. Mais non ! Le luthier n’est pas d’accord !! Il faut lui laisser le temps de changer les cordes chinoises pour quelque chose de correcte, il doit aussi faire une petite retouche au chevalet et régler l’âme. Il faudra repasser demain quand ce sera prêt
.
Mais du coup cela va coûter combien en plus ? Mais rien Madame, c’est compris dans le prix
Et voila comment on peut acheter « violon chinois » ou « violon chinois ». Nous ne parlons plus de la même chose !
Ma petite histoire en forme de blagounette est fait pour amuser mais je vous garanti que c’est un vrai condensé de mon expérience et de celles de mes amis musiciens. Tout est vrai même si j’ai du tout mettre sur le dos de cette pauvre madame M.
Préférez toujours un luthier, et maintenant beaucoup font du chinois préparé pas cher, à un magasin de musique ou au web.
Mme M veut se mettre au violon. Elle regarde sur internet et s’affole sur les prix. Sont budget ne doit pas dépasser 800€. Elle voit que Dans la ville d’à cote il y a un vendeur d’instrument de musique. Elle pense donc faire une bonne affaire en allant comparer les prix, muni de ses précieuses recherches internets.
(Nota : un vendeur se trouve dans un magasin de musique, celui qui achète que des Violons low cost et les préparent pour les revendre, c’est déjà un luthier

Elle est très bien reçu. Le vendeur la rassure en lui racontant qu’il a appris le piano enfant, qu’il joue de la guitare depuis son adolescence et que depuis 3 ans il s’est mis au violon. Madame M est folle de joie, voila quelqu’un Qui va la comprendre.
Le vendeur prends note du budget et lui sort 3 modèles (industriel, chinois et roumain). Il lui montre comment tenir le violon industriel, en joue un peu et lui positionne sur l’épaule. A se stade, avoir un violon sur l’epaule, un vrai ... depuis le temps qu’elle en rêve ! Le bonheur. Bon tenir l’archet lui paraît Barbare mais elle sait qu’elle apprendra vite.
Le vendeur recommence le même jeu avec le chinois. Madame M est surprise de la différence de son, c’est beaucoup plus beau. Elle le pose sur l’ épaule mais la sensation n’est pas la même. La mentonnière lui fait plus mal. Cela semble moins facile à tenir.
Qu’à cela ne tienne, il sort le roumain. Elle trouve son son encore plus beau mais elle est toujours un peu gênée par la mentonnière. Celui ci a sa préférence quand même et comble du bonheur il est vendu avec archet en bois, boite et même colophane ! Certes un peu au dessus de son budget, mais avec sa peinture style 18ème siècle, qu’est ce qu’il est beau !
Il faut que madame M réfléchisse car c’est quand même autour des 1000 €. Par contre le vendeur lui assure que si elle veut elle peut le prendre tout de suite car il est dispo ou qu’elle peut passer quand elle veut.
En sortant, elle se promène et passe par hasard devant un luthier. Elle s’arrête, hésite, puis se dit que maintenant qu’elle connaît les prix elle pourrait rentrer juste pour voir.
Le luthier l’écoute, la regarde, lui fait tendre Le Bras gauche puis lui demande de retirer sa veste d’été qui a un joli colle en dentelle. La, elle trouve cela vraiment bizarre, limite louche.
Dans sa petite boutique, vraiment petite par rapport à celle dont elle sort, il y a des Violons et des archets pendu partout. Pire, des morceaux de Violons aussi : des tables, des manches, un chevillier de contrebasse antédiluvien qui sert de pot à crayon. Une viele a roue par ci, un luth par la... Et puis des boites de toutes tailles, même des aussi grandes qu’elle ! Mais surtout il y a cette odeur de cire et de térébenthine qui caresse l’odorat. (Je n’invente rien, c’est l’exacte description de mon luthier).
Le luthier écoute madame M et la prévient que son budget est serré mais que pour commencer pendant un an ou deux, certains Violons chinois pourraient très bien faire l’affaire. Il lui en sort plusieurs qu’il pose lui même sur son épaule. Lui bouge Le Bras, la positionne et repositionne.
Il lui joue quelques notes de chacun mais elle ne se rappelle déjà plus très bien ce qu’elle a entendu et finalement choisi celui qui lui plaît le plus pour le moment. Le luthier la regarde et lui dit : maintenant que vous avez choisi le type de violon qui vous attire, il va falloir corriger votre problème de cou ! Comment ? Madame M a un problème de cou ? Mais quel problème ?
Hé oui, madame M n’a pas un cou de taille standard (je vous laisse choisir si c’est plus grand ou plus petit que la moyenne

Un nouvel essayage s’impose et la c’est la révélation ! Le violon se positionne comme s’il était fait spécialement pour madame M. elle demande le prix... et comble du bonheur il est à 800€. Mais il y a un hic car il faut aussi un archet, la boîte et la fameuse colophane que proposait l’autre vendeur ! Mis bout à bout elle se retrouve au même prix que l’autre.
C’est décidé, elle le prends. Mais non ! Le luthier n’est pas d’accord !! Il faut lui laisser le temps de changer les cordes chinoises pour quelque chose de correcte, il doit aussi faire une petite retouche au chevalet et régler l’âme. Il faudra repasser demain quand ce sera prêt

Mais du coup cela va coûter combien en plus ? Mais rien Madame, c’est compris dans le prix

Et voila comment on peut acheter « violon chinois » ou « violon chinois ». Nous ne parlons plus de la même chose !
Ma petite histoire en forme de blagounette est fait pour amuser mais je vous garanti que c’est un vrai condensé de mon expérience et de celles de mes amis musiciens. Tout est vrai même si j’ai du tout mettre sur le dos de cette pauvre madame M.
Préférez toujours un luthier, et maintenant beaucoup font du chinois préparé pas cher, à un magasin de musique ou au web.