Olivier a écrit :L'homme détruit son environnement quoi qu'il fasse
Non, pas "quoi qu'il fasse": l'homme a vécu des milliers d'années en transformant son environnement certes (cultures, villes) mais sans l'endommager au point de le mettre en péril: ceci c'est l'effet de la "civilisation industrielle" à partir de la deuxième moitié du XIX° siècle, avec une accélération vertigineuse depuis la deuxième moitié du XX° et de sa "société de consommation". Tu sembles prendre a priori une attitude fataliste qui ne favorise en effet guère l'analyse ni la recherche.
Olivier a écrit :le petit confort que nous avons depuis des décennies
Mais ce n'est pas un problème pour moi: j'ai cinquante ans et j'ai vécu le temps où on allait chercher l'eau au puits ou à la pompe, où on se déplaçait facilement à vélo (ce que je fais toujours: 20 km/jour pour me rendre à mon travail), où on allumait, et avec parcimonie, la lampe à pétrole le soir (Je crois que je vais y revenir avec l'augmentation du tarif EDF qui s'annonce), le temps où on ne gaspillait pas (car en fait, une grande partie de l'énergie consommée l'est par pur gaspillage !), où on ne chauffait pas les chambres, dans lesquelles on dormait avec une brique chaude dans le lit, etc.... Je n'ai absolument pas peur de ce qui semble sûrement à certains un véritable âge de pierre !
Olivier a écrit :Le nucléaire n'est qu'une conséquence de ce système productiviste et de consommation de masse. Attaquez-vous au système et non au nucléaire alors là vous trouverez de réelles solutions ...
Je suis d'accord là-dessus; mais si le nucléaire est sûrement difficile à éradiquer dans ce pays où il a été imposé par les pantins qui nous gouvernent au nom des industriels, que dire du système dans son ensemble ? On peut toujours commencer par le premier parce qu'il est potentiellement beaucoup plus dangereux dans ses effets dévastateurs immédiats.
Physiques d'abord C'est vrai que la pollution chimique existe depuis maintenant un bon siècle. Mais on peut la nettoyer, et en relativement peu de temps si on en a la volonté, et même si cela coûte extrêmement cher. Que penser d'une pollution nucléaire qui condamne de facto des milliers de kilomètres carrés pour des siècles ???
Moraux et politiques ensuite: l'expérience montre que le nucléaire n'est jamais transparent, jamais honnête, jamais responsable, encore moins que les industries "normales" qui le sont déjà si peu mais cotnre lesquelles on peut agir légalement. Le nucléaire reste hermétique en truquant ses rapports (quand il les publie) et manipulateur en hurlant au chantage à la bougie dès qu'on le met en face de ses insuffisances et de ses catastrophes. Il est par nature hostile aux principes de transparence de citoyenneté et de responsabilité qu'on proclame bien haut être ceux de nos sociétés "démocratiques"; il est donc un de ses plus dangereux ennemis.
Olivier a écrit :juste un petit rappel à la réalité.
Mais la réalité elle est là: que même si le risque en lui-même est faible, il ne peut être exclu et que les conséquences en sont alors si terribles que c'est de la folie pure de le courir ! J'entendais l'autre jour des imbéciles haut placés (pléonasme) pérorer sur le fait que "chaque incident était l'occasion d'un retour d'expérience permettant d'améliorer la sécurité". On ne saurait mieux dire que la sécurité est une asymptote de laquelle on approche, sans l'atteindre, au bout de n catastrophes ! On ne saurait mieux dire non plus que cette façon de raisonner nous y mène tout droit (à la catastrophe, pas à la sécurité...) Et tout ça pour quoi ? Pour pouvoir gaspiller un peu plus, acheter des choses de médiocre qualité dont on n'a pas vraiment besoin sous prétexte que "ça fait marcher l'économie"... Finalement, tu as peut-être raison: ce monde est pitoyablen 'a que ce qu'il mérite et ne vaut pas la peine qu'on tente de le sauver !