Bonjour à tous
J'ai mis un peu de temps à réapparaître sur ce sujet parce que je rencontre de nombreuses difficultés à résoudre le problème du coussin et mon constat change de jour en jour alors j'attends d'être vraiment sûr de ce que ça m'apporte pour pouvoir en témoigner et peut-être ainsi aider d'autres apprentis violonistes. Mais voici néanmoins les premiers constats.
Le premier jour où j'ai essayé, je me suis trouvé comme un imbécile face à mon coussin parce que je ne savais pas comment le mettre

Une bataille rangée s'est amorcée entre lui, mon violon et moi-même, c'était à celui qui, le premier, arriverait à nous faire entrer en bonne harmonie. Finalement, au bout d'une heure, (si, si!) de guerre las, nous nous sommes tous les trois rendus chez ce même luthier qui m'avait prêté ce matériel la veille et avec qui pourtant la sensation m'avait parue d'emblée évidemment des plus confortables (sans pour autant que je joue, je m'étais alors contenté de porter mon violon et cela ne me demandait aucun effort : je pouvais faire la cuisine avec comme l'a dit quelqu'un précédemment

)
La difficulté à mettre un objet en apparence si simple peut paraître tout à fait idiot mais ce n'est pas si facile lorsqu'on ne l'a jamais fait. La difficulté réside dans le réglage de la hauteur des deux parties du coussin mais aussi de sa position par rapport à la mentonnière. Ces deux éléments réunis, cumulés au fait que je ne savais pas encore bien comment doit être tenu un violon par rapport au corps, font de ce petit objet un véritable casse-tête, ça fait beaucoup de paramètres à prendre en compte. Ce luthier a donc pris sur son temps pour m'aider à positionner l'objet sur le violon de la façon la plus conforme à ma morphologie. J'ai été rassuré de le voir lui aussi s'y prendre à plusieurs reprises avant de trouver les bonnes hauteurs, les bons emplacements et la bonne tenue. Ca a bien pris 20 minutes. Je suis parti en ayant laissé des traces à la craie sur le corps de mon violon pour ne pas oublier le positionnement du coussin par rapport à la mentonnière.
Le lendemain, je parviens enfin à jouer avec le coussin. Le violon ne tombe ni ne dévie mais après 30 minutes de pratique (par ailleurs fructueuses) je me retrouve avec un mal de nuque si terrible qu'à l'heure où je vous écris je le ressens encore. Le symptôme est éloquent : si le coussin est peut-être bien mis il me faut encore revoir ma posture.
Aujourd'hui, nouvel essai. 90 minutes de violon, c'est trop bon !! Ce n'est qu'après le premier tiers de cette séance que je me dis que peut-être il serait judicieux d'au moins essayer de poser le menton sur la mentonnière, et non les maxillaires gauches comme je le faisais jusqu'à présent, d'où les maux de nuque me diront les plus perspicaces et les plus patients d'entre vous

Il me semble que c'est une avancée assez convaincante dans cette recherche de la posture puisque si je ressens toujours le mal aujourd'hui (mais déjà moins qu'hier), si la nouvelle posture, celle avec le menton dans la mentonnière au lieu des maxillaires (vive la morphologie lexicale !

), était si mauvaise, et étant donné le temps que j'ai passé à jouer aujourd'hui, les maux seraient bien pires à l'heure qu'il est.
Demain, je continue sur cette voie mais je tente par la même occasion de modifier quelque chose qui me semble des plus importants, à savoir mon épaule gauche. En effet, je la surprends trop souvent à se tendre et à "aller vers" le violon alors qu'il me semble qu'elle se doit d'être des plus détendue et que c'est le violon qui doit se poser sur elle et non l'inverse. Là encore, dois-je probablement opérer quelques ajustements sur mon coussin. C'est la mission de demain.
Bon, comme vous le constatez, je galère pas mal, et probablement qu'avec un prof tout cela irait plus vite, mais l'avantage qu'il y a à apprendre cela seul est qu'on est obligé d'être très à l'écoute de son corps et de réfléchir avec bon sens de ce qui est le mieux pour soi et pour la musique.
Vous pouvez aussi vous douter que je suis très avide de conseils, si jamais vous avez des réactions par rapport à ce que j'ai écrit, par pitié ne vous en privez pas.
A très bientôt
