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Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : mar. 10 déc. 2013 16:08
par Chanterelle
C'est très possible certains luthiers ont fait des recherches en ce sens mais je ne pense pas que ces essais aient été probants.
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : mar. 10 déc. 2013 16:49
par luigi
Ou alors lorsque le bois choisi vient à manquer..
ça y est...c'est Gand Père qui avait expérimenté les tables à 3 pièces ( Tolbecque p 193 )
la pièce centrale était de la largeur du chevalet ( surnommée "la bande élastique" par Tarisio )
Guarneri faisait des tables une pièce ?
Luigi
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : mer. 11 déc. 2013 10:20
par Chanterelle
Un article intéressant de Christian Urbita sur le bois des Guarneri :
http://www.christianurbitaluthier.com/a ... 22709.html
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : mer. 11 déc. 2013 15:09
par soliluce
Magnifique ton violon Chanterelle.
Comment il sonne ? Il a un registre dans les graves bien développés ?
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : mer. 11 déc. 2013 15:16
par Chanterelle

Oui, merci, Soliluce !
Il est très timbré et il a des graves très profondes comme je les aime..!
Il sonne "Guarnerius" ! Il est aussi très puissant .
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : jeu. 12 déc. 2013 09:39
par Pif-paf
Il y a page 78, l'explication de Félix Savart sur l'utilisation des bois, dans ce livre que vous trouverez sur google:
https://archive.org/details/antoinestradivar00ft lol
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : jeu. 12 déc. 2013 13:39
par luigi
Oui, intéressant +++
Il y a un côté " bio" et un côté "mystique "...la lutherie moderne aurait-elle perdu ces 2 côtés ?
est-ce si important ?
un bon bois, un bon savoir-faire, un bon musicien = une bonne sonorité ?
Luigi
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : ven. 13 déc. 2013 18:00
par Chanterelle

Pour illustrer ce fil, qui mieux que Szeryng et son fabuleux Guarnerius ? Une puissance de son phénoménale..
http://www.youtube.com/watch?v=lCCnBlCokiw
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : ven. 13 déc. 2013 22:14
par thierryb91
luigi a écrit :
Oui, intéressant +++
Il y a un côté " bio" et un côté "mystique "...la lutherie moderne aurait-elle perdu ces 2 côtés ?
Luigi
Bonsoir,
inversons la question: la lutherie ancienne était elle bio et mystique???
crois tu que les grands ateliers du 17-18ème, qui pouvaient employer de nombreuses personnes, qui vendaient leurs instruments aux cours royales d'europe, étaient dans une logique bio et mystique?
N'étaient ils pas d'avantage dans une démarche pragmatique de réalisme économique, de commerce, de production, de qualité?
Je pense que le bio, le mystique, ou aussi l'approche "slowwork" de certains luthiers sont des idées tout à fait contemporaines.
luigi a écrit :
est-ce si important ?
Luigi
Les instruments du passé, les arbres..., autant de choses naturellement merveilleuses, qu'il faut admirer de façon juste et équilibré.
Guarneri n'est pas un dieu mais un artisan, et la sève des arbres circule par le principe biologique de l'osmose et non de "champs électriques" lié aux mouvement magmatiques sous l'écorce terrestre....
Qu'il y ait des luthiers "poêtes", tant mieux; que certains aient une démarche très personnelles, super.
Je préfèrerais néanmoins que Urbita nous dise simplement : "voici ma méthode" plutôt que "j'ai retrouvé la méthode de guarnéri"...
luigi a écrit :
un bon bois, un bon savoir-faire, un bon musicien = une bonne sonorité ?
Luigi
Les choses sont aussi simple (ou compliquées!) que cela sans doute :-)
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : sam. 14 déc. 2013 05:57
par Chanterelle
Le Guarnerius de Kreisler ...
On peut l'entendre sur ses propres disques et aussi sur le CD Sony enregistré par Zino Francescatti et Leornard Bernstein avec le concerto de Brahms.
Pour réaliser cet enregistrement,Francescatti dont le Stradivarius était en réparation, s'était vu proposer ce violon par Kreisler lui-même.
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Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : sam. 14 déc. 2013 06:04
par Chanterelle
Le Guarnerius et la main de Grumiaux :
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Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : lun. 16 déc. 2013 22:28
par Bananos
thierryb91 a écrit :
[...]
Les instruments du passé, les arbres..., autant de choses naturellement merveilleuses, qu'il faut admirer de façon juste et équilibré.
Guarneri n'est pas un dieu mais un artisan, et la sève des arbres circule par le principe biologique de l'osmose et non de "champs électriques" lié aux mouvement magmatiques sous l'écorce terrestre....
Qu'il y ait des luthiers "poêtes", tant mieux; que certains aient une démarche très personnelles, super.
Je préfèrerais néanmoins que Urbita nous dise simplement : "voici ma méthode" plutôt que "j'ai retrouvé la méthode de guarnéri"...
luigi a écrit :
un bon bois, un bon savoir-faire, un bon musicien = une bonne sonorité ?
Luigi
Les choses sont aussi simple (ou compliquées!) que cela sans doute :-)
Etant un scientifique dans l'âme et dans la pratique, j'ai été effectivement étonné de voir l’aplomb avec lequel ce luthier parle du bois. Et c'est même gênant car les non avertis pourrait le prendre pour argent comptant.
Par contre, en ce qui concerne les "chevilles" qui seraient fixée quelque part sur la table pour tendre le bois ou au contraire le compresser, est ce que c'est véridique ? Et si oui, quelqu'un aurait une explication plus détaillée car je n'ai absolument rien comprit. Je ne vois pas où ces "chevilles" pourraient être enfoncée et quelle taille elles pourraient avoir. Car pour déformer une table ou un fond mouillé juste avec des câbles, il faudrait une sacrée tension sur ces "chevilles".
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : mar. 17 déc. 2013 02:49
par Jicemac
A trop fumé la moquette... Cet article "fumeux" laisse penser en sous-entendu que les autres luthiers (à part lui bien sûr...) n'y connaissent rien et qu'il leur faut tout réapprendre...
Quant à penser que Garneri passait de longues heures en méditation avec une pomme dans chaque main, juché sur un piquet pointu tendu entre 2 érables..., il faisait comme tous les autres luthiers... C'était aussi une entreprise commerciale, avec ses contraintes de temps, de personnel, d'apprentis... et il fallait rentrer des sous pour payer tout ce petit monde... Ses instruments étaient de haute qualité... donc chers déjà pour l'époque...
La seule tension possible sur un violon est définie au barrage et est variable suivant les bois et les choix personnels du luthier... De zéro à... quelques millimètres...
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : mar. 17 déc. 2013 07:55
par Marc Genevrier
Jicemac a écrit :
La seule tension possible sur un violon est définie au barrage...
Je ne pense pas. Il y a ou peut avoir d'autres contraintes résiduelles dues à l'assemblage. Par exemple dans les éclisses que l'on "forcerait" en position au moment de les coller sur le fond, alors que, si on la laisse tranquille, la couronne d'éclisse tend parfois (selon comment on a cintré) à prendre une forme différente. Il y aurait d'autres exemples, sûrement.
Ensuite, on peut induire volontairement des tensions avec le manche: décoller la table du tasseau du haut jusqu'aux coins supérieurs et faire légèrement pivoter le manche autour du talon pour modifier son renversement: cela induit bien des déformations dans les éclisses et, éventuellement, la table. Après recollage dans cette positon finale, on a une contrainte inverse dans la table et le fond.
Mais bon, cela ne me semble pas très important car, à mon avis, à moins d'être très élevées, ces tensions vont se dissiper assez vite, le bois prenant sa position. Tiens, par exemple, est-ce qu'une table ancienne change de forme lorsqu'on la débarrasse de sa vieille barre pour la refaire ? Je ne crois pas. Le ressort n'est pas éternel, ça s'émousse vite.
Quant à la méthode d'Urbita, je me demande si la principale préoccupation ou motivation n'était pas, au départ, de trouver une réponse à la fameuse question du "ventral pin", cette petite marque ou indentation qu'on trouve à l'intérieur, au centre du fond de nombreux violons anciens. Mais je ne trouve pas son explication convaincante.
Re: Les plus beaux Guarneri
Publié : mar. 17 déc. 2013 08:55
par luigi
Concernant le ventral pin, il y avait un article de Christophe Landon dans The Strad...où je crois qu'il expliquait ( selon lui)
qu'il s'agissait d'une trace d'un moyen de fixation au cours de la réalisation du violon
je vais essayer de retrouver cet article
Luigi