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ce genre de truc, ça marche aussi bien, voire mieux, en écoutant la résonance des cordes à vide...

Claire91 a écrit :ce genre de truc, ça marche aussi bien, voire mieux, en écoutant la résonance des cordes à vide...

Oui, à condition que les cordes à vide soient justes...Avant je fonctionnais beaucoup comme ça, ce qui m'obligeait d'ailleurs à rectifier souvent mon accordage (les bonnes vieilles cordes eudoxa qui ne tenaient pas l'accord). Cela avait énervé l'un de mes profs qui m'avait dit : "De toute façon, quand on joue en public le violon finit toujours par se désaccorder, et il faut quand même jouer juste. Alors arrête un peu d'accorder ton violon, et débrouille-toi pour jouer juste quand même."

De la pédagogie un poil brutale, mais qui s'était révélée efficace.

ta prof partait du principe qu'il ne fallait jamais jouer de cordes à vides dans un morceau ?

Claire91 a écrit :ta prof partait du principe qu'il ne fallait jamais jouer de cordes à vides dans un morceau ?

Pour ajouter le geste à la parole, il avait pris son violon et avait désaccordé chaque corde de presqu'1/4 ton plus haut ou plus bas. Puis il avait gratouillé un peu pour retrouver ses marques et avait pris mon morceau du moment... qu'il avait intégralement joué sur son violon désaccordé. Parfaitement juste. Après ça, je lui ai voué un respect éternel. Bon ok, c'était le 1er violon solo d'un très grand orchestre français (c'était pendant un stage d'été)...

Dans le temps (les cordes étaient moins fiables) c'était en effet un principe fondamental, presque un dogme.
En cas de perte de l'accord (déjà constatée en cours d'exécution) on peut (tant bien que mal) corriger une corde à vide che cala mais pas une corde à vide che cresce.
Il est préférable d'éviter d'automatiser des doigtés comportant des cordes à vide si le risque de perte d'accord est élevé (température, humidité...)

Je suis bien d'accord, Briel. il m'est arrivé de jouer en orchestre dans une église, l'hiver, sous un chauffage à incandescence... Les violons bougeaient facilement d'1/2 ton à chaque morceau...

Là, je parlais de méthodes pour vérifier la justesse quand on travaille chez soi... S'entrainer à écouter la résonance des cordes à vide me semble tout de même plus naturel que se caler sur un bourdon à 440 Hz, que de toute manière, on n'aura JAMAIS dans d'autres circonstances...

Promusique a écrit : D'ailleurs Olivier Charlier, professeur au CNSMDP aime à répéter cela à chaque cours, et au vu de sa carrière et de la beauté de son jeu, je pense qu'on peut lui faire totale confiance !!

Il était venu faire une masterclass dans mon conservatoire et ouah la pureté de son intonation m'a vraiment marquée,le son était d'une extrême richesse harmonique, je pense que son violon joue bien sûr un rôle important là dedans mais

Oui, les harmoniques, quand elles sortent, ben purée, elles sortent quoi.