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Bonjour à tous,

Je n'ai pas lu tous les messages mais je tiens à mettre mon grain de sel dans cette discussion ^^
Pour ma part, je pense que le bourrage de crâne pour apprendre une partition par cœur ne marche pas. Par expérience, en tout cas pour moi ça ne marche pas.
Je pense que c'est en travaillant un petit passage sur une ou plusieurs difficultés avec puis le répéter sans la partition dans ce travail qui fonctionne. Après, on s'aperçoit qu'au fil des jours, on retient sans rien forcer et ça fonctionne.

Pt que j'ai repris certains messages et pour ça dsl car je redis je n'ai pas tout lu.

Chère Claire,
suite à ta question, je vais détailler un peu.

J'ai remarqué, que, pour moi en tout cas, il était plus facile et plus rapide "d'intégrer" un trait ou un morceau, si je le travaille très vite par coeur.

Par exemple, pour un passage technique difficile à décortiquer, je vais le faire quelques fois tranquillement avec la partition en identifiant bien les difficultés et ensuite le travailler par coeur.
Mais, ça ne m'empêche pas de revenir à la partition en cas de doute, ou bien quand je m'aperçois que la mémoire visuelle n'est pas assez présente.

En faisant comme ça, on réunit tous les "travaux" ensemble. C'est-à-dire apprendre le morceau techniquement, musicalement et par coeur.

Je dois dire aussi, qu'avec l'expérience, je vais de plus en plus vite. Donc pour quelqu'un qui n'est pas encore très avancé, il vaut mieux y aller pas à pas pour ne pas tout mélanger.
Il faut déjà avoir un très bonne base violonistique et une habitude du travail pour arriver à tout structurer bien qu'on mélange différentes facettes du travail d'un morceau.

Le problème du violon, c'est que, plus ça va, plus il y a de détails à surveiller.

Je pense que chacun au final affine sa façon de travailler et trouve des chemins différents.
Mais je pense que celui-ci est à aborder avec prudence pour ne pas trop s'emmêler les pinceaux

J'espère que ça t'aide à comprendre

Oui, effectivement, je vois ce que tu veux dire. Et d'ailleurs, je me rends compte que je fais à peu près la même chose, même si ce n'est pas avec la volonté consciente d'apprendre le passage par coeur : quand je travaille une "cellule" techniquement difficile (que ce soient 2 notes pour un démanché, 2 temps pour un enchainement compliqué ou 2 mesures pour un trait), vu que je rejoue la même cellule un grand nombre de fois, rapidement, je me détache de la partition.

Mais il est vrai que comme cela fait très longtemps que je n'ai pas fait la démarche d'apprendre un morceau par coeur, je n'avais pas pensé à la façon d'intégrer cette façon de faire dans l'apprentissage du morceau.

Quel est votre avis là dessus ? Pour le coup, ma question ne s'adresse pas forcément aux débutants, malgré l'endroit où est situé ce sujet. Considérez vous le par coeur comme une suite logique du travail d'un morceau ou comme l'un des éléments de base permettant de le maîtriser ?[/quote]
pour répondre à Claire le par coeur apporte énormément à la technique et permet de gagner un temps considérable pour les débutants . Un seul exemple , il permet de travailler toute la répartition (entre autre ) d'archet en tournant les yeux vers celui-ci alors que cet exercice est impossible en regardant la partition . Et puis il ne faut pas oublier non plus la disponibilité du cerveau entre le travail de mise en place technique et le résultat de l'auditif .

Pour moi, le par coeur est devenu un élément de travail. J'en viens à penser que finalement, on devrait tout pouvoir jouer par coeur.
Je trouve que d'une part, au final, jouer par coeur c'est être complètement libre. En jouant par coeur on est obligé de connaître l'oeuvre d'une façon approfondie (les notes mais aussi la structure, le cheminement musical, la relation avec l'accompagnement, l'harmonie etc...)
On est aussi obligé de tout anticiper. Et ce n'est pas la même anticipation que lorsqu'on lit une partition. Tout est dans la tête.
Jouer par coeur nous permet aussi d'être beaucoup plus conscient de nos sensations que ce soit celles de nos mains ou bien de tout notre corps et d'y faire très attention.
Travailler par coeur permet de se focaliser sur la respiration, les sensations "digitales", le chant intérieur etc...

Pour moi, il y a toujours une part de lecture quand on est face à une partition.
Et par exemple dans un morceau rapide, la partition serait comme un panse-bête. En voyant un trait, la tête fait le lien avec les écarts des doigts pour des altérations spécifiques (par exemple). Alors que si on doit jouer le même morceau par coeur, on est obligé d'anticiper beaucoup plus et la tête est obligée d'aller beaucoup plus vite pour pouvoir suivre chaque note et tout "surveiller" si on veut. (Je ne sais pas si c'est très clair tout ça^^)
à la fin tout ça devient un réflexe et on y pense même plus.

C'est une sorte d'hyper concentration qui est, selon moi nécessaire pour réussir à jouer du violon.
(Vous croyez qu'elle fait comment Hilary Hahn ? )

Enfin bon, blague à part, le par coeur aide, à mon avis pour la concentration sur scène. Il faut être là, dans sa bulle, la musique doit défiler dans la tête et les doigts suivent naturellement (c'est génial comme sensation )

Voilà pour moi

d'autres avis ?

oui , ton explication me semble juste , surtout pour les pièces rapides . Il est indispensable que le gestuel se déroule en réflèxe sans quoi e serait prendre de gros risques en public . Concernant les élèves , si le morceau est sû par coeur et qu'il a l'habitude de le jouer par coeur , il suffit de lui mettre la partition devant le nez pour qu'il se trompe . La raison est qu'il n'a pas l'habitude de la lire aussi vite et la vision lui ralentie les mouvements , d'ou source d'erreur.