Il s'est passé pas mal de choses pour moi ces derniers mois. Nouveau boulot, ce qui implique nouveau rythme et donc pas mal d'impact pour le violon.
On pourrait se dire que se faire 3h de transport 3 fois par semaine, en plus d'un travail à temps plein ce n'est pas idéal pour le violon. Et de manière surprenante, on aurait un peu tort.
Quand j'ai fait mon planning, j'ai vraiment mis la priorité sur le violon, faire en sorte de pouvoir travailler tous les jours, même si seulement un peu. Comme je sais que je n'ai pas tant de marges de manœuvre que cela, j'utilise et je savoure plus je trouve mon temps avec mon violon.
En parallèle, avec mon prof, on a commencé un gros travail de fond sur les gammes, avec comme objectif de solidifier énormément la main gauche. Bah j'aurais dû faire ça il y a deux ans

C'est assez impressionnant de voir à quelle vitesse on fait des progrès, et tout le bénéfice que l'on en retire. Par contre, ça demande quand même de savoir quoi travailler et comment les travailler : j'ai un bénéfice je pense parce que 1) il y a eu un gros travail d'oreille fait avant qui me permet de bien profiter de mon travail de gammes, 2) j'ai structuré mon travail de gammes, 3) mon prof m'a montré comment bien les travailler. Le seul petit point négatif c'est que comme je travaille des gammes avec des positions de mains encore inconfortables pour moi, ma main a tendance à se tendre et je garde cette tension si je joue juste après. C'est évidemment bénin et passager mais un peu frustrant tout de même.
Actuellement, j'ai 2 choses principales (+ la fin d'une troisième) sur le feu.
D'abord un duo que je vais jouer cet été au stage de musique. J'ai fait dessus un vrai travail de fond, au métronome entre 60 et 120 battements par minutes, par pas de 5. Ça m'a énormément amélioré le rythme et surtout le contrôle de mes mouvements. C'est immensément plus propre et surtout je me sens beaucoup beaucoup plus à l'aise et avec du cerveau disponible pour penser à la musique. On pourrait se dire que ça prend du temps de travailler comme cela (et c'est vrai) mais c'est pour mieux en gagner ensuite. Ce n'est pas encore parfait, mais la différence est impressionnante.
Toujours sur ce morceau, j'ai commencé à vraiment travaillé la musicalité. J'ai changé des doigtés que je n'aimais pas sur la partoche (je trouvais moche) même si cela me rend la vie moins simple. Et avec mon prof, on a commencé un travail sur l'expressivité de la main droite. C'est plutôt cool et il me reste énormément de boulot à faire. C'est cool aussi de pouvoir le jouer en duo avec mon prof, pour me donner une idée de ce que ça va donner (ou pas

) avec mon co-violon
Enfin, j'ai fait une expérience intéressante avec ce morceau. Il y a avait une partie que je passais en la travaillant mais qui était instable (le lendemain, elle ne passait plus). Un jour où j'étais vraiment vraiment fatiguée, je l'ai juste reprise en boucle. Sans réfléchir, sans métronome (mais en rythme), sans ma préoccuper de la justesse, juste de manière mécanique, encore et encore les deux mêmes mesures pendant une bonne vingtaine de minutes. Ça a été radical : le lendemain, elle tombait parfaitement et le problème est depuis réglé. Parfois au violon, il ne faut pas réfléchir. Parfois aussi des séances non idéales peuvent apporter beaucoup de bénéfices.
Ensuite, en deuxième morceau, j'ai le concerto de Vivaldi. Je l'ai un peu mis de côté ces deux derniers mois. Étonnement, je n'arrive pas à combiner le travail des gammes et de plusieurs morceaux. Mais je veux le reprendre. D'une part parce qu'il est beau et ensuite parce que le stage de musique approche et j'ai demandé à jouer en orchestre à cordes plus avancé et ça pourrait être utile que j'ai démanché et joué en 3ème dans les semaines précédents le stage
Enfin, il me reste un point technique à peaufiner sur le concerto de Seitz que j'ai travaillé avant. Je suis repassée dessus en 5 minutes récemment et c'était beaucoup plus facile (le travail de gammes ça paie) mais clairement, je n'ai pas pris le temps de le stabiliser.