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?

Les gens dont tu parles sembleraient te reprocher de prêter des instruments pendant plusieurs jours pour que le client puisse les essayer ?
Comment peut-on vendre sans procéder comme ça ?
Je suppose que tu demandes un chèque de caution équivalent à la valeur de l'instrument donc le luthier ne risque rien si le chèque n'est pas en bois...

Je ne sais pas si Ifred parlait de reproche, j'ai interprété la réaction de ses proches comme de la surprise ce que je comprend tout à fait puisque ça a été ma réaction quand j'ai entendu parler pour la première fois de la possibilité de se faire prêter un instrument par un luthier en vue d'un achat.

J'avoue même que je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée que ce soit possible ^^. Bien sur dans un monde idéal ce devrait être une pratique courante, quand j'achète une voiture pouvoir l'essayer pendant une semaine serait une bonne chose, quand j'achète un appartement ça devrait être obligatoire pour pouvoir s'apercevoir que le voisin du dessus a tendance à passer l'aspirateur à 2h du matin au dessus de la futur chambre \o/ mais dans la pratique... je n'ai jamais vu ça ou alors on appelle ça un délai de rétractation mais cela implique le paiement complet de l'objet au préalable.

Donc peut-être est-ce une pratique commerciale "sans risque" pour le luthier mais quand on arrive sans connaissance du "comment ça marche dans ce milieu la", ce genre de pratique surprend beaucoup.

[quote="Mekere"]J'avoue même que je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée que ce soit possible ^^. .[/quote



Non seulement c'est possible,mais c'est souhaitable.
J'ai toujours acheté chez un luthier comme cela.Un violon peut sonner très bien dans l'atelier et dans une grande salle,ce n'est plus ça !
Tous les luthiers auxquels j'ai eu à faire dans ma vie procédaient comme cela.
J'en connais au moins trois sur Nice qui ont plusieurs boîtes à deux violons à la disposition des clients qui peuvent ainsi essayer deux instruments chez eux et choisir en toute quiétude.
Je ne crois pas que l'on puisse se décider dans la boutique du luthier...à moins d'être un collectionneur et d'acheter un "nom",ou de réceptionner un instrument neuf préalablement commandé !
Pour les archets c'est encore plus évident...

Je comprend bien et c'est d'autant plus une nécessité pour une personne de votre expérience, mais du haut de mes 10 mois de violon j'étais déjà contente de pouvoir les essayer dans le magasin. Et même, imaginez! Parfois j'avais même une pièce pour que je puisse essayer un violon autant que je voulais sans personne autour ça me donnais l'impression d'être une "grande"

J'imagine que je dois paraitre un peu ridicule et encore, je ne raconte même pas le stress que j'avais lorsque je suis passée pour la première fois chez un luthier pour louer mon premier violon. J'avais peur de me faire virer du magasin tellement je n'y connaissais rien (heureusement tout s'est bien passé, j'ai eu droit de repartir avec un violon \o/). Mais bon, comme je l'ai dit je viens d'un milieu exclusivement non-musicien, du coup je ne suis pas au fait des us et coutumes pratiqués et je peux vous assurer que je vais de surprises en surprises

J'ai le souvenir de l'époque ou j'essayais des violons pour m'en procurer un de gaucher.

Je me rappellerais toujours d'un luthier rue de Rome qui m'avait foutu hors de son magasin en criant "JAMAIS DE LA VIE JE N'OSERAIS TRANSFORMER UN VIOLON DE DROITIER EN VIOLON DE GAUCHER", il était à la limite de m'insulter. Il aurait pu simplement me dire qu'il ne savait pas le faire et qu'il avait plus peur d'abimer le violon qu'autre chose. Ce que certains luthier m'ont faire comprendre tout à fait convenablement.

Au final un bon luthier de Mirecourt reste une valeur sure (même si j'ai faillit me faire avoir par un luthier charlatant, à Mirecourt... oui ça existe).

Bananos a écrit :J'ai le souvenir de l'époque ou j'essayais des violons pour m'en procurer un de gaucher.
).

Un violon de gaucher suppose un montage inversé même du point de vue de la barre qui doit être placée de l'autre côté,c-à-d à droite en regardant la table en tenant le violon la tête en haut.Chez un violon "normal",elle est à gauche.
Donc si tu demandes de transformer un violon de droitier en violon de gaucher,tu demandes un travail important,puisqu'il faut détabler le violon pour ôter l'ancienne barre et en construire une autre.Il faudra une âme nouvelle et un autre chevalet.

Bananos a écrit :J'ai le souvenir de l'époque ou j'essayais des violons pour m'en procurer un de gaucher.

Je me rappellerais toujours d'un luthier rue de Rome qui m'avait foutu hors de son magasin en criant "JAMAIS DE LA VIE JE N'OSERAIS TRANSFORMER UN VIOLON DE DROITIER EN VIOLON DE GAUCHER"[...]

Mon copain m'avait expliqué que pour pouvoir jouer sur un instrument de gaucher il fallait avoir des jambes. Je ne m'imaginais pas qu'il impliquait une capacité à fuir rapidement devant des vendeurs/luthiers en furie

Ce qui peut expliquer le peu d'artistes jouant en gaucher... sélection naturelle, les plus lents finissent entre les dents des requins luthiers

Mekere a écrit :Je ne sais pas si Ifred parlait de reproche, j'ai interprété la réaction de ses proches comme de la surprise ce que je comprend tout à fait puisque ça a été ma réaction quand j'ai entendu parler pour la première fois de la possibilité de se faire prêter un instrument par un luthier en vue d'un achat.

J'avoue même que je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée que ce soit possible ^^. Bien sur dans un monde idéal ce devrait être une pratique courante, quand j'achète une voiture pouvoir l'essayer pendant une semaine serait une bonne chose, quand j'achète un appartement ça devrait être obligatoire pour pouvoir s'apercevoir que le voisin du dessus a tendance à passer l'aspirateur à 2h du matin au dessus de la futur chambre \o/ mais dans la pratique... je n'ai jamais vu ça ou alors on appelle ça un délai de rétractation mais cela implique le paiement complet de l'objet au préalable.

Donc peut-être est-ce une pratique commerciale "sans risque" pour le luthier mais quand on arrive sans connaissance du "comment ça marche dans ce milieu la", ce genre de pratique surprend beaucoup.

C'est exactement cela... et les exemples que tu donnes sont presque au mot prêts ceux qui me sont donnés.
Ce qui se fait relativement couramment dans le domaine de la lutherie au point que chanterelle trouve que cela vas sous le sens, est totalement impensable ailleurs.

C'est une pratique commerciale au contraire " très risqué " Les chèques de caution n'impressionnent que les honnêtes gens qui ne savent pas que cela n'a strictement aucune valeur.

Mekere a écrit :Ce qui peut expliquer le peu d'artistes jouant en gaucher... sélection naturelle, les plus lents finissent entre les dents des requins luthiers

C'est quand même un comble de reprocher leur déontologie au luthier.. inverser un instrument ce n'est pas anodin. Sur un instrument de **** Le coup est disproportionné , Sur un bel instrument tu saccages l'œuvre pour un résultat incertain (un violon c'est plus qu'il n'y parait et c'est loin d'être symétrique à tout point de vue) . De surcroit jouer un violon pour un gaucher se revèle souvent être un avantage leur en faire un "de gaucher" contre productif.

C'est bien pour ça que j'ai mis mon "sans risque" entre guillemets. J'imagine qu'un luthier doit demander d'autres assurance qu'un chèque pour prêter un instrument de valeur non? Ou alors ce genre de pratique est limitée aux clients réguliers et/ou connus des confrères? J'imagine (j'espère) qu'il y a des assurances en cas de chèque volé/ falsifié/ sans provision mais ça ne remplace pas la perte d'un instrument

J'ai beau me creuser la tête je n'arrive pas à trouver d'autres commerce qui font confiance à leur clients suffisamment pour prêter les objets qu'ils vendent sauf les grands couturiers et tout ce qui touche les produits de luxe mais les clients privilégiés sont uniquement des célébrités.

[2eme message]
Je ne reproche rien moi, c'était une tentative d'humour en reprenant le terme de Chanterelle quelques messages plus haut. De plus j'avoue que c'est un peu ce genre d'image que j'avais des luthier avant de pousser la porte, d'où mon stress quand j'ai voulu louer un violon ^^ ("Quoi! vous avez jamais touché d'instrument de votre vie, vous ne savez pas lire une note, vous n'avez même pas encore de prof et vous voulez louer un de mes instruments! Ouste!!!)
Pour ceux qui n'y connaissent rien vous êtes très impressionnants

à ma connaissance les assurances ne couvrent pas les indélicatesses (mot consacré qui est un doux euphémisme)

Ça ne m'a pas empêché de trouver un très bon luthier qui ne n'a pas refusé soit de me faire ce violon, soit de m'en inverser un. Je n'ai pas senti de perte de qualité entre l'avant et l'après. Sachez que tout a bien été inversé, que ce soit au niveau de la table que tu chevalet et de la mentonnière. Seul chose qui n'était pas vraiment gênant pour moi était la tête. Reboucher et repercer les trous pour les chevilles était un investissement inutile (surtout après avoir casqué pour tout le reste).

Pourquoi je n'ai pas préféré m'en faire faire un ? Parce que ses violons les moins chers étaient encore bien trop chers pour moi ^^

@IFred
Sympathique.
Donc si je suis bien, il vous arrive de prêter des instruments d'une certaine valeur contre un bout de papier qui lui n'en a aucune puisqu'un chèque ne prouve en rien que le compte derrière appartient bien au client (me parlez pas des cartes d'identité, seule la police est en droit de l'exiger, pas les magasins), ni qu'il soit crédité, sans aucune possibilité de recours derrière en cas de vol (oui, désolée, je n'aime pas les euphémismes )

...

Je crois que j'en ferai des cauchemars à chaque fois qu'un inconnu passerait le pas de la porte si j'étais luthière

Oué sauf que si tu ne montres pas patte blanche avec ta carte d'identité au magasin, il refuse simplement que tu paies par chèque

Pour le luthier, c'est le risque de perdre un client ou risquer de lui faire confiance.