Joshua Bell ( quand j'pense que personne en parle!

)
Une enfance d’American kid accro de sport et de jeux vidéos ne l’a pas empêché de faire la rencontre du violon à quatre ans, pour lui jurer fidélité huit ans plus tard devant l’autel de l’Université d’Indiana et le révérend professeur Joseph Gingold. A quatorze ans, il joue avec l’Orchestre de Philadelphie et Ricardo Muti, mais retourne aussitôt à ses chères études. En 1985, il est majeur et les trompettes de la renommée se font décidément trop pressantes. Commence alors la course folle des engagements en or, avec les Ashkenazy, Chailly, von Dohnanyi, Dutoit, Gardiner, Levine, Ozawa et autres Slatkin. Aujourd’hui, Joshua Bell est plus qu’un as du violon : celui qui vient de rejoindre Frank Sinatra dans le Bowl Hall of Fame de Hollywood a tout d’une superstar. Elu « Légende vivante » par son Indiana natal et « Artiste classique de l’année 2004 » par le Billboard Magazine, compté au nombre des « 50 most beautiful people » par People et des « 6 men of the millenium » par Glamour, également mis à l’honneur par les plus sérieux Gramophone, New York Times et Newsweek, sa popularité s’étend bien au-delà de la salle de concert. Le petit écran y a aidé – car il a très tôt pris fait et cause pour ce jeune premier irrésistible de charme et de fraîcheur. Avec trente titres à son catalogue, le disque a fait le reste. De réappropriations de Gershwin et Bernstein en bandes originales de films, d’un voyage au pays du bluegrass en disque pour enfants, en passant par son best-seller « Romance du violon », Joshua Bell s’y est fait connaître et aimer du plus grand nombre en s’aventurant hors de la stricte géographie classique. Les mélomanes purs et durs froncent un peu le sourcil, mais n’y trouvent rien à redire : celui qui a dernièrement honoré au disque Sibelius (Philharmonie de Los Angeles dirigée par Salonen), Mendelssohn et Beethoven (Camerata de Salzbourg dirigée par Norrington) ainsi que Tchaïkovski (Philharmonie de Berlin et Tilson Thomas) n’a en effet jamais failli, ni à la musique, ni à son rang de virtuose. Sous ses allures de dandy new-yorkais, Joshua Bell a la liberté de style, la vivacité d’esprit, la légèreté de doigté et la luminosité de timbre d’un grand seigneur.