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Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : jeu. 21 nov. 2013 01:10
par Chanterelle

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : sam. 23 nov. 2013 08:53
par luigi
Sur quel violon jetterais tu ton dévolu ?

Luigi

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : sam. 23 nov. 2013 11:25
par Chanterelle
<_< le Nicolas Gagliano 1720 ,si j'avais de quoi investir..ou plus simplement le bolognais Polastri 1943.

Bien que ce violon soit simplement etiqueté "Polastri" ce qui n'en fait pas un authentique,mais il est très beau,la tête est bien taillée,il a fait je crois dans les 13000 euros ce qui n'est pas cher pour un italien.

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : sam. 23 nov. 2013 11:35
par luigi
http://www.skinnerinc.com/auctions/2688B/lots/33

Pourquoi les certificats indiqués sont-ils si anciens ? pourquoi n'ajoute-t-on pas un certificat récent ?

Luigi

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : sam. 23 nov. 2013 16:35
par Chanterelle
<_< Lorsqu'on a la chance de posséder un vieux certificat signé par un luthier ou un expert connu , en général on s'en contente car les certificats reviennent assez cher surtout pour les violons de prix !

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : sam. 23 nov. 2013 18:07
par IFred
Bien souvent les personnes confondent un certificat avec un bout de papier avec un avis la paternité d'un objet, et a juste titre s'interroge sur l’intérêt et le coût pour ce papier.

Mais un certificat ce n'est pas cela, c'est un contrat un engagement entre la personne qui écrit le papier et le bénéficiaire de ce papier. Cet engagement à une durée finie de 10 ans (cette durée était de 30 ans dans le passé)

Moralité un certificat se rapproche dans l'idée d'une assurance, tu peux t'en passer (et encore pas pour tout) et être persuadé qu'il n'y a aucune raison d'en prendre une mais s'il un jour y a un problème tu en seras de ta poche.

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : sam. 23 nov. 2013 20:10
par Nicolo
IFred a écrit :Cet engagement à une durée finie de 10 ans (cette durée était de 30 ans dans le passé)
Aidez-moi si je me trompe, ce sont les certificats rédigés avant 2002 qui sont valables 30 ans, c'est bien ça ?
Autre détail, si le signataire d'un certificat est mort, le certificat n'a plus aucune valeur juridique et est donc directement contestable.
Je vois par exemple des certificats de D'Attili. Il est mort.
Autrement, tout certificat est contestable, reste à savoir à qui on s'attaque.
Le meilleur expert est celui à qui on a réussi à prouver le moins souvent qu'il s'est trompé.
Pour acheter dans ce type de vente, il faut être soi-même expert en quelque sorte si on ne veut courir aucun risque, et bien entendu, avoir vu les instruments, c'est une évidence.
En ligne, je ne ferais aucune confiance à cette boîte-là.
Tarisio reste plus fiable.
Merci en tout cas Chanterelle de nous faire découvrir tous ce qu'il peut se passer sur la toile.

Conseil d'ami :
Achetez chez les luthiers, ils ne basent pas leur valeur commerciale sur les compétences de leurs avocats.

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : dim. 24 nov. 2013 11:02
par IFred
Je ne sais plus exactement mais c'est en effet relativement récent début des années 2000 (si tu es au glaff ils doivent avoir le textes exact sinon il faut chercher dans les archive de la commission européennes)

Tout certificat est contestable indépendamment de l'état de santé de son signataire, mais le but d'une contestation étant d'obtenir réparation, il est préférable que la personne ou l'entreprise engagée par le certificat existe toujours..

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : dim. 24 nov. 2013 13:06
par luigi
La descendance du luthier ( décédé ) est-elle "attaquable" ( luthier ou pas ) ?

J'ai cru comprendre que certaines expertises anciennes étaient parfois remises en question ( dendrochronologie ...etc..)...acheter un beau violon sans certificat récent peut-paraître un peu risqué ..
L'expert participant à la vente, engage-t-il en partie sa responsabilité ?

Ne serait-il pas raisonnable de diminuer le coût des certificats, notamment pour les instruments très chers ?

Quel pourcentage d'acheteurs amateurs participe à ce type de vente ?

Merci

Luigi


NB: d'autres enchères ....
http://www.bromptons.co/auction/catalog ... age-1.html

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : dim. 24 nov. 2013 13:36
par Nicolo
IFred a écrit :Je ne sais plus exactement mais c'est en effet relativement récent début des années 2000 (si tu es au glaff ils doivent avoir le textes exact sinon il faut chercher dans les archive de la commission européennes)
Le GLAAF ne possède aucune référence de ce type car il n'est en aucun cas une association assimilable à un syndicat ou autre ; il n'a par ailleurs pas eu la moindre informations officielle de cette modification.
C'est JF Raffin qui m'a dit ça un jour dans la conversation, de manière informelle.
Autant que je me souvienne, aucun de la dizaine d'experts près les tribunaux et membres de l'association - par conséquent les plus habitués à émettre des certificats (mais pas les seuls) - n'y a fait d'annonce formelle ou officielle à ce sujet.
Le GLAAF est une bonne vieille association de luthiers qui aiment bien boire un verre ensemble et qui est sollicitée parfois pour prendre part à des décisions en haut lieu pour le devenir de la profession, tout comme le fait l'autre association de luthiers, l'ALADFI.
Mais je ne fais plus partie du GLAAF.

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : dim. 24 nov. 2013 13:52
par Nicolo
luigi a écrit :La descendance du luthier ( décédé ) est-elle "attaquable" ( luthier ou pas ) ?
:hehe: :hehe: :hehe:
C'est curieux cette idée ! Excuse Luiggi, mais elle est "sotte et grenue" (dit en toute amitié).
Bien sûr que non. Qu'est-ce que la filiation a à voir avec une responsabilité ?
Si un individu s'engage à titre personnel, il n'engage que lui.
S'il l'a fait au nom d'une entreprise, c'est l'entreprise qui est responsable.
Si l'entreprise appartient à quelqu'un d'autre, (descendance ou pas), c'est toujours l'entreprise qui sera responsable.
luigi a écrit :J'ai cru comprendre que certaines expertises anciennes étaient parfois remises en question ( dendrochronologie ...etc..)...acheter un beau violon sans certificat récent peut-paraître un peu risqué ..
Un peu, le mot est faible.
luigi a écrit :Ne serait-il pas raisonnable de diminuer le coût des certificats, notamment pour les instruments très chers ?
Mais c'est ce qu'ils font.
luigi a écrit :Quel pourcentage d'acheteurs amateurs participe à ce type de vente ?
A mon avis, trop. :wacko:

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : dim. 24 nov. 2013 14:34
par Nicolo
Vous lisez sans doute un peu d'amertume vis-à-vis des ventes aux enchères, en ligne ou pas, dans ce que j'écris.
J'ai connu la période transitoire.
Le marché du commerce des violons se partageait auparavant entres les luthiers et, de manière beaucoup plus confidentielle, les musiciens.
L'apparition des ventes aux enchères publiques spécialisées dans le quatuor a fait éclater le marché.
Aujourd'hui, l'apparition des ventes en ligne accentue cette éparpillement.
Car elle décentralise les responsabilités et complique la notion de garantie sur l'authenticité et l'état des instruments pour les musiciens.
Et ce qui est le plus révoltant, c'est que les instruments sont vendus sans leur son. Les commissaires priseurs et les experts empochent à eux deux 25% des ventes, que ce soit une casserole, un violon véreux, cassé, faux, moche ou fantastique. Dans tous les cas, ils n'y sont pour rien, mais ils touchent.
Bien sûr il y a ces violons d'exception connus et qui passent en salle. Mais connaissez-vous beaucoup de violonistes qui, souhaitant se défaire d'un bon vieux compagnon, n'ai d'autre solution que de le mettre aux enchères publiques si celui-ci était bon ? En général, il trouve preneur autour de lui. Sinon, c'est que l'instrument est mauvais et donc, il fini en salle.
En salle ? Beaucoup de nanards et de moins en moins de bonnes affaires. Et encore, je parle de bonnes affaires pour qui sait apprécier un instrument sans pouvoir le jouer, deviner son potentiel et savoir comment reprendre l'ensemble du montage et des restaurations à effectuer avant de pouvoir l'optimiser.
Ça c'est "en salle", je ne vous dit pas "en ligne" ! :pleur4:

Donc je réitère : achetez chez les luthiers
(PS : je ne fais plus de commerce depuis 15 ans, donc je parle de mes confrères)

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : dim. 24 nov. 2013 17:17
par luigi
On a quand même l'impression que ces ventes sont destinées aux professionnels...

la sonorité n'est pas à l'ordre du jour au cours de ces ventes mais plus " l'antiquité "..

"côter" la sonorité serait sûrement extrêmement difficile...


Il est vrai, qu'en France, on retrouve assez souvent d'une année à l'autre, des violons identiques

qui ont peut-être du mal à trouver acquéreur.


Un amateur ou un musicien n'est il pas tenté de proposer son violon à ces ventes, du fait de

l'expertise qui lui est associée ?

Luigi

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : dim. 24 nov. 2013 17:49
par Marc Genevrier
luigi a écrit : Un amateur ou un musicien n'est il pas tenté de proposer son violon à ces ventes, du fait de

l'expertise qui lui est associée ?
Je ne crois pas qu'une expertise quelconque soit automatiquement associée à l'objet, tout au plus un avis, émis en général avec une telle prudence que ça n'engage que peu la maison de ventes aux enchères. En revanche, pour quelqu'un qui n'a pas beaucoup de relations dans les milieux de la musique et qui est un peu pressé, ces ventes présentent souvent l'avantage qu'on est presque certain de vendre. A quel prix, c'est une autre affaire, mais au moins on est sûr de se débarrasser de la chose.

Re: Skinner : les ventes de novembre 2013

Publié : dim. 24 nov. 2013 17:53
par Nicolo
Tu m'as enlevé les mots de la bouche, Marc, c'est exactement ça.