Il y a un exercice qui consiste à faire en d'adopter une tenue d'archet au début d'un morceau ou extrait de morceau, et de veiller à ce qu'elle ne bouge pas d'un mm. A force, ça restera (tu verras beaucoup de violonistes qui ont toujours la même tenue de bout en bout, et qui même après un long passages de pizz main droite en aller/retour "à la guitare", reviennent vite à la position de base).
Soulever le droit, si ce n'est pas nécessaire, constitue un défaut plus qu'une sensation de "bien-être" et de maîtrise.
Des coups d'archet comme le sautillé (ou beaucoup de gens à la russe) autorisent et plébiscitent ce type de jeu.
Mais si tu peux pas t'empêcher de le faire, c'est pas cool.
NB : le fait d'avoir une tenue d'archet constante est remis en cause dans le cas de l'emploi de certaines techniques nécessitant une modification de la tenue.
Ex :staccato volant, staccato tout court, le "collé" au niveau du talon, quand on fait une série de tire-tire au talon, mais aussi à chaque fois qu'on revient au talon (les doigts se plient, le poignet est visible à l'oeil) et qu'on tend plus les doigts à la pointe (quand le coude est verrouillé et que c'est l'avant-bras que se déploient puis les doigts, avec un petit doigt tenu -valable aussi pour le martelé-).
Quand je joue légato, surtout vers la pointe, il vit parfois sa vie.
Lorsqu'on a pas un niveau très important, c'est pas conseillé de lever le petit doigt, ça déséquilibre la main, du coup l'action de l'annulaire (pour ramener l'archet vers la touche) et de l'index (pour ramener l'archet vers le chevalet, le tout maintenu par l'axe formé par la pince pouce-majeur, peut être gênée (sauf dans le cas de tremolo, où tu t'en fiches +-). Pour des passages à la pointe, on exige quand même du contrôle (pour pas que l'archait fasse l'essui-glace horizontalement) => Quand on joue piano, on a tendance à ralentir. De même quand on joue legato. Alors legato piano à la pointe, ça a vite tendance à devenir de la bouillie, du coup faut se donner toutes les chances (je parle en tant que victime partielle de ce problème). (Pareil pour la main gauche, quand on joue legato piano à la pointe, on a tendance par symétrie à avoir une main gauche molle et pas articulée).
Du coup, je dirai pour résumer que même si tu peux voir des gens lever leur doigt, tu dois vraiment prendre ça pour une préoccupation si c'est involontaire, (geste parasite). Comme dirait un de mes professeurs, "Apprends déjà à bien jouer quelque chose, avant de te permettre d'y mettre des choses à ta sauce."
Bon courage Swoop pour rétablir l'équilibre des choses. Et à bientôt !
Je n'ai pas assez de retour entre les gauchers et les droitiers, mais quand j'ai passé ma fin de 2ème cycle, la prof de violon qui faisait partie du jury (comme on est un petit conservatoire, pour le concert*-examen de fin de cycle, il y a plusieurs instruments en même temps, et donc un prof de chaque dans le jury) m'a dit que j'avais une main gauche très solide, et pourtant je suis droitière...
A plus bas niveau, on progresse plus vite à l'archet qu'à la main gauche (le vibrato, les positions, ça fait beaucoup, alors qu'au début, on fait que du détaché, du martelé, du lié à la main droite). Puis l'inversion se fait assez naturellement (recherche d'une qualité du son, de nuance, de variation de vitesse et de poids de bras...). Du coup, on assiste à beaucoup de problèmes de synchronisation au début (t'arrives à faire des aller-retour rapides à l'archet, ta main gauche est encore toute molle et ne sait pas articuler).
Personnellement, je suis gaucher, et je dirai que mon constat au-dessus est assez valable parmi mes amis violonistes et altistes (quelque soit leur niveau).
La technique d'archet, c'est redoutable (et c'est quasi la seule chose qui sépare des cordes pincées et frappées, si on tient pas compte de l'absence de repères sur le manche. C'est notre dur labeur, à l'image du souffle pour les venteux. La main gauche donne certes la hauteur des notes, mais au final, c'est bien la main droite qui produit le son -pizz main gauche écartés-)
)