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bonjour les amis,

Je reviens aux fondamentaux, et je suis sur une travail de seconde augmentée entre les doigts 2-3 :
mi- fa bécarre-sol- sol dièse-la-sol dièse-fa-mi.

normalement, il faudrait pouvoir faire cela sans soulever les doigts 1-2 !
mais : petite main avec un petit doigt un peu trop court
( je ne suis pas crispée comme quand on commence à aborder ça en début de formation)

J'ai deux options possibles :
1) décoller 1-2 pour faire 3-4, avec le risque de ne pas tomber au même endroit quand je reviens sur 2-1
2) trouver des exercices spécifiques pour développer ces écarts (pour autant que cela soit possible pour une main de 56 ans)

certes, mon prof m'à déjà dit que je pouvais parfaitement décoller 1-2, mais j'ai l'impression que pour gagner de la vitesse et rester juste, la deuxième solution me semble plus adaptée.

qu'en pensez-vous ?

as-tu essayé de ne lever que le 2ème doigt ?

La proposition de Maximus me semble intéressante, dans la mesure où elle te permet de garder ta main en position, puisque tu laisses le 1er doigt posé, mais où tu supprimes le soucis lié à l'écart (trop) grand entre le 2è et le 3è doigt.

Je vais lire les réponses à ce sujet de façon très intéressée, parce que de mes souvenirs d'enfance, ma 1ère prof de violon me demandait de laisser au maximum les doigts posés quand je jouais, alors que ma prof actuelle me conseille de les relever dès que je n'en ai plus besoin... J'imagine que c'est lié aussi à une progression : le besoin de bien définir la position de la main quand on débute vs le besoin de gagner en agilité par tous les moyens quand on attaque des répertoires plus compliqués. Mais bon, la question m'intéresse

oui en effet, mon prof me dit aussi qu'on peut ne laisser que celui qui joue.
Mais de cette façon, on ne fait plus jamais travailler l'écart (musculairement et au niveau de la souplesse des tendons)

bemol a écrit :Mais de cette façon, on ne fait plus jamais travailler l'écart (musculairement et au niveau de la souplesse des tendons)

Quelques doubles cordes, et le tour est joué

Plus sérieusement, ça dépend du contexte, je pense : Si tu reviens rapidement sur une note que tu viens de jouer, autant laisser le doigt poser.
Je ne sais plus qui sur le forum parlait à une époque de la règle du moindre effort : celle qui vise à limiter au maximum les mouvements superflus, tant que cela reste confortable.
Dans ton cas, si ce n'est pas confortable, mieux vaut lever le doigt, sans doute.

Après, si l'exercice vise spécifiquement à travailler la souplesse, supprimer la difficulté n'est sans doute pas la solution que tu attendais...
Des gens plus au fait que moi sauront sans doute te conseiller des exercices d'assouplissement, avec ou sans instrument, d'ailleurs.

je crois toujours préférable de garder au maximum les doigtés en place (je crois qu'il y a déjà eu des sujets sur ce point précis), mais il ne faut jamais se faire mal. on voit dans certains musées (à la Cité de la Musique par exemple) des instruments pour favoriser les extensions, la souplesse et autres choses mais qui sont des instruments de torture véritables et dangereux d'ailleurs. Aussi, il faut questionner la raison qui fait que tu ne peux tenir ces écarts qui ne sont pas diaboliques pourtant ! Il est probable qu'il y ait des tensions dans ta tenue de manche qui t'empêchent d'avoir cette possibilité. un petit travail sans l'instrument pour voir ? arrives-tu à faire ces écarts main à plat sur une table ? normalement, tu devrais arriver à en faire des plus grands encore. Bien, maintenant, tu recourbes le bout de tes doigts, tu décolles légèrement ta main de la table et tu recommences. ça marche aussi ? sans le violon, retourne ta main pour faire le geste et l'écart dans le vide : ça coince ? normalement pas trop. Ajoute l'instrument et compare : qu'est-ce qui a changé ? quelles sont les tensions qui se sont mises en oeuvre ?
J'ai un souci du même type en première position pour faire mi-ré-do bécarre - si sur LA parce que j'ai un tendon abîmé. le fait de lever légèrement, ou plus précisément de ne plus maintenir de pression sur ce doigt me permet de parer le plus souvent cette limite.

Oui,un travail long qui doit se faire en douceur,tranquillement.
Effectivement,en premier ce qui vient à l'esprit,la tenue...est-elle bonne?Tout est-il relaxé? Car TOUT peut avoir une incidence.
Le premier souci c'est soulever chaque doigt indépendamment de l'autre,là pas de gros souci physiologique(mis à part notre 3 éme doigt un peu trop collant aux autres).Physiologiquement,jusqu'à un certain niveau de rendement,les doigts sans muscle supplémentaire peuvent executer.
Le problème,c'est le cerveau,pas habitué à donner ces ordres même si il a déjà les boutons et les câbles d'origine si je puis dire ainsi.
Le deuxième souci,celui que l'on n'attaque pas assez frontalement à mon gout,c'est les mouvements latéraux des doigts.
Tout est là.Dans notre vie quotidienne,nous utilisons ces mouvements latéraux sinon(Darwinisme oblige)nous en aurions perdu l'usage.
Oui mais pas de manière indépendante pour chaque doigt !!! l'index,un peu,sans plus.
Donc des doigts capables physiologiquement de faire ces deux mouvements et nous en difficulté.
Le cerveau est le vrai coupable(je le dénonce !!!).
Certains vont s'écrier en lisant cela:"mais non,moi j'ai compris tout cela,aucun problème avec mon cerveau !"
Je réponds:On a tous un problème de fonctionnement du cerveau,tous !
Une partie qui comprend et parfois rapidement,celle pour laquelle il est bon de prendre le temps d'une bonne réflexion,l'autre(aye aye aye)....disons un peu...bête,primitive,lente....appelons la celle qui donne les ordres,l’adjudant.Mais pour que cet adjudant comprenne quel ordre donner,ou,quand,comment...il faut du temps et parfois beaucoup de temps !
Même Heifetz se heurtait à ces problèmes de fonctionnement...avec à l'arrivée,certes,une certaine réussite