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Bonjour,
Quel est le meilleur matériau pour les chevilles : ébène ? palissandre ? buis ...
merci

Bonjour,

Je n'ai pas la réponse, mais j'espère que tu auras des avis utiles sur le sujet. J'imagine que l'essence de bois doit jouer au moins sur la facilité de réglage..

Je me permets d'ajouter une sous-question (qui cadre avec le titre de ce post) : y a-t-il des spécialistes qui fournissent des chevilles de modèles anciens (XVII/XIX siècle), car j'ai un violon ancien dont les chevilles doivent être remplacées et les fournitures modernes de mon luthier ont une "tête" soit trop grande, soit trop "nette" moins arrondie, de forme que les anciennes.

Bonjour,
Pour les chevilles:
Les bois de la familles du Palissandre ou du Tétoul on l'avantage d'être "gras" et de s' auto lubrifier légèrement.
Les bois de type ébènes de bonne qualité (vraiment important) sont les plus durables
Le Buis donne un caractère esthétique particulier au violon, c'est aussi celui qui vas être le moins stable et varier le plus être sensible à hygrométrie.


En ce qui concerne la forme des chevilles, certain luthier ont des stock de vielles chevilles (J'en ai) mais au final le les utilises rarement car avoir la bonne forme ne suffit pas il faut que l'on puisse la poser et Il y a des dizaines de fabriquant de chevilles moderne différents si l'on cherche un peu ou s'il on y met le prix.
Et si tu es vraiment amoureux de tes chevilles tu peux toujours demander à transplanter leur tête sur le tronc d'une cheville neuve!

Ah, merci Ifred, transplanter la tête de cheville, ça je ne savais pas, que c'était possible, les luthiers font des merveilles !... Je ne suis pas vraiment amoureux de ces chevilles mais s'agissant d'un violon du XIX elle siècle, je trouve préférable de le garder, si je peux, aussi proche que possible de sa condition originale (sauf évidemment les nécessités de le maintenir en bon état de jeu).
Le précisions sur le bois sont très claires et intéressantes , merci.

Je pense que cela ne devrait pas être si difficile de trouver des chevilles qui vont bien.

J'espère que mon luthier mettra la main sur le modèle ; en attendant, nous allons déjà remplacer les cordes (dix ans d'âge au moins), et, m'a-t-il dit, retoucher un petit peu le sillet. Merci pour tes commentaires et informations.

On peut aussi reprendre à la main la forme d'une cheville neuve. Il m'arrive d'arrondir par exemple certains bords qui font un peu mal aux doigts. Il suffit de partir d'une forme neuve proche, mais un peu plus grande et, hop, canif et lime...
Enfin, il y a aussi des gens capables de tourner des chevilles sur mesure. C'est ce que font pratiquement tous les facteurs de luths - et il peut y avoir jusqu'à 25 chevilles sur un luth, à comparer aux 4 d'un violon ! Malheureusement, les luthiers violons sont plus rares à le faire, généralement ils achètent tout prêt.

Bonjour, Marc.

Merci pour ces suggestions, je vois qu'en effet ; puisqu'un luthier sait créer intégralement un instrument (sauf les cordes ?), refabriquer des chevilles n'est pas hors de question du tout. Cependant il faut rester dans le cadre du budget pour un instrument certes ancien (130 ans) mais pas si précieux.
En tous cas on apprend beaucoup de choses ici.

Il faut un tour à bois pour les chevilles, ce n'est pas une machine qui fait partie de l'équipement standard du luthier

...euh... au canif, alors, peut-être ?!

Il faut un tour à bois pour les chevilles, ce n'est pas une machine qui fait partie de l'équipement standard du luthier

Vous ne savez pas ce que vous manquez...

Malkichay a écrit :

Il faut un tour à bois pour les chevilles, ce n'est pas une machine qui fait partie de l'équipement standard du luthier

Vous ne savez pas ce que vous manquez...

Oui, et ça dépend des luthiers, aussi...

Je n'ai pas écris que personne n'en avais.. Mais juste que ce n'est pas le truc standard ou la première machine que tu achètes (si tu achètes des machines). J'en ai connu qui en ont et justement trouvaient cela très amusant de tourner des chevilles !

Bien sûr, Fred, je ne veux jeter la pierre à personne. Je trouve juste amusant que des métiers très proches, pour ne pas dire quasi identiques malgré les différences évidentes, aient globalement fait des choix différents. En violon classique, très peu de gens songent à fabriquer leurs cordiers (certains les retouchent un peu...) et les touches sont très standardisées. En violon baroque, tout le monde fabrique touche et cordier, certains les chevilles. En luth, ces questions ne se posent même pas chez la plupart des facteurs.

Du coup, dans certains milieux, on finit par perdre l'idée que fabriquer est une solution possible. Pour preuve la question initiale: est-il possible de trouver des chevilles neuves identiques à l'original?

C'est vrai que la re-fabrication soignée selon des modèles anciens est une ressource précieuse quand on cherche a respecter au mieux un instrument d'époque original. Pour moi, l'idéal serait de trouver des pièces (en l'occurrence chevilles) d'époque identiques à celles usées, mais en très bon état...
Je vais poster par ailleurs un message sur le violon en question, sur lequel je voudrais en apprendre davantage.