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Pourquoi sur des violons fin 19eme début 20ème faut-il souvent revoir les épaisseurs de la table ? et ça même pour des luthiers réputés. Cela a-t-il à voir avec l’avènement des cordes métalliques remplaçant les boyaux ? Je suppose que les cordes plus tendues ont dû poser de nombreux problèmes aux luthiers ?

Revoir les épaisseurs est une pratique extrême dont le but est une modification drastique des caractéristiques sonores d'un instrument, certains luthiers français s'en sont fait la spécialité dès la première moitié du XIX, et l'ont appliqué à des instruments leurs étant contemporains! La modification à la baisse mais à la hausse des épaisseurs à ses partisans et ses détracteurs. Il est certain que les modifications incessantes des épaisseurs n'est pas bénéfique pour les instruments.

Moins il y a de bois dans un instrument, plus il est simple de le régler et plus il est facile à jouer. Luthiers et musiciens y trouvent leur compte. A l'inverse, réglages et utilisation demandent un plus gros travail.
Bien entendu, plus il y a de matière, plus l'instrument peu offrir des qualités de timbre et de potentiel sonore.
Et parfois, il y a trop de matière, c'est évident.
Manque de temps, besoins de performances, les temps modernes plaident parfois en faveur des instruments qui ne présentent pas un surcroît de matière. C'est là que la décision de retoucher des épaisseurs peut devoir s'imposer pour résoudre un problème récurent.
Cependant, c'est une pratique qui peut être considérée comme abusive si elle n'est pas raisonnée.
La légitimité du droit qu'a un luthier à retoucher les épaisseurs d'un instrument fait partie de l'ambigüité du statut du violon d'être à la fois un objet d'art et un outil de travail.
Faut-il tout faire pour qu'un instrument sonne et soit joué ou faut-il le laisser dans son état parfait d'origine quitte à ce qu'il finisse abandonné des musiciens dans une vitrine de musée car inadapté aux critères sonores en vigueur ?
La réponse est simple à mon avis. Il suffit d'imaginer ce qu'aurait souhaité le luthier qui l'a fabriqué. Et rares sont ceux qui fabriquent pour garnir les musées...

IFred a écrit :Revoir les épaisseurs est une pratique extrême dont le but est une modification drastique des caractéristiques sonores d'un instrument, certains luthiers français s'en sont fait la spécialité dès la première moitié du XIX, et l'ont appliqué à des instruments leurs étant contemporains! La modification à la baisse mais à la hausse des épaisseurs à ses partisans et ses détracteurs. Il est certain que les modifications incessantes des épaisseurs n'est pas bénéfique pour les instruments.

je ne savais pas qu'il était possible de rajouter de la matiere excepté pour des réparations genre voute affaissée en dessous du chevalet et de la barre d'harmonie,reparation talon ou autre...
ça fait quand meme un peu bricolage meme si ça doit etre tres compliqué à effectuer

C'est en effet la même technique que pour les doublures de restauration, à la différence que tu opérés un instrument sain en lui posant un estomac ou une doublure. C'est une opération technique qui peut ruiner un instrument,et d'une manière générale le dévalue.
Si techniquement retirer du bois est plus simple, cela peut aussi conduire à des désastres.

Ces opérations touchent à l'intégrité de l'instrument.

La légitimité du droit qu'a un luthier à retoucher les épaisseurs d'un instrument fait partie de l'ambigüité du statut du violon d'être à la fois un objet d'art et un outil de travail.
Faut-il tout faire pour qu'un instrument sonne et soit joué ou faut-il le laisser dans son état parfait d'origine quitte à ce qu'il finisse abandonné des musiciens dans une vitrine de musée car inadapté aux critères sonores en vigueur ?
La réponse est simple à mon avis. Il suffit d'imaginer ce qu'aurait souhaité le luthier qui l'a fabriqué. Et rares sont ceux qui fabriquent pour garnir les musées...

Cela dépend de la notoriété du luthier qui a créé l'instrument. Je suppose qu'il ne viendrait à l'idée de personne de rectifier un strad qui n'est plus joué et exposé dans un musée et pourtant... Nicolo a raison de mettre l’accent sur l’ambiguïté du statut d'un violon.
Ma question portait également sur le passage des cordes boyau aux cordes métalliques, les luthiers de l'époque n'ont-ils pas eu tendance à solidifier les violons ?

Tu supposes mal.. Certains luthiers sont très fiers de leur doublures de "sonorité" posées sur des instruments de prestiges et en font parfois une doctrine.
Pour les musées, la c'est une autre histoire, c'est un peu l'autre extrême ils ne te laisseront pas changer la moindre chose.

Y-a-t'il de grands instruments connus et joués actuellement qui ont été doublés de cette maniere dans ce but purement accoustique ? (essai d'amelioration de sonorité)

Je suis passé par un atelier à NY ou le luthier fut durant de nombreuses années un pape de la chose surtout sur les cellos de mémoire.
Je n'ai pas de listing des instruments qui depuis ont surement changé de propriétaires