Apprendre le violon basé sur une ancienne méthode d’Arts Martiaux.
Publié : mar. 9 mai 2017 06:05
Non, ce n’est pas une blague.
Non, ça ne consiste pas à faire des pompes au lieu de faire des gammes.
Miyamoto Musashi (1584-1645) était un talentueux jouer d’épée Japonais; il n’a jamais eu de professeur et n’a jamais connu de défaite ; une vraie légende. A 50 ans, il a écrit un livre résumant l’ensemble de ses connaissances : « Le Traité des Cinq Roues ». 374 ans plus tard, Le Traité des Cinq Roues est considéré par beaucoup de lecteurs contemporains (Library Journal) comme étant un manuel sur « comment réussir dans la vie ». Je sais que depuis que j’ai lu ce livre, tous ce que je fais, je le fais mieux (vie pro et privée).
Bonjours a tous, Remy, 35 ans, ça fait un an que je me suis mis au violon. Je ne voulais pas de prof ; j’ai appris la guitare étant gamin, 4 ans de conservatoire, et ça m’a un peu traumatisé… J’ai appris le piano par la suite avec des amis et facteurs de piano (j’ai bossé un an et demi chez un marchand de piano) et ça allais mieux (relax & jazz). Quand je me suis décidé pour le violon, je me suis dit « pourquoi pas utiliser la méthode de Miyamoto Musashi ? »
Le Traité des Cinq Roues comprend 9 grandes règles ; voilà comment je les ai adaptés pour le violon :
1. Penser à ce qui est juste et vrai.
On prend l’accordeur et accorde le violon. Mi, La, Ré, Sol sonnent juste. Très bien. Maintenant, toujours avec l’accordeur, on fait des gammes. Quand on l’accordeur indiques vert sur l’ensemble de la gamme, on sait que les notes jouées sont vrai et juste. Petit par petit, votre oreille remplacera l’accordeur.
En ce qui concerne la qualité du son, beaucoup de gens se sentent gêné. « Je ne m’y connais pas assez » est une phrase qui revient souvent. Ne le soyez pas ! Tout le monde peut faire la différence entre une casserole et un violon.
2. Pratiquer et cultiver la science (science = art).
S’entrainer, répéter, encore et encore. Itzhak Perlman conseilles 3 heures par jour ; 5 heures maximum. De manière réaliste, je me suis fixé 5 heures par semaine.
Ecouter de la musique ; regarder des vidéos. Nous vivons dans une formidable erra où le savoir est accessible gratuitement en ligne. Pour ceux qui parlent Anglais, Itzhak le dieu de violon Perlman est sur YouTube et Facebook, et fait régulièrement des vidéos en réponse aux messages qu’il reçoit (incroyable mais vrai). Ça part de comment pratiquer ces gammes quand on a 6 ans et commence le violon, jusqu’à bien comprendre Bach pour un soliste. Il y a aussi des heures de Jascha Heifetz Masterclass, toujours bon à savoir…
Scientifique parlant, la mémoire des doigts s’appelle Myéline (un tissu graisseux qui enrobe les nerfs). Plus on s’entraine, et plus la Myéline pousse autours de ces cellules nerveuses. Avec suffisamment de pratique (et de patience), les doigts se retrouvent plein de Myéline et sont capable de ‘penser’ par eux même.
3. Familiarisez-vous avec l'art.
On prend la règle #2 et on l’approfondie. On écoute. On regarde. On s’entraine. Ne pas avoir peur de prendre son instrument et de le manipuler, etc.
4. Connaître les principes de l'artisanat.
Non pas devenir luthier, mais on moins comprendre ses principes. C’est beaucoup plus important que ça en a l’air.
5. Comprendre tout, et savoir en tirer le mal et bénéfice.
Le violon, l’archet, les cordes, la colophane, la position des doigts, le degré d’humidité et température (je vis dans un pays tropicale) ; ne rien laisser au hasard (sauf si le cœur y est).
6. Apprendre à tout voir avec précision.
L’importance du petit doigt dans la tenue de l’archet est un bon exemple. Et dans le même registre, au violon, Si bémol et La dièse ne sont pas la même note.
7. Prendre conscience de ce qui n’est pas évident.
Si bémol et La dièse ne sont pas la même note ? Et bien ça alors !
8. Soyez prudent de tout, grandes ou petites affaires.
Et oui, Si bémol et La dièse ne sont effectivement pas la même note.
9. Ne rien faire d’inutile.
J’adore celle-là. Allez droit au but. Parce que la musique s’apprécie les yeux fermés, tous mouvements faits pour être jolie, mais n’apportant rien au son, est inutile. Si vous jouez bien, ce sera joli à regarder de toutes manières. Juste pour l’exemple…
En conclusion :
Je me suis inscrit sur ce forum à l’origine pour poser une question bien précise (une question que je n’ai pas encore posée); et de là, j’ai vu le titre et description de cette rubrique et me suis dit « pourquoi pas ? » Pour la petite histoire, mon grand-père était un violoniste virtuose et mon père est un maitre en Arts Martiaux ; ça a dû m’influencer, je pense.
Vous êtes tous les bienvenue à commenter, critiquer, ajouter quelque choses de plus… L’idée est de partager les connaissances de chacun. On n’est jamais trop vieux pour apprendre et jamais trop jeune pour enseigner.
Bien à vous le forum,
Remy
PS : Le Traité des Cinq Roues est originalement écrit en Japonais ; je l’ai lu en Anglais et l’ai traduit ici en Français (mon Français est un peu rouillé). Peut-être une meilleure traduction existe.
Non, ça ne consiste pas à faire des pompes au lieu de faire des gammes.
Miyamoto Musashi (1584-1645) était un talentueux jouer d’épée Japonais; il n’a jamais eu de professeur et n’a jamais connu de défaite ; une vraie légende. A 50 ans, il a écrit un livre résumant l’ensemble de ses connaissances : « Le Traité des Cinq Roues ». 374 ans plus tard, Le Traité des Cinq Roues est considéré par beaucoup de lecteurs contemporains (Library Journal) comme étant un manuel sur « comment réussir dans la vie ». Je sais que depuis que j’ai lu ce livre, tous ce que je fais, je le fais mieux (vie pro et privée).
Bonjours a tous, Remy, 35 ans, ça fait un an que je me suis mis au violon. Je ne voulais pas de prof ; j’ai appris la guitare étant gamin, 4 ans de conservatoire, et ça m’a un peu traumatisé… J’ai appris le piano par la suite avec des amis et facteurs de piano (j’ai bossé un an et demi chez un marchand de piano) et ça allais mieux (relax & jazz). Quand je me suis décidé pour le violon, je me suis dit « pourquoi pas utiliser la méthode de Miyamoto Musashi ? »
Le Traité des Cinq Roues comprend 9 grandes règles ; voilà comment je les ai adaptés pour le violon :
1. Penser à ce qui est juste et vrai.
On prend l’accordeur et accorde le violon. Mi, La, Ré, Sol sonnent juste. Très bien. Maintenant, toujours avec l’accordeur, on fait des gammes. Quand on l’accordeur indiques vert sur l’ensemble de la gamme, on sait que les notes jouées sont vrai et juste. Petit par petit, votre oreille remplacera l’accordeur.
En ce qui concerne la qualité du son, beaucoup de gens se sentent gêné. « Je ne m’y connais pas assez » est une phrase qui revient souvent. Ne le soyez pas ! Tout le monde peut faire la différence entre une casserole et un violon.
2. Pratiquer et cultiver la science (science = art).
S’entrainer, répéter, encore et encore. Itzhak Perlman conseilles 3 heures par jour ; 5 heures maximum. De manière réaliste, je me suis fixé 5 heures par semaine.
Ecouter de la musique ; regarder des vidéos. Nous vivons dans une formidable erra où le savoir est accessible gratuitement en ligne. Pour ceux qui parlent Anglais, Itzhak le dieu de violon Perlman est sur YouTube et Facebook, et fait régulièrement des vidéos en réponse aux messages qu’il reçoit (incroyable mais vrai). Ça part de comment pratiquer ces gammes quand on a 6 ans et commence le violon, jusqu’à bien comprendre Bach pour un soliste. Il y a aussi des heures de Jascha Heifetz Masterclass, toujours bon à savoir…
Scientifique parlant, la mémoire des doigts s’appelle Myéline (un tissu graisseux qui enrobe les nerfs). Plus on s’entraine, et plus la Myéline pousse autours de ces cellules nerveuses. Avec suffisamment de pratique (et de patience), les doigts se retrouvent plein de Myéline et sont capable de ‘penser’ par eux même.
3. Familiarisez-vous avec l'art.
On prend la règle #2 et on l’approfondie. On écoute. On regarde. On s’entraine. Ne pas avoir peur de prendre son instrument et de le manipuler, etc.
4. Connaître les principes de l'artisanat.
Non pas devenir luthier, mais on moins comprendre ses principes. C’est beaucoup plus important que ça en a l’air.
5. Comprendre tout, et savoir en tirer le mal et bénéfice.
Le violon, l’archet, les cordes, la colophane, la position des doigts, le degré d’humidité et température (je vis dans un pays tropicale) ; ne rien laisser au hasard (sauf si le cœur y est).
6. Apprendre à tout voir avec précision.
L’importance du petit doigt dans la tenue de l’archet est un bon exemple. Et dans le même registre, au violon, Si bémol et La dièse ne sont pas la même note.
7. Prendre conscience de ce qui n’est pas évident.
Si bémol et La dièse ne sont pas la même note ? Et bien ça alors !
8. Soyez prudent de tout, grandes ou petites affaires.
Et oui, Si bémol et La dièse ne sont effectivement pas la même note.
9. Ne rien faire d’inutile.
J’adore celle-là. Allez droit au but. Parce que la musique s’apprécie les yeux fermés, tous mouvements faits pour être jolie, mais n’apportant rien au son, est inutile. Si vous jouez bien, ce sera joli à regarder de toutes manières. Juste pour l’exemple…
En conclusion :
Je me suis inscrit sur ce forum à l’origine pour poser une question bien précise (une question que je n’ai pas encore posée); et de là, j’ai vu le titre et description de cette rubrique et me suis dit « pourquoi pas ? » Pour la petite histoire, mon grand-père était un violoniste virtuose et mon père est un maitre en Arts Martiaux ; ça a dû m’influencer, je pense.
Vous êtes tous les bienvenue à commenter, critiquer, ajouter quelque choses de plus… L’idée est de partager les connaissances de chacun. On n’est jamais trop vieux pour apprendre et jamais trop jeune pour enseigner.
Bien à vous le forum,
Remy
PS : Le Traité des Cinq Roues est originalement écrit en Japonais ; je l’ai lu en Anglais et l’ai traduit ici en Français (mon Français est un peu rouillé). Peut-être une meilleure traduction existe.