le-violon.org

Bonjour,
Nous partons faire du tourisme en France, en voiture, et hésitons à emporter le violon. En effet, il passerait quelques heures dans la voiture pendant les trajets, mais aussi pendant les visites entre deux déplacements, et passerait aussi d'une région relativement fraîche (Bretagne) à une région plus chaude où nous allons résider quelques semaines. Il s'agit d'un violon début 20è, en bon état, pas très onéreux, mais nous tenons à en prendre le plus grand soin ! Qu'en pensez-vous ? Auriez-vous des conseils particuliers ? (à part de ne pas le laisser en plein soleil sur la plage arrière )
Merci beaucoup pour votre aide !

Merci pour ce tuyau Lana !

Pour des trajets pas de problème, je traverse régulièrement la France avec 3 violons/alto. Bon j'ai la clim dans la voiture et je ne laisse pas les instruments dans le coffre, ils sont sur les sièges arrière pour la température, je ne sais pas si mon assurance approuve par contre...

Sinon, ne pas laisser un violon dans le coffre trop longtemps l'été! Quand je bossais dans le sud des parents d'élève avaient oublié le violon dans le coffre un week-end...toutes les cordes cassées, le chevalet et l'âme tombés et le bois avait pris un peu cher. Après c'est une situation clairement excessive: 2 jours dans un coffre l'été dans le Sud...mais bon vaut mieux être très prudent!

La prof de mon fils nous conseille d'envelopper le violon dans de la soie, il paraît que ça le protège contre des changements de température

N'importe quoi !
Ce sont surtout les brusques changements de température qu'il faut éviter. En moto, j'utilise du plastique bulle en hiver (j'en entoure l'étui). Très efficace ! Les températures extrêmes sont aussi à éviter, bien sûr. Eviter le coffre de la voiture ou la plage arrière de l'habitacle, évidement.

Détendre les cordes (- 1 ton) pendant le transport...et ne pas oublier que c'est un objet assez fragile. Je sais, certains oublient même leur bébés dans leurs bagnoles en plein cagnard quand ils sont en vacances...

Il y a 2 dangers : la sécheresse et le choc thermique.

Pour le 1er risque, il faut savoir qu'en dessous de 40% d'humidité relative le violon souffre, et plus on descend plus le risque de dégâts est important.
Or pour un volume d'air donné, plus on augmente la température et plus l'humidité relative baisse.
Tu peux palier ce risque avec un dampit ou de petites éponges humides dans l'étui.

Le 2eme risque c'est le choc thermique, pas dans la voiture mais à la maison. Dans la voiture la montée en température à l'intérieur de l'étui va se faire progressivement, et une fois l'étui de retour dans un endroit plus frais (salle de concert, domicile etc.) il faut laisser le temps à la température de redescendre doucement et NE JAMAIS ouvrir l'étui d'un coup en rentrant.

Le pyjama de soie ne servira ici à rien. Il permet de maintenir plus longtemps la température de l'instrument en créant une couche isolante, bien pour un petit trajet, mais au-delà d'une heure (variable selon les capacités isolantes de l'étui) ça n'apporte plus rien.
Dans ton cas c'est même plus dangereux qu'autre chose, car plus l'étui sera isolé, plus l'air va s'assecher lors de la montée en température qui se fera inévitablement.

Merci à tous pour vos conseils, qui peuvent servir aussi dans d'autres situations que le voyage !

Attention à la clim qui produit un air très sec.
Le mieux, quand on a un instrument auquel on tient, quelque soit sa valeur, c'est d'investir une bonne pour toute dans un étui en contreplaqué, renforcé et surtout isolé avec une couche d'isolant mince, comme l'option tropicalisation de chez Musafia. Alors oui, le prix de ce genre d'étui est du même niveau qu'un petit Mirecourt bas de gamme, mais c'est un investissement qu'on fait une fois dans sa vie.

Sinon, solution moins classe: envelopper l'étui avec une couverture de survie, ça fonctionne assez bien.

bonne idée et plus économique. Je retiens aussi pour mes longs déplacements.

A ce sujet les voyages en avion sont sûrement ce qui se fait de pire entre la clim a fond et les variations de pression...

Baroqueux a écrit : ↑jeu. 25 juil. 2019 15:52 Sinon, solution moins classe: envelopper l'étui avec une couverture de survie, ça fonctionne assez bien.

La couverture de survie est plus pour les humains (garder leur rayonnement).
Par contre le plastique d'emballage à bulles de Malki (antichoc au départ, les bulles pas Malki ! ), emprisonne une bonne couche d'air, est un très bon isolant thermique.
Et plus il y a d'air emprisonné (plusieurs couches) mieux c'est.

Si on a de la place dans la voiture, on peut lui faire un "coffre" doublé avec du polystyrène (qui enferme de l'air),
dans lequel on peut mettre l'étui.
Sinon des vieux sac isolants pour produits congelés (qui enferme de l'air)...

Attention à la clim qui produit un air très sec.

Pas la mienne !
On n'est pas prof de physique pour rien !

Et dire que j’ai failli finir comme toi (j’ai bifurqué après la licence de physique fondamentale à Orsay) mais je ne voyais pas de débouché, si ce n’est pour le major de promo.. ce qui ne risquait d’etre ma pomme

Alain44 a écrit : ↑jeu. 25 juil. 2019 19:14 La couverture de survie est plus pour les humains (garder leur rayonnement).

Et si tu la retournes, ça fait l'inverse

Malkichay a écrit : ↑jeu. 25 juil. 2019 19:34

Attention à la clim qui produit un air très sec.

Pas la mienne !
On n'est pas prof de physique pour rien !

Alors, je voudrais bien une explication, parce que la clim produit un air horriblement sec.

C'est un peu long à expliquer en détail, mais le principe est très simple : en gros, je réinjecte l'eau du condensat sous forme de vapeur dans l'air aspiré par l'évaporateur . L'air aspiré n'est donc plus l'air de la salle devenu très sec, mais un air redevenu très humide.
En plus, le "système" refroidit très légèrement l'air aspiré.

Et dire que j’ai failli finir comme toi (j’ai bifurqué après la licence de physique fondamentale à Orsay)

Moi, je voulais être plombier au départ !

Malkichay a écrit : ↑jeu. 25 juil. 2019 20:57 C'est un peu long à expliquer en détail, mais le principe est très simple : en gros, je réinjecte l'eau du condensat sous forme de vapeur dans l'air aspiré par l'évaporateur . L'air aspiré n'est donc plus l'air de la salle devenu très sec, mais un air redevenu très humide.
En plus, le "système" refroidit très légèrement l'air aspiré.

Ok, j'imaginais bien un truc dans le genre.