le-violon.org

Le message qui suit n'est pas de la pub déguisée. Du coup je remplace le pseudo par "PROF", cela évitera les doutes..

Et bien voilà, un nouveau cap est franchi. Bourré d'appréhension (Un peu comme quand j'avais été chez le luthier la première fois), d'angoisse et de stress, j'ai pris mon premier cours de violon ce matin. Deux heures ( intenses ) tellement enrichissantes. J'ai bu les paroles de PROF comme du petit lait. D'abord quelques observations sur mon violon (plutôt rassurantes) puis sa tenue (pas trop mal apparemment ), puis celle de l'archet ( là ça n'allait pas du tout). Il a pu m'expliquer simplement où et comment va chaque doigt et surtout quelles sont leurs fonctions. Je trouve que c'est toujours plus simple d'apprendre quelque chose quand on sait et comprend pourquoi on le fait. Position du corps, épaulière, colophane, tension de l'archet, housse, entretien de l'instrument, tout a été vu. Puis il a joué avec mon violon, évidemment j'ai entendu mon violon comme jamais je ne l'avais entendu ( petit frisson dans la nuque à ce moment là). Cette entrée en matière m'a un peu détendu. Puis ce fut mon tour.....Alors là, comment dire, léger tremblement des jambes, légère hyper sudation du front et gros stress style "je passe mon bac", "je passe mon permis","je joue ma vie". .PROF a été super pédagogue, il a même eu la politesse de ne pas grimacer (extérieurement)suite a mon agression de ses oreilles, et des miennes. Il a pu mettre en avant un problème de justesse du premier doigt et un grand besoin de souplesse générale et de crispation (et c'est peu de le dire...), et évidemment quelques autres. Je pense que le prof de violon est indispensable quand on veut avancer. Etre autodidacte ( pour mon cas) c'est bien quand on arrive (ou qu'on croit arriver) à jouer une partition simple mais qu'on sent qu'aller plus loin, seul, sera difficile. Enfin , PROF est clairement passionné par le monde du violon, des instruments et de la musique en général. Il transmet cela avec naturel et sympathie. Quand on sait a qui il enseigne et le niveau du bonhomme on se sent tout petit et on se dit qu'on a de la chance de l avoir sur sa route. Et a aucun moment il ne m'a mis mal à l'aise, bien au contraire.
Voila, j’avais envie de partager ce moment là ici. Peut-être que ça aidera ceux qui, comme moi, ont honte ou ont le sentiment qu'ils seront jugés face à un professionnel.
Mon corps et mon esprit ne se seront détendus qu'une fois assis dans la voiture...
PROF tu liras certainement ceci , alors merci !Je me met au boulot et à la semaine prochaine!

C'est pas une pub déguisée ça ?

Pas du tout ....Ca y ressemble?

Un peu oui, mais c'était plus drôle qu'autre chose

Merci beaucoup pour ce retour d'expérience, c'est toujours très sympa pour un prof de savoir que l'aide qu'il puisse apporter est appréciée
Je suis certain que PROF ( ) est touché par ton message !

Bravo ! Quelle rencontre intéressante
Quand on vous dit qu il faut voir les profs et les luthiers en vrai... ça change tout

Très chouette témoignage

S'il vous plaît, PROF, pourriez-vous me donner un cours, je suis désespérée

LionelB a écrit : ↑jeu. 4 juin 2020 22:51 Bravo ! Quelle rencontre intéressante
Quand on vous dit qu il faut voir les profs et les luthiers en vrai... ça change tout

Oui ca change tous …. mais il faut le vivre pour le comprendre … nos mots sont malheureusement loin d'être suffisant hélas

Il y a une chose qu'un prof, peu importe son domaine de compétence, ne doit JAMAIS oublier : c'est qu'il a été lui aussi un élève, qu'il en a bavé et que lui aussi, il a des choses à apprendre des ses élèves. Le fait d'avoir une petite parcelle de savoir rend souvent les "petits profs" odieux et suffisants
On a jamais fini d'apprendre.

Ce n est pas vrai qu avec les profs... mais pour toute personne ayant une responsabilité

Malkichay a écrit : ↑ven. 5 juin 2020 12:23 Il y a une chose qu'un prof, peu importe son domaine de compétence, ne doit JAMAIS oublier : c'est qu'il a été lui aussi un élève, qu'il en a bavé et que lui aussi, il a des choses à apprendre des ses élèves. Le fait d'avoir une petite parcelle de savoir rend souvent les "petits profs" odieux et suffisants
On a jamais fini d'apprendre.

Tu sais je ne suis pas prof … j'ai simplement une bonne experience du violon et a ce titre je pense pouvoir parfois donner quelques astuces ou conseils… depuis 4 ans je me suis mis en "Danger" je suis sorti de ma zone de confort en apprenant un nouvel instrument … avec un prof …. c'est une très grande richesse que cette experience de remise en question …je perçois l'enseignement de façon différente et mes conseils ne sont plus les memes qu'avant ...

Les profs sont humains (en général ), et au même titre que les élèves ont leur caractère, leurs faiblesses...

En France on a tendance à "sacraliser" l'enseignement, à placer le prof sur un piédestal, en faire une référence absolue, source du savoir unique, ce qui est parfaitement faux.
À contrario dans beaucoup de pays, l'enseignement est perçu comme un échange, un partage, où l'on aurait pas le prof d' un côté et l'élève de l'autre, mais deux personnes ayant une passion commune et cherchant à faire progresser celle qui le souhaite.
Personnellement c'est dans ce 2ème cas de figure que je cherche à évoluer, mais je sait que tout le monde (principalement des profs mais aussi certains élèves) n'adhèrent pas à ce principe.

Toute notre vie on se forme, j'avoisine la 40aine, j'ai passé peut-être autant d'années à apprendre à enseigner qu'à apprendre à jouer du violon, et je suis très loin d'en avoir fait le tour, je ne pense pas pouvoir un jour être en mesure de dire "je sais enseigner" comme je peux dire "je sais jouer du violon".
Je passe peut-être autant de temps, sinon plus, à étudier la pédagogie et les mécanismes de l'apprentissage aux 4 coins du monde (pas seulement en violon) pour essayer d'en comprendre les secrets, mais ça semble sans fin.
Chaque année j'ai la sensation que ma façon d'enseigner diffère des années précédentes.

Il y a quelques temps j'avais commencé à plancher sur la rédaction d'une méthode, en me basant sur ce que j'utilisais le pus fréquemment avec mes élèves, et à force de revenir dessus encore et encore en changeant des détails ici, en améliorant une mise en application là, ou même en changeant radicalement une approche ailleurs, j'ai tout mis en standby, et je me demande si elle verra un jour le jour

Un nouvel élève à récemment déclaré sur un forum dédié au violon (je ne donnerai pas de nom pour ne pas faire "pub déguisée ) qu'il était stressé en arrivant au cours, et même pendant le cours, mais faut bien se dire que c'est pareil pour le prof. On a toujours peur de ne pas pouvoir apporter l'aide nécessaire à l'élève, de passer à côté d'un défaut crucial, tout comme un médecin qui poserait un mauvais diagnostic. Je plain les élèves des profs qui ne se remettent jamais en question...

Super euskadi64 !

C'est vrai que le premier cours de violon est toujours un peu intimidant mais en effet quel plaisir

Zaphod a écrit : En France on a tendance à "sacraliser" l'enseignement, à placer le prof sur un piédestal, en faire une référence absolue, source du savoir unique, ce qui est parfaitement faux.
À contrario dans beaucoup de pays, l'enseignement est perçu comme un échange, un partage, où l'on aurait pas le prof d' un côté et l'élève de l'autre, mais deux personnes ayant une passion commune et cherchant à faire progresser celle qui le souhaite.
Personnellement c'est dans ce 2ème cas de figure que je cherche à évoluer, mais je sait que tout le monde (principalement des profs mais aussi certains élèves) n'adhèrent pas à ce principe.

Tu trouves ? J'ai plutôt l'impression que l'on a une approche très consumériste de l'enseignement et de manière générale, assez peu de respect pour le savoir et l'expertise de l'enseignant.

Mas je suis d'accord avec toi, tant en tant (?) qu'enseignante qu'élève, je préfère évoluer dans le second cas.

(c'est d'ailleurs assez drôle que le violon me remette dans la position d'élève, du coup, j'analyse ce que fait mon prof et je trouve ça super intéressant en fait. Et je suis sûre que cela influera sur ma manière d'enseigner. )

Zaphod a écrit : Un nouvel élève à récemment déclaré sur un forum dédié au violon (je ne donnerai pas de nom pour ne pas faire "pub déguisée ) qu'il était stressé en arrivant au cours, et même pendant le cours, mais faut bien se dire que c'est pareil pour le prof. On a toujours peur de ne pas pouvoir apporter l'aide nécessaire à l'élève, de passer à côté d'un défaut crucial, tout comme un médecin qui poserait un mauvais diagnostic. Je plain les élèves des profs qui ne se remettent jamais en question...

Tellement vrai.

Il y a une grosse différence entre l'enseignement de la musique et l'enseignement scolaire. L'un se fait par désir, l'autre par obligation, et malheureusement les conséquences sont fâcheuses.

évidemment mais tous les enfants ne font pas de la musique par envie et puis j'enseigne à l'université où les étudiants ont une liberté de choix de l'enseignement reçu.