le-violon.org

Je tenais a partager cet article qui m a semblé pertinent

https://www.guillaume-kessler.fr/secret ... rie-venise

Faire séjourner les grumes dans l'eau n'est pas une particularité vénitienne. On le pratiquait dans notre pays depuis des siècles. Chez moi, en Corrèze, on plongeait le bois dans l'eau vive d'une rivière. Un an après, il en ressortait avec des qualités extraordinaires. Il ne fendait pas pendant le séchage qui suivait, il était d'une dureté exceptionnelle. Ainsi, des planches de toiture où sont fixées les ardoises à pointes tiennent pendant des siècles et sont tellement dures qu'il est difficile d'y planter un clou.
Le fait de couper les arbres au printemps me semble étonnant.
Dans le Jura où je vais chercher mes épicéas, l'abattage se fait après la lune d'août qui marque la fin de la végétation, principalement en octobre, en lune descendante et dans des fenêtres de deux à trois jours. Ainsi, le bois ne fend pas, ne bleuit pas et se conserve pendant des années.
Mais il est un bois dont on ne parle pas, c'est l'épicéa mort sur pied. Au printemps, des insectes sous l'écorce de l'arbre pompent la sève et l'épicéa meurt lentement, sèche en été. Un sur cent de ces arbres acquiert une magnifique résonance. Les violons d'Alain 44, d'Angelo et Sway ont des tables de ce bois.
Ce qui compte tout autant et les luthiers italiens ne devaient pas l'ignorer, c'est l'accord entre la table et le fond, l'harmonie des timbres. Mais c'est une autre histoire dont on n'arrive jamais à la fin.

"Le fait de couper les arbres au printemps me semble étonnant"
Ça m a aussi etonné. Peut etre cela aurait il pu etre lié a une contrainte d acces

"c'est l'accord entre la table et le fond, l'harmonie des timbres"

J ai releve une indication a ce sujet dans le livre de pigaillem Stradivarius (a prendre avec des pincettes) il parlait d un demi ton entre la table et le fond.

La je viens de parcourir Stradivarius sa vie son oeuvre de Fetis et il parle d un ton - un ton et demi entre table et fond