Xylophaxe a écrit : ↑dim. 14 mars 2021 07:38
Oui, donc tu vas dans le même sens que le bouquin de galamian. Je commence par le talon, et quand c'est bien maitrisé, je commence à élargir en me rapprochant du milieu. Et tout ça sans aller dans le bizarre

( bien sûr, le bien maitrisé est plus long que deux ou trois semaines

)
C'est un peu plus compliqué que ça
Pour le fait de commencer au talon, c'est universel, ce n'est pas spécifique à Galamian, ce sera pareil chez Flesch, Auer, Applebaum, Fischer...
Dans cette version, le mouvement du bras est intuitif, et les doigts sont passifs en ne faisant que gérer l'équilibre de l'archet.
En revanche dès qu'on va s'éloigner du talon, cette technique ne marchera plus, et on aura recours à une technique totalement différente, dans laquelle le haut du bras ne bougera plus du tout, l'avant-bras non-plus, et ce sera un mouvement actif cette fois des doigts et du poignet.
Si on s'éloigne encore on change une nouvelle fois de technique, où cette fois le poignet sera passif, et on gèrera l'horizontalité avec les doigts et la verticalité avec l'avant-bras, et ainsi de suite.
Le spiccato au talon demande 5 à 10h de travail (s'il n'est pas abordé trop tôt) pour être convenablement acquis (synchro avec la main gauche, différentes nuances, différentes vitesses d’exécution, alternance avec des coups d'archets différents.
Le spiccato entre le milieu et le talon demande 2 à 3 mois, à raison d'1h par jour environ (soit environ 60 à 90h), s'il est abordé en temps et en heure.
Le spicatto au lieu et un peu après va demander 6 mois à 2ans, selon la qualité de gestion de l'archet,
Le spiccato à la pointe fait lui partie des quelques rares techniques qui peuvent prendre une bonne 10aine d'années et que bon nombre de violonistes professionnels ne seront jamais capables de maitriser.
Voilà pour te donner une idée, sachant qu'il existe d'autres types sur lesquels je ne m'attarderai pas car ils sont spécifiques et font intervenir des mécanismes croisés.
Ensuite une fois tout ce beau petit monde maitrisé, il faut encore arriver à faire les transitions entre ces différents spiccati, et c'est peut-être là le plus dur, par exemple quand on doit avoir 30 notes en spiccato dans un même archet, qu'il faudra utiliser toute la longueur, et varier les différents mécanismes sans que le son ne varie, ou bien encore quand on doit au cours d'un trait en spiccato faire varier la dynamique et la couleur sonore, et que l'on va passer d'un type de spiccato à un autre.