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Publié : jeu. 4 oct. 2007 21:19
par Chanterelle
J'ai oublié un très grand: Louis Kaufman,le premier à avoir enregistré les "Quatre Saisons" dans les années 50....

Publié : ven. 5 oct. 2007 14:56
par thholzman
Chanterelle - si je me rappelle bien, Erica Morini les a enregistrés avant Kaufman.

Publié : ven. 5 oct. 2007 18:24
par Chanterelle
thholzman a écrit :Chanterelle - si je me rappelle bien, Erica Morini les a enregistrés avant Kaufman.
^_^ Non,c'est faux,Louis Kaufman,qui a consacré la majeure partie de son activité à la découverte d'oeuvres peu connues,fut le premier à exhumer "Il Cimento dell'Armonia e dell'Inventione",révélant ainsi Les Quatre Saisons aux discophiles.
Kaufman était considéré par Elman et Heifetz comme leur égal...
Louis Kaufman a enregistré l'intégralité du "il Cimento..." avec les Quatre Saisons en 1950 avec des membres du Philarmonique de New York sous la direction de Henry Swoboda.
On peut se procurer ce disque chez Naxos ou chez Lys. ^_^
Chez les antiquaires ou collectionneurs,on peut rechercher son enregistrement des Quatre Saisons sous la forme d'un microsillon 25 cm paru à l'époque chez "La Guilde du Disque".

Publié : ven. 5 oct. 2007 20:02
par thholzman
Chanterelle - je me suis trompé de soliste, mais Kaufman n'était pas le premier. Voilà un extrait d'article:

The history of Seasons recordings is one of radical evolution as fascinating as the work itself. Here, the very notion of historical performances is somewhat a misnomer, as the very first recording of the Seasons (and indeed of anything by Vivaldi) came only in 1942 (and appeared in America only in the late 'forties). Rather than trying to recreate an early 18th century sound, Bernardino Molinari and the St. Cecilia Academy of Rome sought "natural expression," faithful to the score yet exploiting the full resources of modern instruments, so as to be relevant to a modern audience. A full orchestra of strings and a piano modified to emulate a harpsichord produce a rich texture that really lets us feel the oppressive summer heat, the lust of a peasant dance and storms that owe as much to Beethoven drama than to Baroque decoration. "Romantic" indulgences include portamento (sliding between notes), lush vibrato, strongly shaped phrases, swollen dynamics and huge slowdowns anticipating final cadences. Molinari doesn't hesitate to occasionally modify the score by adding a countermelody, halving or doubling the tempo and repeating the lovely melody of the Winter adagio with full orchestration. Tempos are moderate and the playing is expressive without exaggeration or mannerism. While he may mute the tension, Molinari achieves an ideal balance between the fascination of Vivaldi's vivid writing and the abstract stylization of art. His recording (now on an Aura CD) is of rare distinction and still provides a deeply satisfying and fully musical experience.

The next recording hailed from Carnegie Hall in late 1947 – very late (after midnight on December 30 and 31, so as to avert a January 1 musicians' strike), by the prolific American violinist Louis Kaufman (he played on over 500 movie soundtracks!) and the so-called Concert Hall Chamber Orchestra (a/k/a the strings of the New York Philharmonic) conducted by Henry Swoboda (Naxos). Textures remain somewhat thick (and the harpsichord is buried so deep as to be barely audible), but the timing of 37 1/2 minutes (compared to Molinari's 44:15) was more a harbinger of modern baroque performance practice than the romanticized deliberation of other early recordings. There's no need for the exaggerated claims of the cover blurb ("the first-ever recording of The Four Seasons") or the liner notes (it "single-handedly kindled interest in the music of [Vivaldi]") – beyond its historical significance, Kaufman's keen style is thoroughly enjoyable, the 78s are nicely restored from original materials preserved by his estate, and the budget-priced CD set includes Kaufman's 1950 Swiss recordings of the rest of Il Cimento.

Publié : ven. 5 oct. 2007 20:18
par Chanterelle
:huh: Bernardino Molinari n'a pas,d'après mes sources,découvert "Les Quatre Saisons",il a par contre créé les "Pins de Rome" de Respighi (1924).
D'après Wikipedia,effectivement,Molinari aurait le premier,enregistré les saisons en 194..Mais c'est Kaufman en 1950 qui les a fait connaître au monde entier en obtenant le grand prix du disque la même année.Quelqu'un les auraient jouées en concert en 1927 d'après Wikipedia.
Bravo d'avoir rectifié et merci pour la nouvelle ! :)

Publié : ven. 5 oct. 2007 20:32
par thholzman
Bien. Bon weekend à tous.

Publié : ven. 23 nov. 2007 12:16
par hungaria
Schnuckenack Reinhardt





Violoniste, chanteur (1921-2006)

Attention... légende !
Schnuckenack Reinhardt est un personnage historique et incontournable du swing manouche. Swing tzigane devrait-on dire. Car c’est sans doute lui qui a le mieux popularisé, avec l’aide de Siegfried Maeker et la série des fameux Musik deutscher Zigeuner, ce style incroyable inspiré de Django et de la valse musette, bien sûr, mais aussi des traditionnelles mélodies tziganes et hongroises. Un style qui a fait école et sans lequel cette musique ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.
Et puis dans la musique de Schnuckenack à la fois incroyablement gaie et profondément tragique, c’est un peu l’histoire des tziganes qu’on entend.
Et en tendant un peu l’oreille, on peut y voir leur âme.


Mes jouets, c'était mon violon...
Schnuckenack, qui signifie "Joli Nez" en romanes, est né le 17 février 1921 à Weinsheim en Allemagne. Son père, un cousin de la mère de Django, était également violoniste. A l'âge de trois ans, le petit Schnuckenack qui n'avait pas d'autres jouets que son violon était capable de l'accorder parfaitement. La famille tzigane mène alors une existence itinérante.
Dans les années 30, le clan s'installe à Mainz. Schnuckenack rejoint le conservatoire de musique de la ville où il y reçoit une formation classique.

La guerre et la fuite...
1938 : la situation change complètement avec le début des persécutions systématiques des tziganes par les Nazis. La famille Reinhardt est emprisonnée quelques jours avant d'être déportée en Pologne. Ils réussissent miraculeusement à s'échapper à Czestochowa en se faisant passer pour un groupe folklorique de tziganes hongrois. Ils y joueront jusqu'en 1943 au café "Europa" pour les soldats allemands. Prévenus à temps par un Nazi amateur de leur musique que les SS étaient sur le point de les arrêter, ils s'enfuient à Cracovie.
A Cracovie, ils sont retrouvés par la police polonaise. Bischa Winter, la soeur de Schnuckenack, raconte que son père sous le choc déclara : "Maintenant c'est la fin, ils vont tous nous tuer...". Mais se ressaisissant, il ordonne à son fils et aux membres de la famille : "Joue, joue... Joue notre musique !". Les policiers, d'abord étonnés, attentifs, se mettent ensuite à pleurer. Incapables d'arrêter et de mener à la mort la famille Reinhardt, ils leur indique un petit village près de Cracovie où ils pourront se réfugier.
La mort et l'engloutissement...
Quelques temps plus tard, les SS mènent également une razzia contre ce village. Ils l'encerclent et capturent une quinzaine de jeunes tziganes dont Schnuckenack. Il réussit néanmoins à s'échapper dans la foule. Les Nazis tirent mais le ratent. Il se réfugie dans la boutique d'un coiffeur d'où il verra l'exécution de ses compagnons d'infortune.
Une autre fois qu'il marchait vers Cracovie en compagnie d'un ami tzigane, une voiture s'arrêta à leur niveau. Deux SS en sortirent leur demandant de présenter leurs papiers. Bien sûr, ils n'en avaient pas. Les SS sortirent alors leurs pistolets, conduisirent les deux malheureux vers une fosse. Pointant leurs armes sur eux, ils étaient sur le point de les abattre quand l'un d'eux se ravisa et dit : " Vous êtes tous les deux trop "mignons"... vous ne méritez pas qu'on vous tue." Et ils les laissèrent s'enfuir !
Le plus jeune frère de Schnuckenack n'eût pas cette chance. Il avait une petite amie dont il était tellement épris qu'il en oublia d'être prudent : il essaya de dormir dans un hôtel allemand. La femme de chambre appela aussitôt la Gestapo. Il fût arrêté et déporté à Auschwitz où on l'assassina.

La libération
En 1944, les Russes rentrent en Pologne et en chassent les allemands. Les Reinhardt se joignent aux trains de fuyards ( !) et rentrent en Allemagne. Ils s'installent à Kulmbach en Bavière.
Après la guerre, ils sont présentés au chef de la VIIème Armée, le Général Clay. Dès lors Schnuckenack jouera pour les soldats américains. C'est là qu'il apprend les standards du jazz.



Die Musik deutscher Zigeuner
En 1966, lors d'un pélerinage à Lourdes, Schnuckenack rencontre un jeune homme qui va changer sa vie : Sigfried Maeker. Ce producteur va convaincre le violoniste de rendre la Musik der Zigeuner accessible à un vaste public. Schnuckenack rassemble donc des musiciens, forme un Quintett et donne un premier concert en novembre 1967 à Heidelberg. Le monde découvre alors cette étonnante musique faîte de musique hongroise, de valse musette, de jazz "swing" et de folklore tzigane.
Il enregistre en novembre 1968 le premier volume des Musik deutscher Zigeuner chez Da Camera Song. Ce premier Quintett est constitué de Schnuckenack au violon, Daweli Reinhardt et Bobby Falta aux guitares solo, Spatzo Weiss à la rythmique et Hojok Merstein à la contrebasse. Un second disque suivra.
En 1970, Bobby Falta et Daweli Reinhardt sont remplacés par Holzmanno Winterstein à la pompe et surtout le jeune virtuose Häns'che Weiss débarquant d'Allemagne de l'est. Le Quintett tourne merveilleusement, plusieurs fantastiques albums sont publiés dont un live mémorable avec la chanteuse Lida Goulesco.



D'un Quintett l'autre... et l'autre... et l'autre... !
En 1972, Häns'che Weiss quitte le groupe "pour raisons personnelles" dira t-il. Il en profite pour voler la rythmique du violoniste : Holzmanno Winterstein et Hojok Merstein quittent aussi le navire ! Le guitariste va créer avec Titi Winterstein (alors âgé de 16 ans) son propre Quintett. Et quel Quintett...
De son côté, Schnuckenack forme un nouveau Quintett. On retrouve Bobby Falta aux chorus de guitare, Ricardo Reinhardt, un de ses fils à la pompe, et deux frères, Schmeling Lehmann à la guitare, Jani Lehmann à la basse. De nombreux albums seront réalisés avec différentes formations, Forello Reinhardt, un autre fils de Schnuckenack prenant la place de Bobby Falta aux chorus de guitare.

Depuis la fin des années 60, Schnuckenack Reinhardt a enregistré une bonne vingtaine d'albums.
Il s'est éteint le 16 avril 2006 dans sa 85ème année, peu de temps après avoir célébré ses adieux sur la scène du théâtre de Bensheim (Allemagne) ; il avait à cette occasion cédé sa place de leader à son beau-frère le violoniste Schmitto Kling (du Hot Club the Zigan).





Image

Documentaire passionant et émouvant sur ce personnage haut en couleur qui nous a quitté récement :
http://video.google.fr/videoplay?docid= ... &plindex=0

Re: Fiches violonistes

Publié : mar. 14 oct. 2008 15:14
par Broder
J'ai trouvé sur Youtube Erica Morini avec le 3ième mouvement du concerto de Bruch.
J'adore sa force et sa technique, sa sonorité un peu rauque et sa musicalité honette...
Voici le lien:

http://de.youtube.com/watch?v=ZpQBl1_QPkw

Broder

Re: Fiches violonistes

Publié : mar. 14 oct. 2008 16:53
par Briel
Eh, oui, haute école d’antan !
De nos jours, il est impensable qu’un soliste joue tout un mouvement (probablement tout le concerto) à une distance de plusieurs mètres et sans jeter le moindre coup d’œil au chef (pas plus qu’a la touche du violon, d’ailleurs) ! 8|
Le chef, lui, se retourne sans arrêt pour donner les attaques…
Sacré caractère et sacré culot, Morini (mais elle pouvait se le permettre !) :D

Re: Fiches violonistes

Publié : mar. 14 oct. 2008 17:55
par jim
Elle a fait... l'Ecole à distance de Kiriasse ? :D

Re: Fiches violonistes

Publié : mar. 14 oct. 2008 18:07
par Briel
Jim, voyons ! :frime:

Au fait, et si tu t'inscrivais...? :D

Re: Fiches violonistes

Publié : mar. 14 oct. 2008 20:23
par jim
J'ai tout ce qu'il faut pour jouer du violon... sauf du temps :-(

Enfin, j'ai bientôt fini mon mémoire, peut-être que je vais my mettre sérieusement, depuis le temps...

Re: Fiches violonistes

Publié : ven. 24 oct. 2008 22:47
par mamma di giulio
questa è la mecca dei siti!!!!!
che meraviglia ! ci sono tutti i più grandi... manca Tedi Papavrami e Cremer! qualcuno può colmare quersta lacuna?

Ceci est la mecque des sites !!!!! :super:
magnifique! Nous sommes tous plus ... Papavrami manque Tedi et Cremer! quersta quelqu'un peut combler? _biz_ _biz_ _biz_ :lol:

Re: Fiches violonistes

Publié : dim. 5 juil. 2009 19:20
par Chanterelle
:amen: Finalement,le plus grand,n'était-ce pas ce marseillais ...: ?

www.zino-francescatti.com

Qui joue Sarasate aussi bien ?

Re: Fiches violonistes

Publié : jeu. 9 juil. 2009 20:54
par jépadçon
mamma di giulio a écrit :questa è la mecca dei siti!!!!!
che meraviglia ! ci sono tutti i più grandi... manca Tedi Papavrami e Cremer! qualcuno può colmare quersta lacuna?

Ceci est la mecque des sites !!!!! :super:
magnifique! Nous sommes tous plus ... Papavrami manque Tedi et Cremer! quersta quelqu'un peut combler? _biz_ _biz_ _biz_ :lol:
Davero sono d´accordo, Tedi Papavrami e uno grande virtuoso, e soppratutto uno grande musicista.
Lui adesso a fato una registrazione del 3º di Saint-Saens, del Poême de Chausson e del Poême de Ysaye cola orchestra di Liège. Spero il CD fra sei mesi! :)