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Alors, voilà un moment qu'une petite question me taraude l'esprit .... Comment puis-je savoir si dans "lavancement" de mon instrument de musique, je suis dans la moyenne, et pas à la bourre ou en avance ( bon ça c'est sûr qu'il n'y a pas de risque lol ). J'ai cherché sur youtube des vidéo de personnes étant dans la même année de violon que moi mais rien. Je ne sais plus à quoi m'accrocher. je sais que chacun évolue différemment, à un rythme différent également. Mais il y a tout de même un moule commun et j'aimerais savoir si je suis bien dedans... Ma question est-elle claire ...

Oui elle l'est, mais je crois que tu y as déjà répondu toi-même:

clémi a écrit : je sais que chacun évolue différemment, à un rythme différent également.

Pas pour tout le monde...

... et ça c'est bien vrai que les urgences d'apprentissage ne sont pas les mêmes pour chacun, ni le temps qu'on peut accorder à cet apprentissage. Entre un enfant et un adulte on ne peut faire que peu de comparaisons dans les attentes liées à l'étude du violon, la part de plaisir aussi qu'on veut prendre dans le temps accordé au violon et celle du travail répétitif et contraignant qu'on veut bien lui concéder (chez moi plus rien: finies les gammes, exercices, je ne m'y résous pas). Où en es-tu Clémi toi?

C'est vrai que c'est une question que l'on peut se poser...

Mais le principal dans tout ça, c'est toi, comment tu te sens avec ton violon, comment tu te sens quand tu joues. Certes, celui qui a commencé en même temps que toi (par exemple) ne sera peut être pas tout à fait au même niveau mais est-ce nécessaire de se comparer ?
Aujourd'hui, le plus important est, je pense, le fait que tu saches jouer des choses que tu ne jouais pas au début (et que donc il y a progrès).

Et pourquoi as-tu peur de ne pas être "dans ce moule" ?

Ben selon les jours j'ai de gros doutes quant à mon vrai niveau. Je débute ma 4ème année de violon au conservatoire, et je suis incapable d'entendre que je joue un morceau 1/2 ton trop haut. La semaine dernière ma prof m'a demander de refaire le "pompier" , j'entends travailler LA à vide, SI 1er doigt. Et ce sur les autres cordes. Bref, j'ai l'impression de stagner voire même régresser. C'est pour ça que je doute beaucoup ...

Si ça peut te rassurer, je suis dans ma troisème année de violon. (javais fait quelques années de musique quand j'étais petite et après avoir arrété 15 ans, j'ai commencé le violon). je découvre ces exercices seulement en ce moment, (j'avais appris un peu sur le tas) et je les pratique avec plaisir car ils sont simples mais me donnent l'impression de progresser : meilleur son, plus de justesse, plus de souplesse dans l'archet.
quand je faisait de la musique petite, mon prof (de guitare à l'époque) me disait, si tu veux savoir jouer vite, joue d'abord lentement ...
Je trouve que ça s'applique aussi bien à la vitesse de jeu quà la technique.
Il est important de savoir faire et refaire des exercices très simples pour trouver du confort avant de reprendre des morceaux plus compliqués
Ne te décourage pas !!

A force d'avancer beaucoup, au bout d'un moment, deux choses :
1) Si vite qu'il faut retravailler les bases apprises trop sur le tas.
OU
2) J'aborde la 3° position, pourtant je retravaille encore les tout premiers exercices du petit Paganini pour les doigts de la première.
Il faut toujours revenir aux bases.

Merci beaucoup pour vos commentaires. Ca me rassure bien ! J'essaierai de poster un de mes morceaux pour avoir votre avis sur ce qui va et ne va pas surtout !

Quant aux jours ou tu as le sentiment de régresser (mais je te rassure c'est impossible). il s'agit juste de "jours sans", (tu sais les jours ou tu a l'impression de faire moi bien que la veille) ça arrive parfois. Des fois le violon ne voudra pas de toi ou toi pas de lui c'est comme ça.

- il y a deux choses majeures a prendre en compte (mais c'est un avis qui n'engage que moi).
les "jours sans" :
-- ils ne sont pas a dramatiser.
-- ils sont la pour nous apprendre a relativiser un échec.
dans ces cas la, il faut :
-- prendre du recule sur l'exercice afin de voir ou se trouve "VRAIMENT" le point de difficulté. (est ce une difficulté main droite? ou main gauche ?...)
-- revoir les exercices d'avant pour voir s'il n'y aurait pas un point ou une difficulté qui nous aurait échappé et qui nous prepare a l'exercice auquel on doit faire face.
-- jouer un exercice melodique facile et qui detende pour finir tout de meme la session de travail sur une note (c'est le cas de le dire) positive.

les "jours avec" :
-- Ce son les jours ou tout vous glisse entre les doigts.
-- La progression dans ces moments n'est pas très significative. Ces jours indiquent juste que nous sommes plus disposé a apprendre
pendant cette période.

Autre chose également a prendre en compte : le type de travaille en fonction de son humeur
Face a un exercice "Je peux" avoir plusieurs réaction ("Je peux avoir plusieurs objectifs")

Soit je travaille une partie de les exercice en vu de l'excellence je vais travailler les N premieres phrase en "spit and polish" (cracher et faire briller) jusqu'a attendre le niveau souhaité.
Soit je travaille l'exercice en entier en "Show must go on" (comme la chanson des queens) dans ce cas la mon ambitions est simplement d'emmener l'exercice au bout (c'est un peu la lecture intégrale d'un sujet d'examen avant de commencer a répondre). je repère au crayon sur la partition les passages ou je me "plante" non pas pour m'acharner dessus dans l'immédiat mais y revenir plus tard.

et voila c'est globalement la facon dont je gere mes "jours avec" et mes "jours sans"

Mais après c'est chacun son truc. en tout cas je te le répète régresser ce n'est pas possible.

clémi a écrit :Je débute ma 4ème année de violon au conservatoire, et je suis incapable d'entendre que je joue un morceau 1/2 ton trop haut... Bref, j'ai l'impression de stagner voire même régresser. C'est pour ça que je doute beaucoup ...

Il y a plusieurs choses intéressantes à développer dans ce que tu dis là:

"Incapable d'entendre":
D'abord, on est toujours "capable d'entendre" Mais, malheureusement, c'est vrai, on n'entend pas toujours.
Cela peut venir de plusieurs causes

1) Tu n'écoutes pas vraiment (le cas le plus fréquent: on pense à la position, à ce que les doigts doivent faire, aux soucis personnels, à savoir si on "progresse assez vite", et on n'écoute pas, cela peut aussi venir d'une trop grande sensibilité: on n'écoute pas... pour se "protéger" , écouter demande un certain "courage", en période de doute, en particulier, c'est plus difficile)

2) Tu écoutes, mais le son n'est pas très bon. Lorsque le son est pauvre, c'est beaucoup plus difficile de percevoir les erreurs de justesse. En particulier, lorsque l'archet va de travers ou vers la touche.

3) Tu n'as pas une idée précise de ce que tu veux entendre. J'en revient à l'anecdote de cette élève qui jouait faux sur "la-si-do#" et qui s'est mise à jouer juste quand je lui ai dit que c'était la même chose que le début de "Frère Jacques". Dans un premier temps, tu peux te repérer sur des exemples simples et basiques:
ton+ton ("la-si-do#"): "Frère Jacques"
ton+1/2 ton ("la-si-do"): "Dans ma taaaa (-batière-)" (dans la chanson "j'ai du bon tabac")
1/2 ton + ton ("si-do-ré"): "Dormez-vous?" (dans "Frère Jacques")

"Je doute beaucoup"

Je te rappellerais simplement que le violon est un instrument psychologiquement difficile, dans la mesure où une toute petite imperfection peut générer un résultat sonore horrible. Il faut arriver à garder sa lucidité lorsque ça sonne mal, car la solution à trouver peut être très proche. Mais, musicalement, le résultat est insupportable, "nul", et on est réceptif à ça. On est touché par le résultat, car on est sensible, et on est tenté de se trouver nul. Forcément... "si ça sonne mal, c'est que je suis mauvais". Or, c'est la même personne qui va faire sonner son violon joliment, en corrigeant simplement un tout petit détail dans l'archet.
L'important est de ne pas perdre cette lucidité qui te permettra d'identifier ces "petits détails", pour les corriger.

Allez! Haut les coeurs! Garde la foi et sois patient(e). Parfois un petit break permet de se remettre dans le bon sens et de retrouver le moral.

Suggestion d'évolution: