
mais il y a eu de grands luthiers dans beaucoup de pays..
Au XIX° on a amplifié la légende des Amati,Stradivarius,Guarnerius et autres Guadagnini.
Un brocanteur célèbre du nom de Tarisio a écumé les ateliers italiens et a ramené à Paris,chez Vuillaume surtout,tout ce qu'il a pu trouver.La beauté des vernis,la sonorité,le timbre ("italien") a fait le reste,les concertistes commençant à se préciter sur ces crémonais.
La lutherie italienne du XVIII° est hors de prix de nos jours et cela n'est pas toujours justifié.
Il y a un snobisme certain à vouloir à tout prix jouer un antique italien.Heureusement,de plus en plus de concertistes viennent à la lutherie contemporaine (Oleg,Papavrami,Tetzlaff).
Certains luthiers aujourd'hui arrivent à copier le son des violons anciens.Ce ne sont pas seulement ceux qui copient l'aspect ancien.J'ai joué des violons neufs en vernis plein dont le son était celui d'un instrument de 200 ans et plus ! (Alfredo Gianotti,Matthieu Besseling,Orfeo Carletti,Stephanus Havas).
Le son d'un violon reste cependant subjectif.personnellement j'aime le son de Christian Tetzlaff dans son Cd du concerto de Beethoven avec David Zinman (Arte Nova).Il joue un violon moderne de Peter Greiner.J'ai eu une discussion vive avec un collègue musicien qui reprochait au violoniste ce choix étrange car ce violon manquerait de timbre d'après lui...
Le timbre étant la capacité d'un violon à faire ressortir les harmoniques qui entrent en résonnance avec certaines notes jouées.
C'est donc difficile,même pour des professionnels de choisir un violon.Sa propre sonorité fait l'essentiel du son,comme le disait plus haut IFred.
Les amateurs éclairés ou non devraient se faire seconder par un prof ou un musicien,pas forcément un violoniste,pour choisir et évaluer la sonorité d'un violon.
