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J'ai pu me rendre compte,en experimentant, que tout un tas de details peuvent radicalement changer le son d'un violon.
Seulement mes experiences restent limitées, et ce sujet a pour but de discuter de tout les different reglages et accessoires afin de tenter de decrypter un peu mieux leurs influences.
Quelques pistes:
Cordier, Attache cordier, mentoniere, distance cordier chevalet etc...

"Buxus" fait une thèse sur le sujet, encore un peu de patience et tu auras beaucoup à lire

Je conseille vivement à propos de l'optimisation,de lire le traité de lutherie d'André Roussel paru en 1956..Il doit être épuisé mais on peut le trouver chez les libraires spécialisés.
(librairie Monnier par ex.).
Il détaille l'influence sur la sonorité. du cordier,de sa corde d'attache,du ou des tendeurs,de l'archet,de sa mèche,de la colophane.
De plus il consacre un chapitre à la façon de régler un instrument,un autre à la manière de remédier aux défauts d'émission,au son criard,au son détimbré etc...

pour ce qui est de l'attache cordier, mes tests m'ont montrés que le boyau reste la meilleure option. cependant pour le cordier lui meme,le bois a t il son importance, et sa forme?
En ce qui concerne la mentonnière, meme question. J'ai remarqué egalement que les mentonnières de chez Beare donnent un super son (j'ai essayé une Huberman et une Old English Guarneri a pont) Cela vient t il de leur attache? ou de la qualité du bois?

J'aurais une question toute simple à poser aux luthiers
Est-ce que les grands violons que vous montez pour les solistes sont montés en boyau au niveau de l'attache cordier.
Merci pour vos réponses.

Non, malheureusement pour des questions de solidité et de fiabilité. Le boyau, pour bien sonner, doit être fin. Je l´ai utilisé pendant quelques années mais le risque est trop grand de faire un concert à la Bashmet! Les boyaux très gros, comme ceux du début XXème ne présentent pas d´intérêt au point de vue son.
Je tanne Buxus pour qu´il me conçoive une attache souple comme du boyau et solide comme du Tailcord, mais il ne veux pas, il pense que j´ai tort. Aidez moi à le convaincre!

Merci beaucoup jépadçon pour ces précisions.
Malgré tout, à l'écoute de ce que l'on entend en concert, les attaches modernes donnent quand même un son propre

jépadçon a écrit : Les boyaux très gros, comme ceux du début XXème ne présentent pas d´intérêt au point de vue son.

c'est ce que j'ai: la différence de son justifie-t-elle d'en changer pour une moderne?

jépadçon a écrit :Je tanne Buxus pour qu´il me conçoive une attache souple comme du boyau et solide comme du Tailcord, mais il ne veux pas, il pense que j´ai tort. Aidez moi à le convaincre!

Allez Buxus! Allez Buxus!
Mais je suppose qu'il a ses raisons de penser cela?

samuel a écrit : En ce qui concerne la mentonnière, meme question. J'ai remarqué egalement que les mentonnières de chez Beare donnent un super son (j'ai essayé une Huberman et une Old English Guarneri a pont) Cela vient t il de leur attache? ou de la qualité du bois?

Samuel tu peux donner quelques détails sur ces mentonnières je ne les connais pas?
Merci

isabelg a écrit : Mais je suppose qu'il a ses raisons de penser cela?

Je ne pense pas, en général j´ai toujours raison et les autres ont toujours tort!

Ca je le sais, je n'ai pas dit qu'il avait raison, mais des raisons!
A-t-on essayé les cheveux tressés?

Et quand on joue sans épaulière alors, ça fait quoi ?
Je l'ai abandonnée depuis pas mal de temps, je trouve que je fais plus corps avec l'instrument et ressens une meilleure sonorité.

Milaresol a écrit : je trouve que je fais plus corps avec l'instrument et ressens une meilleure sonorité.

Beaucoup de concertistes illustres comme Stern et Francescatti jouaient sans épaulière...mais avec "un simple bas de soie de femme (sic)" placé entre la chemise et l'habit.
En baroque,d'ailleurs, on joue sans mentonnière et sans épaulière puisque c'est la main gauche qui porte le violon.
Mme Hoppenot préconisait le jeu sans épaulière ("le violon intérieur").
Je cite :

.."Mettre un coussin,c'est tenter de réparer avec une béquille ponctuelle un déséquilibre global qui ne manque pas d'apparaître un jour ou l'autre.
...la recherche de l'équilibre ne doit pas engendrer d'attitude figée...il faut être capable de tenir son violon de diverses manières,à la façon d'un violoneux,d'un tzigane,à toutes les hauteurs,dans toutes les postures,afin d'être libre dans sa tenue,c'est-à-dire dans sa "non-tenue"..ce n'est que lorsqu'il est capable de marcher,de s'asseoir,de se lever et même de danser tout en jouant,qu'on peut dire d'un violoniste que son violon est intégré à son corps:l'équilibre n'est plus alors celui du corps ni celui du violon,mais celui du "violoniste en situation",de ce couple formé par un musicien et son instrument...."

Dominique Hoppenot "Le violon Intérieur" éditions Van de Velde.

Quel était le rôle du bas de soie. anti-glisse ? Je n'en avait jamais entendu parlé.