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Publié : ven. 7 oct. 2005 13:43
par Belisama
"Comment est-ce possible ?" est un texte qui vous mettra les larmes aux yeux. Même les moins sensibles seront touchés par la beauté de ce texte...

Je laisse la place à ce magnifique texte...
Par Jim Willis, 2001.





Quand j'étais un chiot, je t'ai amusé avec mes cabrioles et t'ai fait rire. Tu m'as appelé ton enfant, et en dépit de plusieurs chaussures mâchées et quelques oreillers assassinés, je suis devenu ton meilleur ami. Toutes les fois que j'étais méchant tu agitais ton doigt vers moi et me demandais " Comment est-ce possible ? ", mais après on s'amusait ensemble.

Mon éducation a pris un peu plus longtemps que prévu, parce que tu étais terriblement occupé, mais nous y avons travaillé ensemble. Je me souviens de ces nuits où je fouinais dans le lit et écoutais tes confidences et rêves secrets, et je croyais que la vie ne pourrait pas être plus parfaite.

Nous sommes allés pour de longues promenades et courses dans le parc, promenades de voiture, arrêts pour de la crème glacée (j'ai seulement eu le cornet parce que " la glace est mauvaise pour les chiens, " comme tu disais), et je faisais de longues siestes au soleil en attendant que tu rentres à la maison.


Progressivement, tu as commencé à passer plus de temps au travail et à te concentrer sur ta carrière, et plus de temps à chercher un compagnon humain. Je t'ai attendu patiemment, t'ai consolé après chaque déchirements de coeur et chaque déception, ne t'ai jamais réprimandé au sujet de mauvaises décisions, et me suis ébattu avec joie lors de tes retours au foyer.

Et puis tu es tombé amoureux. Elle, maintenant ta femme, n'est pas une "personne chien ", mais je l'ai accueillie dans notre maison, essayé de lui montrer de l'affection, et lui ai obéi. J'étais heureux parce que tu étais heureux.

Ensuite les bébés humains sont arrivés et j'ai partagé votre excitation. J'étais fasciné par leur couleur rose, leur odeur, et je voulais les pouponner aussi. Seulement vous vous êtes inquiétés que je puisse les blesser, et j'ai passé la plupart de mon temps banni dans une autre pièce ou dans une niche. Oh, comme je voulais les aimer, mais je suis devenu un "prisonnier de l'amour ".

Comme ils ont commencé à grandir, je suis devenu leur ami. Ils se sont accrochés à ma fourrure et se sont levés sur leurs jambes branlantes, ont poussé leurs doigts dans mes yeux, fouillé mes oreilles, et m'ont donné des baisers sur le nez. J'aimais tout d'eux et leurs caresses - parce que les tiennes étaient maintenant si peu fréquentes - et je les aurais défendus avec ma vie si besoin était.

J'allais dans leurs lits et écoutais leurs soucis et rêves secrets, et ensemble nous attendions le son de ta voiture dans l'allée. Il y eut un temps, quand les autres te demandaient si tu avais un chien, tu leur montrais une photo de moi dans ton portefeuille et tu leur racontais des histoires à mon propos. Ces dernières années tu répondais juste " oui " et changeais de sujet. Je suis passé du statut de " ton chien" à " seulement un chien, " et vous vous êtes offensés de chaque dépense pour moi.
Maintenant, vous avez une nouvelle occasion de carrière dans une autre ville, et vous allez déménager dans un appartement qui n'autorise pas d'animaux familiers. Tu as fait le bon choix pour ta " famille", mais il y eut un temps où j'étais ta seule famille.

J'étais excité par la promenade en voiture jusqu'à ce que nous arrivions au refuge pour animaux. Cela sentait les chiens et chats, la peur, le désespoir. Tu as rempli la paperasserie et as dit : " Je sais que vous trouverez une bonne maison pour elle." Ils ont haussé les épaules et vous ont jeté un regard attristé. Ils comprennent la réalité qui fait face à un chien entre deux âges, même un avec "des papiers." Tu as dà» forcer les doigts de ton fils pour les détacher de mon col et il a crié " Non, Papa ! S'il te plaà®t, ne les laisse pas prendre mon chien !" Et je me suis inquiété pour lui. Quelles leçons lui avez-vous apprises à l'instant au sujet de l'amitié et la loyauté, au sujet de l'amour et de la responsabilité, et au sujet du respect pour toute vie ? Tu m'as donné un " au revoir caresse" sur la tête, as évité mes yeux, et as refusé de prendre mon collier avec vous.

Après votre départ, les deux gentilles dames ont dit que vous saviez probablement au sujet de votre départ il y a de cela plusieurs mois et que vous n'aviez rien fait pour me trouver une autre bonne maison. Elles ont secoué la tête et ont dit : " Comment est-ce possible ?".

Ils sont aussi attentifs à nous ici dans le refuge que leurs programmes chargés le leur permettent. Ils nous nourrissent, bien sà»r, mais j'ai perdu l'appétit il y a plusieurs jours. Au début, chaque fois que quelqu'un passait près de ma cage, je me dépêchais en espérant que c'était toi, que tu avais changé d'avis, que c'était juste un mauvais rêve... ou j'espérais tout au moins que ça soit quelqu'un qui se soucie de moi et qui pourrait me sauver. Quand je me suis rendu compte que je ne pourrais pas rivaliser avec les autres chiots qui folâtraient pour attirer l'attention, je me suis retiré dans un coin de la cage et j'ai attendu.


J'ai entendu ses pas quand elle s'approchait de moi en fin de journée, et j'ai trottiné le long de l'allée jusqu'à une pièce séparée. Une pièce heureusement tranquille. Elle m'a placé sur la table et a frotté mes oreilles, et m'a dit de ne pas m'inquiéter. Mon coeur battait d'appréhension à ce qui était à venir, mais il y avait aussi un sentiment de soulagement. Le "prisonnier de l'amour" avait survécu à travers les jours. Comme c'est dans ma nature, je me suis plutôt inquiété pour elle. Le fardeau qu'elle porte pèse lourdement sur elle, et je le sais, de la même manière que je connaissais votre humeur chaque jour. Elle a placé une chaà®ne doucement autour de ma patte de devant et une larme a roulé sur sa joue.

J'ai léché sa main de la même façon que je te consolais il y a tant d'années. Elle a glissé l'aiguille hypodermique habilement dans ma veine. Quand j'ai senti la piqà»re et le liquide se répandre à travers mon corps, je me suis assoupie, l'ai examinée de mes gentils yeux et ai murmuré : " Comment as-tu pu ?". Peut-être parce qu'elle comprenait mon langage, elle a dit " je suis si désolée." Elle m'a étreint, et m'a expliqué précipitamment que c'était son travail de s'assurer que j'allais à une meilleure place où je ne serais pas ignoré ou abusé ou abandonné, où j'aurais à pourvoir moi-même à mes besoins, une place remplie d'amour et de lumière très différent de cet endroit. Et avec mes dernières forces, j'ai essayé de me transporter jusqu'à elle et lui expliquer avec un coup sourd de ma queue que mon " Comment as-tu pu ?" n'était pas dirigé contre elle. C'était à toi, Mon Maà®tre Bien-aimé, que je pensais.

Je penserai à toi et t'attendrai à jamais.

Puisse tout le monde dans ta vie continuer à te montrer autant de loyauté.

Note de l'auteur :

Si "Comment est-ce possible ?" a mis des larmes dans vos yeux en le lisant comme cela me l'a fait alors que je l'écrivais, c'est parce que c'est l'histoire de millions d'animaux familiers qui meurent chaque année dans des chenils français, américains et canadiens.

Tout le monde est bienvenu à distribuer cet essai dans un but non commercial, aussi longtemps qu'il est distribué correctement avec l'avis du copyright.

S'il vous plaà®t utilisez-le pour aider à l'éducation, sur vos websites, blogs, dans des bulletins d'informations, dans les refuges pour animaux et tableaux d'affichage du bureau du vétérinaire. Dites au public que la décision d'ajouter un animal familier à la famille est une importante décision pour la vie, que les animaux méritent notre amour et nos soins, que la recherche d'une autre maison appropriée pour votre animal est votre responsabilité et que toute vie est précieuse.

S'il vous plaà®t, faites votre part pour arrêter le meurtre d'animaux, et encouragez les campagnes pour prévenir que des animaux soient non désirés.

Publié : jeu. 13 oct. 2005 14:02
par 108
dur dur ton histoire, mais si réaliste! :(

Publié : jeu. 14 juin 2007 00:09
par Kermit
je remet ce topic à la lueur du jour, car dans pas longtemps, j'espere pouvoir aller chercher un chat dans un de ces refuges... Ma 1ere question va etre "ca te dérange les bruits de violon?" :lol: Bon, à mon avis j'aurai pas de réponses, mais c'est pas grave ...

Publié : jeu. 14 juin 2007 00:25
par Alcyd
Kermit a écrit :je remet ce topic à la lueur du jour, car dans pas longtemps, j'espere pouvoir aller chercher un chat dans un de ces refuges... Ma 1ere question va etre "ca te dérange les bruits de violon?" :lol:
Les chats, je sais pas trop.. Par contre, ma chienne a énormément de mal avec le violon, et le fait assez bruyamment savoir ! :wacko:

Publié : jeu. 14 juin 2007 00:27
par Kermit
j'ai des chats en ce moment (mais ils resteront chez mes parents) et pour le violon, ils disent trop rien! mais ils sont habitué depuis leur naissance ... Donc un chat adulte, qui a connu le refuge, je me demandais s'il pouvait bien s'habituer au bruit ... :huh:

Publié : jeu. 14 juin 2007 00:35
par Babs
si je puis me permettre, fais attention que le chat n'ait pas la leucose...les chats (ou chiens) dans les refuges ne sont pas forcément en très bon état...

Publié : jeu. 14 juin 2007 01:10
par yodeyma
c'est triste :-(

Publié : jeu. 14 juin 2007 01:24
par viaudrey
c'est triste :-(
moi mon ptit chat je l'ai acheté a la SPA j'ai fait une bonne action et j'en suis tréééééééééés contente il est adorable ce ptit matou :rolleyes:

Publié : jeu. 14 juin 2007 01:47
par luz
A mon avis il y a les chats mélomanes, et les autres;
quand je joue (en particulier dans les aigus), le mien me saute dessus!
Alors soit je joue comme une quiche et il deteste, soit je joue comme une déesse et ça met le matou dans état de transe mystique... :huh: ...
Le chat que j'avait avant celui-là détalait simplement comme un lapin dès que je sortais le violon...

:-(

plus sérieusement, j'ai l'impression qu'il y a certaines fréquences du violon que les chats ne supportent pas bien...

Publié : jeu. 14 juin 2007 03:37
par Lou
Il n'y a pas de loi...
Tu peux tomber sur un chat qui ne supportera même pas que tu sortes le violon de sa boîte, comme tu peux tomber sur un autre qui ne se réveillera même pas de sa sieste post-sieste!

Après, si tu as la chance d'avoir une 2e pièce, le matou pourra s'y réfugier ;)

Publié : jeu. 14 juin 2007 04:22
par tisseranne
Je n'ai toujours vu que des animaux qui aiment la musique, et surtout les chats...Image

Publié : jeu. 14 juin 2007 12:40
par Marie-Claire
Ayoye... Ca frappe ce texte. Ca fait réfléchir sur le choix d'en avoir un. C'est tellement triste d'entendre ou meme de voir (car j'ai des vidéos assez terrorisants) des animaux souffrir. Ici on ne parle que des chiens ou chats abandonnés... on ne parle pas encore des animaux 'industriels' qu'on mange comme un produit de consommation! (Si vous voulez les vidéos, ca me fera plaisir de vous les montrer.)

Publié : jeu. 14 juin 2007 15:33
par yodeyma
ouais envoie , sauf si on voit du sang :wacko:

Publié : jeu. 14 juin 2007 18:10
par Marmotte
Kermit a écrit :Ma 1ere question va être "ça te dérange les bruits de violon?" :lol: Bon, à mon avis j'aurai pas de réponses, mais c'est pas grave ...
Si ton chat ne te répond pas, c'est normal :tongue: , il sera trop occupé au début à essayer de se boucher les oreilles! :lol:

Quand j'ai commencé le violon, il y a deux ans, ma chatte (10 ans à l'époque) n'a pas vraiment apprécié.
Pourtant, elle ne bronchait pas pour le piano, la guitare...
La flûte la dérangeait un peu, mais elle s'éloignait nonchalamment, et revenait dès qu'on en avait terminé.

Pour le violon, au début, c'était presque une réaction allergique. Il faut dire que je "grinçais" pas mal, et n'importe qui se serait sauvé en courant. :lol:
Maintenant, elle reste à côté de moi, ou s'éloigne, selon sont humeur (et si elle a bien mangé ou non :rolleyes: ), mais elle ne cherche plus à fuir en vitesse.

Comme quoi, on s'habitue à tout
:tongue: :lol:

Publié : jeu. 14 juin 2007 20:57
par Psyshé
je crois que les chats n'aiment pas les instruments à forte sonorité, j'ai fait l'expérience avec mes deux chats : ils supportent la guitare, mais pas le violon, la flute et la cornemeuse (et, je pense, le cor, la trompette, les percussions, et autres...)
ils sont devenus fous, une s'est mise à faire des ronds dans la pièce en miaulant et en me regardant avec un regard de "chien battu".
voilà, alors est-ce que c'est la même chose pour tous, je ne sais pas ??!!!
:mellow:

"sieste post-sieste", c'est pas mal !!! et trèèèès vrai !! :lol: