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Je demande aux experts : à votre avis quelle est la tonalité la plus difficile à exécuter au violon ?

Peut-être do majeur, car pour la justesse, on n'a l'aide d'aucune corde ? ou fa majeur ?

Je ne suis pas un expert, mais Do majeur, je ne trouve pas ça dur. En effet, on a la résonnance qui aide pas mal quand même. Même chose pour Fa majeur. Sinon c'est vrai que la tonique sonne moins bien en effet, mais je pense que c'est une question d'habitude.

A moins que tu parles de Do# majeur ou Dob majeur. Là Effectivement, ça ne doit pas être simple vu qu'il n'y a que des notes altérées. Mais il ne doit pas y avoir beaucoup de morceaux dans de telles tonalités.

Pour moi, ce serait les gammes mineures harmoniques (je déteste les secondes augmentées)
avec beaucoup d'altérations...par exemple :
-sol diése min
-si b min.......

cécilius a écrit :Peut-être do majeur, car pour la justesse, on n'a l'aide d'aucune corde ? ou fa majeur ?

Personnellement, je penserais plutôt à des tonalités comme do mineur ou fa mineur... ou effectivement, il n'y a pas ou peu de cordes à vide en soutien.

Pourquoi tu ne mets pas tes année de pratique du violon?

Koko, tu es bien indiscret !

Sinon, n'importe quelle tonalité jouée avec le violon légèrement trop haut ou trop bas et ne pas pouvoir ajuster avant 15 minutes... Ca muscle le 4e doigt...

Prenez votre cahier de gammes Flesch, ouvrez-le au milieu. On tombe sur les gammes à six bémols ou cinq dièses, là, tout être humain normalement constitué se met obligatoirement à pleurer.

Je suis parfaitement d'accord avec Tilde
On a beau travailler ses gammes...pour avoir les tonalités "dans les doigts" il faut les jouer souvent...et le répertoire n'est pas très riche en morceaux avec 17 altérations à la clef !
Par conséquent...

Ha tiens, 5 #, c'est ce que j'ai dans la 2ème mélodie de Prokofiev, au milieu... avec en altérations accidentelles des si#, et mi# et des ré bécarre, sinon, c'est pas drôle...
Je confirme, c'est pas facile !
D'ailleurs, je ne fonctionne plus vraiment en pensant "tonalité", mais en pensant "intervalle" entre chaque notes...
Paradoxalement, je trouve plus facile de jouer les tonalités barbares dans les positions élevées qu'en 1ère ou en 3ème. Pour le coup, je fonctionne de façon plus réflexe par intervalles, sans me poser la question de savoir quelle note on joue réellement (ce qui n'est pas forcément une bonne chose, j'en conviens...)

Je suis parfaitement d'accord avec Tilde

Et tu me dis que je suis coquin...

Bande de vilains, vous vous moquez de moi ! snif !

Briel a écrit :D'ailleurs, je ne fonctionne plus vraiment en pensant "tonalité", mais en pensant "intervalle" entre chaque notes...

Je ne peux pas fonctionner comme cela au violon. Ecouter la justesse entre les intervalles, oui ; mais j'ai besoin aussi pour m'aider, de me raccrocher à la tonalité dans l'oreille ; pour moi ça m'aide beaucoup. Apparemment, ça n'est pas le cas pour les autres ?

Y a des moments où la tonalité euh... Ben justement si on prend Prokofiev, il a beau donner une tonalité de départ, elle reste pas très longtemps !
Dans ces cas-là, sans me raccrocher aux intervalles ( parce que si on se décale, petit à petit, ça peut devenir très... flou ! ), je joue au "Violon bien tempéré" c'est à dire que tout ce qui peut sonner en intervalle de quarte quinte ou octave avec une corde à vide solidifie la justesse, après, le reste, faut que ça sonne avec ce qui est déjà solide, donc c'est déjà plus simple...

Voilà, Cécilius : je parlais de ce cas précis (mes 5# avec plein d'altérations accidentelles) : la notion de tonalité n'a plus trop de sens...
Mais effectivement, même en faisant très attention aux intervalles, on a vite fait de se retrouver avec 1/4 de ton de décalage (voire 1/2 ton) sans comprendre comment...
Dans ce cas là, on se raccroche à la moindre corde à vide qui passe pas trop loin (unisson, octave, quarte...)

Je n'ai jamais joué ces tonalités au violon et, effectivement, votre approche me paraît très bien.