le-violon.org

J'ai eut aujourd'hui la visite assez d'un Luthier chef d'entreprise chinoise, la moindre chose que l'on puisse dire c'est que les chinois croient dans leur avenir dans la construction la vente et pour parler franchement la domination du marché de la musique.

M'expliquant que les luthiers américains que 700 luthiers américains sous traitaient leur réparation à son atelier en Chine pour des raisons de cout par exemple le changement d'un manche lui prend 6 heure se travail detablage recollage inclue facturé 100$ bois inclus.. et qu'il comptait proposer au conservatoire des instruments à 2500€ dont la qualité égale celle des luthiers contemporains vendant leur instrument 15 000€ et plus. Quant aux instruments chinois vendent en France (je parle de ceux vendue dans les 1000-1500€, pour il m'explique que l'on peu obtenir le même pour 25$ à Shanghai . Il s'agit du seul lutheir chinois qui sait faire sonner un violon acoustiquement et de même pour les archets exceptions faite de peut être (croit il) un ou deux , c'est le seul à savoir faire un archet acoustiquement sonore.
Il se propose également d'acheter toute nos vielles croutes françaises dont il offre généreusement 600 à 800€, sous réserve qu'elles soit de la bonne taille 35.5 à 35.8 avec un vernis de bonne qualité un très beau bois ... Ces instruments français qui sonnent mal et qu'il sera refaire sonner pour vendre sur le marche chinois voire même revendre en Europe..


Si le climats est potentiellement morose en Europe, en Chine ils en veulent et la perspective de prendre les euros aux petits européens motive !
Ce que je trouve sur réaliste dans l'histoire c'est qu'il vienne me(nous) voire en disant en substance tout ce que nous (les luthiers) vendez c'est de la merde qui sonne mal vendue 3 fois trop chère, que nous ne savons pas régler les violons. Il se propose faire votre travail à votre place pour 10 fois moins chère, et beaucoup beaucoup mieux! Voire même ne nous revendre nos violons..

à oui aussi pouvez vous me donner des coordonnées de prof et de conservatoire car je vais aussi vendre mes violons en direct, j'ai mon cousin à Paris qui va faire le VRP, et aussi pouvez vous me trouver un petit jeune sans trop d'expérience que je puisse ne pas payer grand chose pour assure le service après vente. (ce n'est pas une blague)


J'aime beaucoup la chine, la culture chinoise et les chinois. Mais pour le Business ce n'est pas la peine ils se foutent de la gueule du monde et prennent les occidentaux pour des cons.

Whaou, il est agressif le commercial chinois là !
J'ai l'impression qu'il ont envoyé un commercial "généraliste" qui n'a pas de connaissance approfondie du monde de la lutherie.
Un vrai luthier (même chinois) ne se serait, à mon avis pas permis une telle condescendance.

Et pourtant non il s'agit d'un vrai luthier, formé en Europe avec une parfaite maitrise de l'anglais (ce qui est rare) qui a vécu en Angleterre, au Etat Unis, à Crémone et en Roumanie (pour des raisons professionnelles (étude du marché: regarder comment sont les marchés quel sont les acteurs, quel type de produit se vendent et essayer de se positionner au mieux :
Par exemple aux US le violon qu'il propose de vendre 2500€ en France il le propose aux us dans les 4000 - 6000$. )
Ultimement ce n'est pas ses violons qu'il proposait de vendre mes les violons fait par ses luthiers (qui sont d'après lui mieux que les siens)

Alors pourquoi est il venue me voire ? Si parfois j'ai des visites inopportunes de directeurs d'usines chinoises là ce n'était pas du tout le cas.

Il y a trois semaines de cela lors de sa visite officielle à Paris le secrétaire général de l'organisation du comité du Peace Tour chinois, Il c'est présenté comme un luthier formé par Sacconi il m'a demandé si je serai intéressé par prendre de ses violons en dépôts, tout en se renseignant aussi pour acheter des "petits" violons Français ancien.. Appréciant le travail de Sacconi J'étais curieux , et d'un naturel bienveillant vis avis des chinois j'ai accepté de voire ses violons et nous avons convenu qu'il en ferai parvenir un ou deux à une de ses connaissances en France.
Arrive aujourd'hui"hui (peut être une mauvaise compréhension dans la traduction .. mais entre l'anglais que je maitrise et mon épouse qui a une licence de chinois j'en doute).
En fait ce n'est plus le secrétaire général .. En fait c'est un "autre" luthier qui se présente à sa place plus rien à voir avec Sacconi ou un service entre Luthier, mais tout avoir promotion et plan de bataille pour conquérir le marché français.

J'aurai due les mettre à la porte , mais ce n'est pas mon genre alors je lui ai laissé expliquer pendant une heure et demi au combien les luthiers américains, français et même chinois n'avaient rigoureusement aucune idée comment faire sonner un violon (ou construire un archet), alors que lui avait tout compris.

J'aurai due les mettre à la porte , mais ce n'est pas mon style alors je lui ai laissé expliquer pendant une heure et demi au combien les luthiers américains, français et même chinois n'avaient rigoureusement aucune idée comment faire sonner un violon (ou construire un archet), alors que lui avait tout compris.

Si ça t'intéresse, je donne des cours de la célèbre méthode taïwanaise Mal- khi- Chay, ou "Comment virer vite-fait-bien-fait les importuns". J'ai été le chéla du grand-Maître Khu Dbul...

Ou la celebre methode de Chuck Norris le Khu Dlatt

Grande bataille entre la culture de masse et la tradition. Les deux sont légitimes, il n'y a pas d'esprit de conquête de l'une sur l'autre qui tienne.

Vous saviez que 50% de notre patrimoine génétique est issu des gènes des virus ? Nous sommes à moitié parasites... Faites votre choix, les jeux sont faits !

Je ne parle pas de la culture chinoise mais de leur façon de faire du commerce et leur impérialisme économique.

Quand je parle de culture de masse, je pense en fait à l'instinct grégaire où la volonté d'uniformisation se réalise par tous les moyens, y compris les moins élaborés, comme les violons chinois. Je ne pousse pas plus loin, tu es plus au courant sur les questions chinoises.

Les violons chinois...Sujet ô combien polémique ! Dès qu'on dit "violon chinois", les "gens issus de la communauté du violon" * se jappent au nez !

* : Tiens, il faut que je le retienne, celle-là !

Tiens, t'es bienn phu, toi !

IFred a écrit :J'ai eut aujourd'hui la visite assez d'un Luthier chef d'entreprise chinoise, la moindre chose que l'on puisse dire c'est que les chinois croient dans leur avenir dans la construction la vente et pour parler franchement la domination du marché de la musique.

M'expliquant que les luthiers américains que 700 luthiers américains sous traitaient leur réparation à son atelier en Chine pour des raisons de cout par exemple le changement d'un manche lui prend 6 heure se travail detablage recollage inclue facturé 100$ bois inclus.. et qu'il comptait proposer au conservatoire des instruments à 2500€ dont la qualité égale celle des luthiers contemporains vendant leur instrument 15 000€ et plus. Quant aux instruments chinois vendent en France (je parle de ceux vendue dans les 1000-1500€, pour il m'explique que l'on peu obtenir le même pour 25$ à Shanghai . Il s'agit du seul lutheir chinois qui sait faire sonner un violon acoustiquement et de même pour les archets exceptions faite de peut être (croit il) un ou deux , c'est le seul à savoir faire un archet acoustiquement sonore.
Il se propose également d'acheter toute nos vielles croutes françaises dont il offre généreusement 600 à 800€, sous réserve qu'elles soit de la bonne taille 35.5 à 35.8 avec un vernis de bonne qualité un très beau bois ... Ces instruments français qui sonnent mal et qu'il sera refaire sonner pour vendre sur le marche chinois voire même revendre en Europe..


Si le climats est potentiellement morose en Europe, en Chine ils en veulent et la perspective de prendre les euros aux petits européens motive !
Ce que je trouve sur réaliste dans l'histoire c'est qu'il vienne me(nous) voire en disant en substance tout ce que nous (les luthiers) vendez c'est de la merde qui sonne mal vendue 3 fois trop chère, que nous ne savons pas régler les violons. Il se propose faire votre travail à votre place pour 10 fois moins chère, et beaucoup beaucoup mieux! Voire même ne nous revendre nos violons..

à oui aussi pouvez vous me donner des coordonnées de prof et de conservatoire car je vais aussi vendre mes violons en direct, j'ai mon cousin à Paris qui va faire le VRP, et aussi pouvez vous me trouver un petit jeune sans trop d'expérience que je puisse ne pas payer grand chose pour assure le service après vente. (ce n'est pas une blague)


J'aime beaucoup la chine, la culture chinoise et les chinois. Mais pour le Business ce n'est pas la peine ils se foutent de la gueule du monde et prennent les occidentaux pour des cons.

Rappelons le contexte et les faits :

- à l'heure de la mondialisation nous consommons tous les jours des produits MADE IN

CHINA

- les chinois ont toujours été et sont de redoutables commerçants

- on retrouve actuellement les scènes d'antan de Mirecourt, où certains paysans

chinois se reconvertissent à la lutherie pour gagner leur pain

- certains luthiers français font du commerce en Chine ( le marché est énorme)

- l'attitude "méprisante" de certains vendeurs chinois peut aussi exister chez des

luthiers français et/ou musiciens à leur égard

- certains luthiers chinois ont été formés en Europe dont la France


- il serait intéressant de vérifier la qualité et la sonorité des violons qu'il propose

- d'où proviennent leurs bois ?


Luigi Tarisio

luigi: certains luthiers français font du commerce en Chine ( le marché est énorme)
A voir comment mes copains galèrent pour s'y implanter, je dirais marché énorme, implantation minuscule: nous leur vendons du haut de gamme, de l'expertise, un peu de bois....peanuts au regard de ce qu'ils nous vendent.
Luigi: - certains luthiers chinois ont été formés en Europe dont la France
Oui, une forte implantation d'élèves dans les écoles de Cremone et Newark, depuis 7ou 8 ans, en France c'est bien plus timide. Ca ne les empêche pas de vendre du Nanar jetable
luigi:d'où proviennent leurs bois ?
Je ne peux généraliser, mais je peux en dire...
Aujourd'hui 97% de l'ébène malgache arrive en Chine, dont une partie, avérée et illégale, en provenance du parc naturel du Masoala (cf travaux de l'association du zoo de Zürich et du petit-fils du maréchal Von Bismarck)
Plusieurs de mes fournisseurs de bois (que je pourrais citer) affirment qu'un certificat de provenance de bois ne vaut plus rien depuis l'arrivée des chinois dans le négoce du bois.
Allez, j'arrête là, ça gonfle !

Quel est l'intérêt de se fournir en ébène sur un parc naturel?
L'ébène étant produit à partir d'une maladie arboricole que l'on a appris (de source d'un ancien ami ébèniste) à maîtriser, ils pourraient très bien l'acquérir de manière licite.
A moins qu'il s'agisse réellement de "braconnage" arboricole leur permettant de réduire les coûts d'import.
Qu'en est-il de l'épicéa et de l'érable?

Avez-vous pu visiter leurs ateliers?

De telles visites ont été faites pour le cas des ateliers fabriquant des guitares et des basses. Voici ce que l'on ma rapporté:
Dans une même usine, se côtoient de la production de qualité, et des pelles. La production est très sectorisée et spécialisée par éléments (des personnes ne font que des touches, d'autres ne font que des défonces pour micros, d'autres que de la soudure, etc...). C'est du taylorisme à grande échelle.

Certains fabricants européens ou américains font parvenir leurs stocks de bois là bas pour la conception. Le coût du transport et de la main d’œuvre, en fonction de la quantité produite, leur revient moins cher que de tout faire sur place par des artisans, ouvrier, techniciens européens ou américains.

Le contrôle qualité et le temps passé sur chaque pièce dépend de la qualité de production demandée par le commanditaire.
La plupart du temps, les guitares sont testées en terme de fonctionnement, et non de qualité de son ou de confort de jeu.
L'objectif est l'inondation du marché international. Ils veulent fourguer des instruments comme ils fourguent des t-shirt.

Essentiellement, le maître mot est "productivité".
Pour les commanditaires, c'est "rentabilité".

Ce qui est rapporté est surtout des conditions de travail que l'on considère ici comme inhumaines, et d'autres réellement inhumaines (aucune protection contre les engins de coupe et de découpe, contre les vernis et sciures de bois - certaines essences de bois sont très toxiques -, etc .

Qu'en est-il pour les atelier violon là-bas?

buxus a écrit :luigi: certains luthiers français font du commerce en Chine ( le marché est énorme)
A voir comment mes copains galèrent pour s'y implanter, je dirais marché énorme, implantation minuscule: nous leur vendons du haut de gamme, de l'expertise, un peu de bois....peanuts au regard de ce qu'ils nous vendent.
Luigi: - certains luthiers chinois ont été formés en Europe dont la France
Oui, une forte implantation d'élèves dans les écoles de Cremone et Newark, depuis 7ou 8 ans, en France c'est bien plus timide. Ca ne les empêche pas de vendre du Nanar jetable
luigi:d'où proviennent leurs bois ?
Je ne peux généraliser, mais je peux en dire...
Aujourd'hui 97% de l'ébène malgache arrive en Chine, dont une partie, avérée et illégale, en provenance du parc naturel du Masoala (cf travaux de l'association du zoo de Zürich et du petit-fils du maréchal Von Bismarck)
Plusieurs de mes fournisseurs de bois (que je pourrais citer) affirment qu'un certificat de provenance de bois ne vaut plus rien depuis l'arrivée des chinois dans le négoce du bois.
Allez, j'arrête là, ça gonfle !

Je crois qu'ils raflent aussi le Pernambouc

Qu'en est-il de l'épicéa et de l'érable ?

Ci-joint un témoignage des chinese farmers ( comme à Mirecourt autrefois)

http://www.youtube.com/watch?v=gSmhnigQJXE

Luigi

Negens a écrit :Quel est l'intérêt de se fournir en ébène sur un parc naturel?
L'ébène étant produit à partir d'une maladie arboricole que l'on a appris (de source d'un ancien ami ébèniste) à maîtriser, ils pourraient très bien l'acquérir de manière licite.
A moins qu'il s'agisse réellement de "braconnage" arboricole leur permettant de réduire les coûts d'import.
Qu'en est-il de l'épicéa et de l'érable?

Avez-vous pu visiter leurs ateliers?

De telles visites ont été faites pour le cas des ateliers fabriquant des guitares et des basses. Voici ce que l'on ma rapporté:
Dans une même usine, se côtoient de la production de qualité, et des pelles. La production est très sectorisée et spécialisée par éléments (des personnes ne font que des touches, d'autres ne font que des défonces pour micros, d'autres que de la soudure, etc...). C'est du taylorisme à grande échelle.

Certains fabricants européens ou américains font parvenir leurs stocks de bois là bas pour la conception. Le coût du transport et de la main d’œuvre, en fonction de la quantité produite, leur revient moins cher que de tout faire sur place par des artisans, ouvrier, techniciens européens ou américains.

Le contrôle qualité et le temps passé sur chaque pièce dépend de la qualité de production demandée par le commanditaire.
La plupart du temps, les guitares sont testées en terme de fonctionnement, et non de qualité de son ou de confort de jeu.
L'objectif est l'inondation du marché international. Ils veulent fourguer des instruments comme ils fourguent des t-shirt.

Essentiellement, le maître mot est "productivité".
Pour les commanditaires, c'est "rentabilité".

Ce qui est rapporté est surtout des conditions de travail que l'on considère ici comme inhumaines, et d'autres réellement inhumaines (aucune protection contre les engins de coupe et de découpe, contre les vernis et sciures de bois - certaines essences de bois sont très toxiques -, etc .

Qu'en est-il pour les atelier violon là-bas?

Ce Taylorisme a existé autrefois à Mirecourt

Luigi