le-violon.org

Bonjour à tous,
J'apprends depuis deux ans le violon.
Des hauts, des bas... comme tout le monde.
Aujourd'hui je suis confronté à un petit problème.
La main gauche semble à peu près en place sur la 1ère et la 3ème position.
J'entends par là que je joue plutôt juste sans que ce soit bien sûr parfait.
Du coup, moins obnubilé par ma main gauche, je remarque très nettement que mes problèmes de son viennent aujourd'hui essentiellement de la main droite.
Je ne dirai pas que je découvre le phénomène, mais je trouve que ça prend une proportion inacceptable
Alors voilà, existe-il des exercices ou un recueil d'exercices destinés spécialement à cette main droite un peu volage ?
Merci et bon plaisir

C'est normal qu'il y ait un décalage entre main droite et main gauche, l'archet c'est ce qu'il y a de plus délicat !!
Moi je dis, Sevcik, y'a que ça de vrai !!
Mais après, faut voir, tu as un prof ? Parce qu'on ne peut pas se rendre compte de ton niveau comme ça, tu vois, et puis en essayant de corriger tes problèmes tout seul, tu peux vite faire des bêtises, surtout si ça ne fait pas longtemps que tu fais du violon ...

L'opus 2 de Sevcik, effectivement, pour la main droite, c'est un bon investissement.

Je ne sais pas si ça va te rassurer, mais je peux te garantir que ta prise de conscience est normale.
On se focalise d'abord sur les doigtés, sur la main gauche, parce que c'est le plus perturbant quand ce n'est pas en place.
Après, on se rend compte qu'au niveau de la sonorité, la justesse ne fait pas tout.
Comme le dit Gourmande, si tu as un prof, ou quelqu'un de niveau avancé qui peut écouter régulièrement, n'hésite pas à lui faire part de tes doutes sur la technique de la main droite : on n'entend pas la même chose quand on a l'oreille collée sur le violon ou quand on en est plus loin.
De façon générale, je dirais que le maître mot, pour le bras droit comme pour la main gauche, c'est la décontraction.
Si on est trop crispé, impossible de faire quoi que ce soit de joli.
Mais le travail de la main droite, c'est le travail de toute une vie !

Merci pour vos réponses dont je pressentais la teneur
Je note le Sevcik op 2.
Je n'étais pas forcément inquiet mais vous entendre réconforte.
J'ai pris l'option prof dès le début conscient des risques à apprendre seul.
Mais je vis actuellement à Casablanca et les profs sont comment dire... plutôt autodidactes.
Je ne remets nullement en cause leur qualité de jeu, mais plutôt leur pédagogie.
Et je trouve par exemple que mon prof ne me corrige pas assez sur mes positions malgré mes demandes. D'où mon petit message.
A propos de pédagogie, mon prof me fait travailler plein de morceaux nouveaux en permanence.
Je n'ai pas le temps de finir correctement un morceau qu'il passe à un autre.
Est-ce souhaitable ?
Perso je trouve ça plutôt agréable car je n'ai pas le temps de m'ennuyer, mais par moment je trouve cela un peu expéditif...

Quand j'ai commencé le violon, j'avais une méthode de Léopold Auer exclusivement sur cordes à vide, qui faisait travailler à fond la main droite avec rythmes, coups d'archet, modes de jeu ... J'ai pu faire des gros progrès !

J'ai commencé également avec la même méthode, mais seule.
C'est une méthode qui rentre dans les choses à fond. J'ai eu l'occasion de consulter les 8 volumes (le dernier étant pour les virtuoses). Je ne pense pas que ça existe toujours, mais j'ai supposé qu'il y a eu un lien avec le professeur de Laurent Korcia enfant, car les livres dataient de cette époque, dans la ville où il était.
Il y a beaucoup d'exercices à faire, encore plus que les Sevcik. Cependant, je pense que cette méthode, pour l'ensemble des volumes, est destinée à former des virtuoses et n'est pas adaptée pour des violonistes amateurs. Seul le premier volume est utilisable pour ces derniers. Pour les autres volumes, il faut un professeur compétent qui sélectionne les exercices à faire, car pour tout faire, il faut énormément de temps, avec en plus la tendinite qui nous guette

Sans parler des voisins !

Les cahiers d'exercices, c'est une chose, la manière de le travailler, c'en est une autre.

Si ça sonne mal, il y a quelques fondamentaux:

-l'écoute. La plupart du temps, on se focalise sur les mains (surtout la gauche) et l'on écoute pas vraiment. L'écoute est la première chose. J'ai souvent vu des choses s'améliorer, juste en incitant le/la violoniste à écouter réellement ce qu'il/elle fait

-Les paramètres de la sonorité:
1) les incontournables: l'archet perpendiculaire, le soutien par en-dessous (épaule, main gauche)
2) la répartition, le dosage entre poids, vitesse et proximité du chevalet.

Avant de travailler, il faut identifier ce qu'il faut changer, concrètement. Ou apprendre à le faire, progressivement.

renaud a écrit :Si ça sonne mal, il y a quelques fondamentaux:

-l'écoute. La plupart du temps, on se focalise sur les mains (surtout la gauche) et l'on écoute pas vraiment. L'écoute est la première chose. J'ai souvent vu des choses s'améliorer, juste en incitant le/la violoniste à écouter réellement ce qu'il/elle fait

-Les paramètres de la sonorité:
1) les incontournables: l'archet perpendiculaire, le soutien par en-dessous (épaule, main gauche)
2) la répartition, le dosage entre poids, vitesse et proximité du chevalet.

Avant de travailler, il faut identifier ce qu'il faut changer, concrètement. Ou apprendre à le faire, progressivement.

C'est tellement vrai tout ça, que ça mériterait d'être dans le coin des professeurs. J'ajouterais que, s'enregistrer aide à s'écouter, c'est fou ce que l'on peut découvrir...
J'ai découvert tout cela dans une morceau dans lequel je galère, et pour lequel il y a d'autres problèmes que la sonorité.

Ah oui oui... j'ai fait ça aussi... m'enregistrer... fichtre !!! Quelle déception !
Mais paradoxalement ça m'a motivé pour travailler encore plus.

Bien, je vous remercie pour ces messages et le plan d'action sera donc le suivant :

1-insister auprès de mon professeur sur ce problème identifié afin de savoir ce qu'il me faut corriger
2-faire venir à Casablanca par l'aéropostale le premier volume de Léopold Auer pour systématiser

Et pour finir je vais vous avouer un truc tout bête, je pars 6 jours en randonnée itinérante dans l'Atlas la semaine prochaine et je ne veux pas emmener mon violon (randonnée "roots" je précise). Et ben je panique, depuis mes débuts il y a 2 ans je ne suis jamais resté plus de 2 jours sans toucher mon violon... c'est ballot non ?