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Parfois, au détour d'une enchère, on peut mettre la main sur quelques raretés... ou autres "bêbêtes" à cordes frottées qui sortent du registre habituel de notre quotidien de petit luthier bien "amateur"... (Le "Vieux Paris 1740" n'est là que pour comparer les tailles...)







Instrument allemand vers 1850-60 d'après la construction, intérieur très soigné. Très rare assurément, (4 + 4 cordes) sans doute un instrument unique fait à la demande d'un violoniste désirant retrouver la douceur et le son particulier des cordes harmoniques. Aucun dégât majeur ni fractures, vernis très sale et gros travail de démontage et remontage...

Des avis...?

Elle est magnifique !

Après analyse des instruments au MIM à Bruxelles, ce vénérable objet pourrait bien être daté vers 1750... et sortir des ateliers Salomon à Paris ou à Reims. Le paradoxe, c'est que le violon ex-baroqueux qui lui tient compagnie est également sorti des ateliers Salomon... Le monde est bien petit...
Si certains d'entre vous auraient des avis pour ou contre, ils sont les bienvenus, une viole d'amour à 4 cordes + 4 cordes harmoniques semble une exception unique...

Quoiqu'il en soit, elle sera restaurée dans les règles et, remise en état de jeu, sera soit montée en alto baroque, soit avec la scordatura qui lui sierra le mieux...

Ou transformer ca en hardanger (meme si sa serait donner de la confiture aux cochons...)

Le Hardanger (ou hardingfele http://www.mim.be/fr/hardingfele?from_i_m=1) a sa vie propre et n'est jamais qu'un "bête" violon au manche rallongé, décoré à l'extrême de motifs sataniques, cabalistiques ou mystiques, affublé en outre de 4 cordes (pas trop) sympathiques et qui ne sert qu'à nous agresser les oreilles au son de nombre de ritournelles folkloriques et "bourrées" locales...
Non décidément, je ne peux me résoudre, quoique j'apprécie assez le cochon sauvage cuit aux airelles , à transformer ce noble instrument de 250 printemps qui fit pleurer d'émotions tant de jeunes vierges (pas trop) effarouchées et tomber tant de dames (replettes) en pamoisson... en vulgaire et banal instrument de danse de rues ou autre fantaisie locale et alcoolisée...

Superbe instrument ! Je te souhaite plein de succès dans la recherche de ses origines. Ca doit être super intéressant à mener.
C'est indiscret de te demander combien tu l'as payé ?

Sinon, c'est une impression ou bien ton vieux Paris est complètement dissymétrique ? Ca fait bizarre...

Jicemac a écrit :Après analyse des instruments au MIM à Bruxelles, ce vénérable objet pourrait bien être daté vers 1750... et sortir des ateliers Salomon à Paris ou à Reims. Le paradoxe, c'est que le violon ex-baroqueux qui lui tient compagnie est également sorti des ateliers Salomon... Le monde est bien petit...
Si certains d'entre vous auraient des avis pour ou contre, ils sont les bienvenus, une viole d'amour à 4 cordes + 4 cordes harmoniques semble une exception unique...

Stop ! 1750, it is not possible at all, mon ami. Déjà, tu nous annonces fin 19ème, bon passe. Mais un bois taché comme ça, j'entends les ondes marquées par le vernis qui a "taché" le bois, terme professionnel non péjoratif, c'est en général déjà plutôt au début du 20ème.
Je ne sais plus qui me disait que c'était une tradition en Allemagne au 19éme et au 20ème de faire une viole d'amour comme pièce maîtresse de fin d'apprentissage. Celle-ci est belle. Mais unique, c'est bien là le problème.
Et le violon de l'atelier de Salomon... je suis habitué à des modèles plus arrondis ( en tout cas pas de plats sous les coins), des FF plus élégantes et moins grosses et un vernis moins orangé pour un violon de Paris.
Belle acquisition.