cécilius a écrit :mamyfly a écrit :Mais alors, Cecilius quand vas-tu t'autoriser à intégrer un orchestre ? Et comment vas-tu faire pour supporter les imperfections des collègues ?Ce que tu vise là ressemble plus à un orchestre professionnel .
Je vise le 3e cycle, maintenant, si je n'y arrive pas, je reverrai à la baisse.
Le problème, c'est que tu risques de vivre cela comme un échec personnel, et du coup, tu n'abordera pas cet expérience sous de bons auspices.
Je pense que si l'on est accaparé par ses difficultés à réaliser ce qui est demandé, on a beaucoup plus de difficultés à faire autre chose.
Je ne suis pas d'accord avec ça. Combien de fois il m'est arrivé, lors de premières lectures à l'orchestre de ne jouer que la première note de chaque mesure sur certains traits rapides. Puis de jouer la première note de chaque temps à la fin de la répétition... Techniquement, sans avoir travaillé, je n'étais pas capable de jouer le passage au tempo, mais en acceptant de ne placer que quelques notes, je me forçais à écouter l'ensemble, pour comprendre comment notre voix tombait par rapport au reste... C'est mieux que le voisin de pupitre qui sait jouer son trait, mais qui est incapable de suivre la battue du chef d'orchestre...
Oui, car attention, même dans un très bon orchestre (surtout dans les bons orchestre en fait), tu n'auras pas forcément la partition avant la première répétition... Alors comment feras-tu ? Sècheras tu cette répétition pour arriver en maîtrisant déjà parfaitement le morceaux ?
De plus, il y a des difficultés techniques qui sont fréquentes en orchestre, et qu'on voit rarement sur des morceaux de solistes (je pense par exemple aux passages en trémolo, aux passages entiers en contre-temps, aux endroits où on a 18 mesures à compter - encore, en tant que violoniste, on n'est pas trop mal servis, pour ce dernier point). Pour ces techniques, les études ou autres exercices ne seront jamais aussi efficaces que l'immersion dans un orchestre...
Donc attendons encore un peu pour les belles émotions
Je trouve cela dommage d'aborder la pratique musicale sous cet angle. Ce sont aussi ces émotions qui te font progresser : une pratique de haut niveau du violon ne demande pas seulement une technique impeccable (j'allais dire "une mécanique"), mais aussi une mise en avant des sentiments (la musicalité). Cet cette mise en avant ne se fait pas de la même façon quand on est soliste que quand on est au sein d'un pupitre.
La pratique de la musique semble pour toi un chemin de croix, où il faut souffrir et faire pénitence avant de profiter d'hypothétiques futures joies. C'est un peu triste, non ?
(désolée pour Carine, dont le sujet a pas mal dévié, du coup...)