Disons que mon prof est spécial...
Il n'a pas, ll me semble, d'inhibition pour dire ce qu'il pense.
Il m'a suivi pendant un an comme tant d'autres élèves et m'a sans doute catégorisé, d'après son expérience, dans la section "voudrait jouer du violon mais s'y prend trop tard". Il m'a avoué n'avoir jamais eu d'élève comme moi (ce qui est positif, je pense, mais qui montre bien qu'il se base sur son expérience).
Il m'a un jour dit avoir eu un autre élève dans mon genre : un type d'âge moyen qui a fait un peu de guitare dans son coin étant ado (moi, c'était surtout le banjo ténor), qui a arrêté à 20 ans, puis qui s'est dit, à la quarantaine, "tiens, je prendrais bien des cours !".
Il m'a expliqué que cet élève avait arrêté après quelques années en ayant atteint un assez bon niveau (dixit le prof).
Je crois que lui, son truc, c'est les jeunes enfants, pas trop contestataires, avec une bonne oreille et de grandes facultés d'apprentissage.
C'est vrai que j'ai souvent senti la moutarde me monter au nez, mais j'ai toujours rongé mon frein sous ses remarques.
Sinon, c'est un brave homme très gentil. Cassant parce que maladroit, mais très gentil. Il a beaucoup d'humour mais ses réflexions sont crues et démotivantes.
Petit florilège ?
(1ère leçon, septembre 2011)
- Je vous préviens : si vous voulez apprendre le folk, ne comptez pas sur moi.
(vers décembre 2011)
- C'est bien. Vous jouez un morceau de 3è année en n'étant qu'en 1ière. C'est bien. Mais ... 'faudrait apprendre à le jouer sans fautes.
(mai 2012)
- J'avais des places pour voir le concours Reine Elisabeth mais je vous ai oublié
- Oui. Il sonne bien votre violon. Mais il n'est pas beau. (avis sur un violon reçu en prêt)
- Pfouuu je n'aime pas, ça. (avis sur un nouvel archet en carbone de 150 €)
- Acheter un vieux violon, c'est comme acheter un vieux cheval. (je lui ai demandé s'il fallait regarder les dents !)