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Questions ( dont je n'ai pas la réponse après des recherches infructueuses) :

1- qui a inventé la couloir noir du chanfrein ( volute, coins) ?

2- avec quoi colore-t-on ?

3- pourquoi n'avoir pas choisi un "noir indélibile " ? ( souvent effacé avec le temps)



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Merci d'avance

Luigi

Stradivari à partir de 1688.
Je n'ai pas vu d'instrument antérieur à cette date ayant cette caractéristique.

Merci Jepadçon ( je pensais que c'était bien après)



J'ai que Del Gesu colorait les coins et pas Strad..est-ce vrai ?

Luigi

Oui. La tranche des éclisses au coin.

Merci...

Donc Strad : le chanfrein de la volute

Del Gesu : la tranche des éclisses à leur jonction aux coins


Je me posais la question suivante : c'était vraiment pour embellir ou aussi masquer quelques

"imperfections" ?

Luigi

Avatar, tu voulais dire que le Del Gesu 1733 ( Kreisler) avait le bord des ouïes, aussi teinté en noir ?



Luigi

NB: c'est un peu comme du "mascara" ...une coquetterie qui lorsqu'elle coule, révèle le vrai visage

Luigi, je doute beaucoup que ce soit pour masquer des défauts. Au contraire, même : le noir va les souligner encore plus, notamment le moindre écart dans la largeur du chanfrein ou dans son angle par rapport aux faces. Essaie de chanfreiner une volute et tu comprendras vite que c'est plus délicat qu'il n'y paraît, on a vite fait d'aller un peu trop loin ou de changer l'inclinaison de sa main, c'est bien plus difficile que sur une arête droite parce que les courbes brouillent un peu les repères si on n'y prend pas garde. Tout ça apparaît moins avec un vernis uniforme.

Certains auteurs semblent dire qu'au début de sa carrière, Strad (dont on ne sait toujours pas avec certitude où il a été formé) a voulu épater la galerie et impressionner les concurrents (notamment les Amati, pour ne pas les nommer) en sculptant ses volutes dans des bois très ondés et difficiles à travailler, alors que beaucoup de gens préfèraient des bois plus simples. Peut-être que ce chanfrein noir, outre ses vertus esthétiques qu'on aime ou pas, procédait d'une motivation similaire...

Merci pour l'explication...

L'application du noir sur le chanfrein est probablement aussi délicate...( si ça bave, c'est pas beau )

Luigi

Outre les luthiers français du XIX°,les italiens modernes ont fait ça aussi : Giiseppe Castagnino , Chiavari, 1932




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Joli, penses-tu que le "noir" a été mis avant le vernis...auquel cas, il tiendrait plus longtemps ?


Luigi