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Publié : dim. 12 mars 2006 13:46
par Aeloris
Quel pensez-vous de la place de la triche au violon ? Au XXIeme siècle? apprendre que certains violonistes améliorent leur son grâce à la technologie ne serait pas étonnant. On peut se poser la question quand on entends la qualité du son de certains jeunots, souvent égale ou supérieure à celui de virtuoses plus agés. Mais les génies précoces, ça existe...
J'ai lu pas mal de choses comme quoi Hilary Hahn tricherait, par exemple. En même temps, j'adore le son d'Hilary Hahn, et c'est assez embêtant de se poser ce genre de question.
Alors, qu'en pensez-vous ?
Publié : dim. 12 mars 2006 14:22
par Belisama
De quel triche veux tu parler ?
Quand j'entends triche instrumental moi c'est avant tout de l'aide.
Par exemple pour le petite mains qui jouent de l'alto et donc certain équart de doigts sont assez dur.
Généralement ils "trichent" en faisant un mini démancher très rapidement.
C'est le seul triche que je vois, si ce n'est pas ça développe un peu plus.
Publié : dim. 12 mars 2006 14:27
par Aeloris
Je me suis mal exprimé.
Je parle de la qualité exceptionelle des interprétations de jeunes violonnistes quand on écoute sur cd, et entend pas triche des améliorations que l'on apporte discrètement au son lors de l'enregistrement, avec la technologie (ordinateurs et autres...)
Publié : dim. 12 mars 2006 14:45
par Playskool
Ca existe sà»rement, tout comme certains chanteurs dont les voix sont retouchées. Après, si ça leur fait plaisir, tant mieux pour eux, mais y'a pas de quoi être fier...
Publié : dim. 12 mars 2006 15:21
par ancalagorn27
En même temps, il faut se demander ce que l'on recherche :
-un virtuose, capable d'une interprétation sans failles, avec un son magnifique, une technique unique, tout en sachant qu'on en aura un tous les douze siècles.
- la meilleure interprétation possible d'une oeuvre, si nécessaire en l'obtenant par des améliorations lors du mixage.
L'artiste, ou la musique?
Après c'est certains, si on nous vend non pas une magnifique interprétation, mais un virtuose de génie, dans ce cas non à la triche.
Autrement, tant mieux. Parce que la technologie permet peut être à certaines personnes, qui ont des idées originales et intéressantes sur l'éxécution d'une oeuvre, de les réaliser, même si elles ne possèdent pas la technique nécessaire.
Publié : dim. 12 mars 2006 15:35
par Anthurium
Ouais,mais qu'on vienne pas te vendre ça à un prix hallucinant avec un splendide abattage de pub te vantant le petit dernier sortit de la cuisse de Jupiter
(Puis juste une question,ça existe toujours les artistes qui ne font pas de disques truffés de retouches?)
Moi je préfère entendre les ratages qui donnent une dimension humaine à l'interprétation,qu'un truc parfait aseptisé.
Bon le mieux reste le concert où tu vois vois directement ce que vaut l'artiste dans son environnement naturel.

Publié : dim. 12 mars 2006 18:32
par Pépère
Il ne faut pas tomber dans "l'adulation des virtuoses".
Le musicien partage sa musique. Pas sa technique.
Même si effectivement, selon l'endroit (l'opéra ou le pub) on cherchera pas la même chose...
Publié : lun. 13 mars 2006 20:22
par Adrien
Bon c'est vrai que Aeloris et moi on se disait que c'était pas top, ces histoires de retouches. Par exemple quand j'écoute les verions de Zigeunerweisen ou de Carmen Fantazy par Leïla Josefowicz, je me dis mince y a une couille, est-ce qu'elle joue vraiment aussi vite, plus vite que personne d'autre, et de façon tout à fait impeccable.
Dans le temps, les retouches, c'était juste du "drop" en langage technique, tu jouais plusieurs fois ton morceau et puis on faisait un super morceau par petits bouts. Si par exemple tu faisais une super interprétation, mais qu'à un moment sur la fin tu te chiais un peu dessus, ou qu'il y avait un plantage royal avec l'orchestre, bon tu bidouillais, t'ajustais le niveau, tu collais la bande comme tu pouvais, c'était du travail d'orfèvre. Quand on écoute les disques de Menuhin, Heifetz, Perlman, Gitlis, et bien on entend bien que y a pleins de petits défauts. C'est tout à fait vrai que le niveau technique des violonistes n'a jamais été aussi haut que maintenant ne l'oublions pas, j'espère que quelques professionnel viendrons confirmer mes dires, mais d'un autre côté c'est tellement tentant d'accélerer un peu le morceau pour faire la big star.
Il ne faut jamais accuser sans preuve, donc je dis : n'accusons pas injustement untel ou unetelle de s'être livré à des retouches disons honteuses, afin de se démarquer dans la jungle du violon. Les retouches chez les violonistes, c'est comme le dopage chez les cyclistes, qu'est ce qui est autorisé, et qui le fait ?
Faites entrer les témoins :
Publié : mar. 14 mars 2006 08:34
par Playskool
Oui, le drop, c'est une vieille technique qui marche assez bien, et que tout le monde utilise, sauf quand on enregistre un CD entier en moins de 12h, mais bon, passons...
Facile à utiliser aussi, et moins glorieux déjà : Autotunes. Démocratisé par les chanteurs de boys band, il est très utilisé par Michael Youn (en même temps il n'a jamais prétendu savoir chanter), et quelques autres artistes moyennement talentueux. S'utilise aussi bien pour la voix que pour un instrument, mais note par note (pas d'accords). [Edit]: Autotunes permet d'ajuster la hauteur des notes, pour les ceusses qui auraient des soucis de justesse...[/edit]
Accéler la lecture de 5 à 15 % c'est très facile, et avec un bon algorythme on ne déforme presque pas le son. Mais on ne peut pas doubler la vitesse sans que cela s'entende.
Y'en a sà»rement d'autres, mais en studio je n'utilise que le drop, et donc je ne passe pas mon temps à me renseigner là dessus...
Publié : mar. 14 mars 2006 15:04
par Adrien
Ben 15 %, tu dis çà parce que tu parle d'un truc numérique, 15 % tu veux dire par rapport à un taux d'échantillonage cd ou dat, mais on utilise beaucoup la vieille bande encore de nos jours, justement parce que l'enregistrement analogique permet de plus retoucher par la suite. Enfin je sais pas comment ils se débrouillent, mais ce qui est sà»r, c'est qu'avec les gros moyens on fait beaucoup de choses.
Publié : mar. 14 mars 2006 17:17
par Playskool
Hum, je vois pas comment on peut retoucher le tempo d'un enregistrement en analogique sans modifier la hauteur des notes, c'est fatalement fait en numérique, ou alors on m'a encore menti
Après, c'est pas forcément une question d'échantillonage, de toute façon à force de bidouiller un signal y'a un moment où tu perds en qualité, et ça finit par s'entendre.
Publié : mar. 14 mars 2006 19:37
par Adrien
Ben t'accélère en analogique, tu passe en numérique et du pitches
Publié : mar. 14 mars 2006 22:12
par Playskool
Ca me paraà®t difficile. J'ai pas vérifié mais à mon avis, tu vas multiplier la fréquence de ton signal par un chiffre constant (ton accélération), si tu l'accélère de 50% tu multiplies toutes les fréquences par 1,5 (je dis bien toutes les fréquences, on est en analogique). Or, pour conserver un écart normal entre les notes, il faut multiplier tes fréquences de manière logarythmique. Donc une fois en numérique, tu vas devoir diviser les fréquences de ton spectre avec des coefficients que tu devras taper à la main (de 20 hz à 44,1 kHz), t'as pas fini de te marrer. Donc tu ne peux pas pitcher avec un plug-in tout fait. Et ton son va être dégueulasse à mon avis. Le seule possibilité, c'est d'accélérer en numérique, mais y'a des limites, même en échantillonnant à 2 MHz (je sais même pas jusqu'à quel fréquence un éventuel matos pro "exotique" peut échantillonner).
Publié : mar. 14 mars 2006 22:18
par Playskool
Par contre si j'ai tort ça m'intéresse de savoir comment on peut faire.

Publié : mar. 14 mars 2006 23:36
par Adrien
en tout cas ton savoir a l'air aussi calé que ton assurance