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Faut que je vous raconte une anecdote !
Vendredi dernier, je jouais le rondeau de ma sonate de Mozart avec notre pianiste accompagnateur, et une fois à la fin, le pianiste reste dubitatif...
Je vous mets un bout de partition pour que vous compreniez mieux :


Côté coups d'archets, je fais les deux dernières mesures de doubles-croches dans une seule liaison en tirant, et les 3 croches finales en poussant, court d'archet, sans le lever entre chaque note.
Le pianiste, donc, reste étonné à la fin. Il me dit : "pourquoi on entend un ré ?..."
Sur du mib majeur, c'est vrai que ça fait bizarre...

Je reste un moment sans savoir quoi répondre, et tout à coup, je réalise.
Je lui rejoue mes 3 sols, et c'est vrai que l'archet étouffant un peu la corde de sol, puisqu'il reste posé, on entend énormément la 1ère harmonique de la corde de ré.
Je m'en était rendu compte chez moi, mais je n'avais pas réalisé à quel point ça pouvait être gênant dans une harmonie comme celle là...
C'est bien la première fois que j'en arrive devoir prendre en compte ce genre de problème en jouant...

Mais c'est dans ce genre de circonstances que je me dis qu'on joue quand même un instrument d'une richesse incroyable !

C'est génial !!!!! Ou pas, selon le point de vue...
Et, t'as fait quoi pour régler le problème ?

Je pose juste un doigt pour effleurer la corde de ré pendant que je joue mon sol. Ca suffit à étouffer l'harmonique.
Je me suis amusée aussi à étouffer le la et le mi en même temps, et ça faisait vraiment bizarre : un sol vraiment tout plat, sans aucun relief... Du coup, je me contente d'étouffer le ré...

C'est super, comme expérience !!!
Je me suis rendue compte aussi que quand je posais les doigts bien droits sur la corde, le son était
plus joli, plus ample, parce que le doigt n'étouffe pas les harmoniques...