Humidité... Aaaahh... La Divine Compagne du quotidien des instrumentistes...
Aux EU, les violons (et autres instruments à cordes frottées) utilisés au quotidien, à moins de jouer dans une salle parfaitement climatisée (surtout pas TROP sèche...), sont démontés et remontés avec des colles qui résistent à ce phénomène pernicieux de décollage du à l'ambiance "équatoriale". Soit de la colle de nerf (assez noirâtre), soit des colles d'os plus dures qui peuvent résister. Par contre, pour détabler...
Comme je viens de réparer et remonter un tel violon (Caroline du sud, vers 1860, érable du Canada), les traces de colle attaquent les vernis et se fendillent comme de la lave refroidie. Les meilleurs instruments ne sortent de l'étui à humidité contrôlée que pour être joués et y retournent aussitôt après...
De la même manière, voyager en avion (air très sec) nécessite aussi de solides précautions contre les fentes subites. Une des précautions consiste à réduire la largeur du sillet du bas de part et d'autre d'environ 1 mm, afin de ménager un joint de dilatation pour la table si fragile..